S217 - Une récupération active augmente de 3,1 % la puissance déployée dans des sprints successifs
Les entraîneurs qui prescrivent des séances d’entraînement de la vitesse à leurs athlètes sont souvent confrontés à la question de la récupération. Les effets de la récupération active sont très peu documentés quant aux efforts subséquents. Quel type de récupération convient le mieux à l’effort pour assurer l’efficacité gestuelle lors des prochaines répétitions ? L’objectif de l’étude était de comparer l’effet d’une récupération active à ceux d’une récupération passive (4 minutes dans les deux cas) sur la puissance développée dans des efforts maximaux de 30 secondes.
SUJETS ET MÉTHODE
Treize cyclistes amateurs masculins (âge = 25 ± 3 ans, taille = 179 ± 7 cm, poids = 78 ± 9 kg, VO2max = 4,28 ± 0,13 mL/kg/min) ont participé à l’étude. Préalablement au test de sprints, les cyclistes ont effectué 5 efforts continus de 4 minutes, à une cadence de 60 révolutions par minutes (rpm), pour déterminer les intensités de pédalage correspondant à 40, 51, 62, 74 et 84 % de leur VO2max. Des échantillons sanguins ont été prélevés à la fin de chacun des efforts pour déterminer la concentration de lactate dans le plasma. Le pourcentage du VO2max choisi pour la récupération active (40 %) correspondait à une concentration de 4 mmol/L pour chacun des sujets. Le protocole expérimental demandait aux cyclistes de réaliser : 1) un sprint maximal de 30 secondes, 2) une récupération active à 40 % du VO2max ou une récupération passive de 4 minutes, assis sur le vélo sans bouger, 3) un deuxième sprint de 30 secondes, 4) une récupération active ou passive (selon le groupe) de 11 minutes, et 5) un sprint maximal de 6 secondes. Chacun des sprints était effectué contre une résistance de 75 g/kg de masse corporelle (pour une moyenne de 5,9 ± 0,2 kg), avec une cadence de départ de 70 rpm. Les données récoltées étaient les suivantes : a) les vitesses maximale et moyenne, b) les puissances maximale et moyenne, c) les fréquences cardiaques maximale et moyenne, d) la pression artérielle et la concentration des gaz expirés, e) la concentration de lactate dans le plasma et f) le volume plasmatique. Les cyclistes utilisaient un vélo stationnaire de type Monark et le haut du corps était sanglé pour en limiter l’utilisation pendant l’effort.
RÉSULTATS
Cette étude démontre que pendant une série d’efforts maximaux brefs, une récupération active permet une augmentation de 3,1 % de la puissance déployée dans les 10 premières secondes du deuxième effort, tandis que l’intensité de la fin du sprint demeure semblable, peu importe le type de récupération.
Cette étude ne permet pas de cerner par quel mécanisme il y a augmentation de la puissance. Mais la récupération active s’accompagne d’une puissance plus élevée en début de sprint.
À noter que lors de l’épreuve de qualification en vitesse du dernier championnat du monde de cyclisme sur piste (2004), l’écart entre le temps du premier et du vingtième coureur était de 3 %.
SUJETS ET MÉTHODE
Treize cyclistes amateurs masculins (âge = 25 ± 3 ans, taille = 179 ± 7 cm, poids = 78 ± 9 kg, VO2max = 4,28 ± 0,13 mL/kg/min) ont participé à l’étude. Préalablement au test de sprints, les cyclistes ont effectué 5 efforts continus de 4 minutes, à une cadence de 60 révolutions par minutes (rpm), pour déterminer les intensités de pédalage correspondant à 40, 51, 62, 74 et 84 % de leur VO2max. Des échantillons sanguins ont été prélevés à la fin de chacun des efforts pour déterminer la concentration de lactate dans le plasma. Le pourcentage du VO2max choisi pour la récupération active (40 %) correspondait à une concentration de 4 mmol/L pour chacun des sujets. Le protocole expérimental demandait aux cyclistes de réaliser : 1) un sprint maximal de 30 secondes, 2) une récupération active à 40 % du VO2max ou une récupération passive de 4 minutes, assis sur le vélo sans bouger, 3) un deuxième sprint de 30 secondes, 4) une récupération active ou passive (selon le groupe) de 11 minutes, et 5) un sprint maximal de 6 secondes. Chacun des sprints était effectué contre une résistance de 75 g/kg de masse corporelle (pour une moyenne de 5,9 ± 0,2 kg), avec une cadence de départ de 70 rpm. Les données récoltées étaient les suivantes : a) les vitesses maximale et moyenne, b) les puissances maximale et moyenne, c) les fréquences cardiaques maximale et moyenne, d) la pression artérielle et la concentration des gaz expirés, e) la concentration de lactate dans le plasma et f) le volume plasmatique. Les cyclistes utilisaient un vélo stationnaire de type Monark et le haut du corps était sanglé pour en limiter l’utilisation pendant l’effort.
RÉSULTATS
Cette étude démontre que pendant une série d’efforts maximaux brefs, une récupération active permet une augmentation de 3,1 % de la puissance déployée dans les 10 premières secondes du deuxième effort, tandis que l’intensité de la fin du sprint demeure semblable, peu importe le type de récupération.
Cette étude ne permet pas de cerner par quel mécanisme il y a augmentation de la puissance. Mais la récupération active s’accompagne d’une puissance plus élevée en début de sprint.
À noter que lors de l’épreuve de qualification en vitesse du dernier championnat du monde de cyclisme sur piste (2004), l’écart entre le temps du premier et du vingtième coureur était de 3 %.
Source primaire
Bogdanis GC, Nevill ME, Lakomy HKA, Graham CM, Louis G. Effect of active recovery on power output during repeated maximal sprint cycling. Eur J of Appl Physiol 1996; 74: 461-469.Éditeur
Guy ThibaultPh. D., Direction du sport et de l’activité physique, gouvernement du Québec; Département de kinésiologie de l’Université de Montréal; et INS Québec
Mots-clés
Récupération active et passive, Vitesse, SprintLectures suggérées
Bogdanis GC, Nevill ME, Boobis LH, Lakomy HK, Nevill AM. Recovery of power output and muscle metabolites following 30 s of maximal sprint cycling in man. J Physiol 1995; 482 (Pt 2):467-80.Ball D, Burrows C, Sargeant AJ. Human power output during repeated sprint cycle exercise: the influence of thermal stress. Eur J Appl Physiol 1999; 79(4): 360-6.
Bogdanis GC, Nevill ME, Lakomy HK, Boobis LH. Power output and muscle metabolism during and following recovery from 10 and 20 s of maximal sprint exercise in humans. Acta Physiol Scand 1990; 163(3):261-72.
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