S212 - Réduire le volume d’entraînement hebdomadaire tout en maintenant le travail à haute intensité favorise l’atteinte d’une performance de pointe en course de demi-fond
On a comparé trois modes de réduction de l'entraînement (pendant une période de sept jours) chez des coureurs de demi-fond d'un bon niveau (VO2max de 66 à 71 ml/kg/min) :
a) Intensité maintenue élevée, réduction du volume;
b) Réduction de l’intensité, volume moyen, et;
c) repos total.
Chaque coureur a été soumis tour à tour à chacun des modes d'affûtage après avoir repris l'entraînement intensif (80 km/semaine, dont environ un tiers de la distance comprenant des fractions intermittentes d'effort à 95-100 % VO2max) pendant quatre semaines. Les résultats des tests de force et de performance en course au terme de chacune des phases de quatre semaines d'entraînement intensif étaient consistants.
Le temps pendant lequel les coureurs pouvaient maintenir la vitesse de leur record personnel sur 1500 m avait tendance à diminuer (3 %) après le repos total et à augmenter (6 %) après l'affûtage à faible intensité, mais ces changements n'étaient pas statistiquement significatifs (la variation interindividuelle dans les résultats à ces tests est assez grande et le nombre de sujets peu élevé).
Par contre, au terme de l'affûtage comprenant une forte proportion de fractions d'effort à haute intensité, les sujets pouvaient maintenir la vitesse correspondant à leur record personnel sur 1500 m pendant une période de temps beaucoup plus longue (augmentation de 22 %) qu'avant l'affûtage. La force maximale des muscles extenseurs des jambes était plus élevée qu'avant l'affûtage, au terme de chacun des trois modes de diminution du stress d'entraînement, mais le VO2max et la concentration sanguine en lactate n'étaient affectés par aucun des protocoles.
La concentration en glycogène dans les muscles et l'activité de la citrate synthase (une enzyme oxydative) étaient semblables avant chaque affûtage. Après la période de repos total, les réserves de glycogène musculaires avaient augmenté de 8 % alors qu'elles augmentaient de 15 % avec l'affûtage à haute intensité. L'activité de la citrate synthase diminuait de 13 % avec le repos total et augmentait de 18 % avec l'affûtage intense. L'affûtage peu intense ne s'accompagnait d'aucun changement des réserves de glycogène, ni de l'activité de la citrate synthase.
Le volume sanguin diminuait avec le repos total et augmentait avec l'affûtage intense. Ces changements étaient peu marqués, mais statistiquement significatifs. L'affûtage peu intense n'avait pas d'effet sur ce paramètre.
On peut donc conclure qu'en réduisant pendant environ une semaine le volume d'entraînement et en maintenant le volume d'entraînement effectué à haute intensité, on peut augmenter la performance, telle qu'appréciée par la durée pendant laquelle est maintenue la vitesse correspondant à son record personnel sur 1500 m (soit un effort d'une intensité d'environ 110 % VO2max).
Une analyse critique des résultats des études sur l'affûtage (voir fiche synthèse intitulée « Réduire le volume d’entraînement hebdomadaire tout en maintenant le travail à haute intensité favorise l’atteinte d’une performance de pointe ») permet d’ailleurs de confirmer qu'un affûtage qui permet d'obtenir les résultats escomptés, au moins pour des épreuves dont la durée est comprises entre 30 secondes et quelques heures, comprend une diminution importante du volume d'entraînement à intensité faible ou moyenne, et le maintien du volume de fractions d'effort à haute intensité.
a) Intensité maintenue élevée, réduction du volume;
b) Réduction de l’intensité, volume moyen, et;
c) repos total.
Chaque coureur a été soumis tour à tour à chacun des modes d'affûtage après avoir repris l'entraînement intensif (80 km/semaine, dont environ un tiers de la distance comprenant des fractions intermittentes d'effort à 95-100 % VO2max) pendant quatre semaines. Les résultats des tests de force et de performance en course au terme de chacune des phases de quatre semaines d'entraînement intensif étaient consistants.
Le temps pendant lequel les coureurs pouvaient maintenir la vitesse de leur record personnel sur 1500 m avait tendance à diminuer (3 %) après le repos total et à augmenter (6 %) après l'affûtage à faible intensité, mais ces changements n'étaient pas statistiquement significatifs (la variation interindividuelle dans les résultats à ces tests est assez grande et le nombre de sujets peu élevé).
Par contre, au terme de l'affûtage comprenant une forte proportion de fractions d'effort à haute intensité, les sujets pouvaient maintenir la vitesse correspondant à leur record personnel sur 1500 m pendant une période de temps beaucoup plus longue (augmentation de 22 %) qu'avant l'affûtage. La force maximale des muscles extenseurs des jambes était plus élevée qu'avant l'affûtage, au terme de chacun des trois modes de diminution du stress d'entraînement, mais le VO2max et la concentration sanguine en lactate n'étaient affectés par aucun des protocoles.
La concentration en glycogène dans les muscles et l'activité de la citrate synthase (une enzyme oxydative) étaient semblables avant chaque affûtage. Après la période de repos total, les réserves de glycogène musculaires avaient augmenté de 8 % alors qu'elles augmentaient de 15 % avec l'affûtage à haute intensité. L'activité de la citrate synthase diminuait de 13 % avec le repos total et augmentait de 18 % avec l'affûtage intense. L'affûtage peu intense ne s'accompagnait d'aucun changement des réserves de glycogène, ni de l'activité de la citrate synthase.
Le volume sanguin diminuait avec le repos total et augmentait avec l'affûtage intense. Ces changements étaient peu marqués, mais statistiquement significatifs. L'affûtage peu intense n'avait pas d'effet sur ce paramètre.
On peut donc conclure qu'en réduisant pendant environ une semaine le volume d'entraînement et en maintenant le volume d'entraînement effectué à haute intensité, on peut augmenter la performance, telle qu'appréciée par la durée pendant laquelle est maintenue la vitesse correspondant à son record personnel sur 1500 m (soit un effort d'une intensité d'environ 110 % VO2max).
Une analyse critique des résultats des études sur l'affûtage (voir fiche synthèse intitulée « Réduire le volume d’entraînement hebdomadaire tout en maintenant le travail à haute intensité favorise l’atteinte d’une performance de pointe ») permet d’ailleurs de confirmer qu'un affûtage qui permet d'obtenir les résultats escomptés, au moins pour des épreuves dont la durée est comprises entre 30 secondes et quelques heures, comprend une diminution importante du volume d'entraînement à intensité faible ou moyenne, et le maintien du volume de fractions d'effort à haute intensité.
Source primaire
Shepley B, MacDougall D, Cipriano N et al. Physiologic effects of tapering in highly trained athletes. J Applied Physiol 1992; 74:706-11.Rédacteur
Guy ThibaultPh.D., Direction des sports et de l’activité physique, ministère de l’Éducation du Québec
Mots-clés
Affûtage, performance de pointeLectures suggérées
Houmard JA. Impact of reduced training on performance in endurance athletes. Sports medicine 1993; 12:380-93.Sports ciblés
Tous les sports pour lesquels la puissance aérobie maximale (PAM), l’endurance et la capacité anaérobie sont d’importants déterminants de la performanceAjouter à mes favoris Haut de page