S339 - Nager en hypoxie ne s’accompagne pas d’une plus grande concentration sanguine de lactate, mais s’accompagne d’une réduction du seuil ventilatoire et de la fréquence cardiaque
Réduire volontairement sa fréquence respiratoire (ou entraînement en hypoxie) est une technique d’entraînement utilisée par les nageurs pour limiter l’apport en oxygène aux muscles, ce qui stimulerait le métabolisme anaérobie (ex. ne respirer que tous les 6 ou 8 coups de bras.)
Le but de cette étude était de cerner l’effet de la natation en hypoxie sur la réponse métabolique et la concentration sanguine de lactate durant un test de nage augmenté progressivement. Les sujets étaient 46 jeunes nageurs de niveau collégial repartis en 2 groupes, chacun ayant un protocole différent de variation de l’intensité. Le premier protocole (34 nageurs) consistait à nager une série de 50 verges à vitesse croissante. Le second protocole (12 nageurs) consistait en un test dans lequel les sujets devaient nager sur place contre une résistance augmentant de 1 kg par paliers de 2 minutes.
Par la suite, les nageurs ont effectué 2 séries de 4 tests sous maximaux de 3 minutes à 55, 65, 75, 85 % de l’intensité maximale atteinte à la fin du test progressif, le premier en respirant normalement, le second en respirant tous les 8 coups de bras.
Les résultats permettent de conclure que la natation en hypoxie (par rapport à la natation avec respiration tous les 2 coups de bras) s’accompagne d’une ventilation pulmonaire moins élevée et d’une moins grande consommation d’oxygène (p < 0,05) lors de la nage contre résistance et d’une fréquence cardiaque moindre (p < 0,05) lors de la nage à vitesse croissante. Cependant, lors de la nage en hypoxie, il n’y a aucune augmentation de la concentration sanguine de lactate, quel que soit le protocole.
De façon pratique, on peut donc dire que les entraîneurs peuvent utiliser l’entraînement en hypoxie lors de séries à intensité moyenne, mais ils doivent tenir compte de son effet sur la fréquence cardiaque et la ventilation pulmonaire.
Le but de cette étude était de cerner l’effet de la natation en hypoxie sur la réponse métabolique et la concentration sanguine de lactate durant un test de nage augmenté progressivement. Les sujets étaient 46 jeunes nageurs de niveau collégial repartis en 2 groupes, chacun ayant un protocole différent de variation de l’intensité. Le premier protocole (34 nageurs) consistait à nager une série de 50 verges à vitesse croissante. Le second protocole (12 nageurs) consistait en un test dans lequel les sujets devaient nager sur place contre une résistance augmentant de 1 kg par paliers de 2 minutes.
Par la suite, les nageurs ont effectué 2 séries de 4 tests sous maximaux de 3 minutes à 55, 65, 75, 85 % de l’intensité maximale atteinte à la fin du test progressif, le premier en respirant normalement, le second en respirant tous les 8 coups de bras.
Les résultats permettent de conclure que la natation en hypoxie (par rapport à la natation avec respiration tous les 2 coups de bras) s’accompagne d’une ventilation pulmonaire moins élevée et d’une moins grande consommation d’oxygène (p < 0,05) lors de la nage contre résistance et d’une fréquence cardiaque moindre (p < 0,05) lors de la nage à vitesse croissante. Cependant, lors de la nage en hypoxie, il n’y a aucune augmentation de la concentration sanguine de lactate, quel que soit le protocole.
De façon pratique, on peut donc dire que les entraîneurs peuvent utiliser l’entraînement en hypoxie lors de séries à intensité moyenne, mais ils doivent tenir compte de son effet sur la fréquence cardiaque et la ventilation pulmonaire.
Source primaire
West SA et coll. Blood lactate and metabolic responses to controlled frequency breathing during graded swimming. J Strength Cond Res 19(4):772-6, 2005.www.ncbi.nlm.nih.gov/entrez/query.fcgi?db=pubmed&cmd=Retrieve&dopt=AbstractPlus&list_uids=16287367& itool=iconabstr&query_hl=1&itool=pubmed_docsum
Éditeur
Guy ThibaultPh. D., Direction du sport et de l’activité physique, gouvernement du Québec; Département de kinésiologie de l’Université de Montréal; et INS Québec
Mots-clés
Aérobie, fréquence respiratoire, Lactate, hypoxieLectures suggérées
Town GP et coll. Metabolic responses to controlled frequency breathing in competitive swimmers. Med Sci Sports Exerc 22(1):112-6, 1990.www.ncbi.nlm.nih.gov/entrez/query.fcgi?db=pubmed&cmd=Retrieve&dopt=AbstractPlus&list_uids=2406539& itool=iconabstr&query_hl=2&itool=pubmed_docsum
Yamamoto Y et coll. Delayed appearance of blood lactate with reduced frequency breathing during exercise. Eur J Appl Physiol Occup Physiol 57(4):462-6, 1988.
www.ncbi.nlm.nih.gov/entrez/query.fcgi?db=pubmed&cmd=Retrieve&dopt=AbstractPlus&list_uids=3135187& itool=iconabstr&query_hl=5&itool=pubmed_docsum
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