S346 - L’entraînement avec la vibration du corps en entier n’a aucun effet sur la force et la performance des athlètes entraînés en sprint
L’objectif de l’étude était d’examiner si l’ajout, sur une période de 5 semaines, d’un entraînement avec vibration du corps en entier à l’entraînement habituel des sprinters a un effet sur leur performance. Deux facteurs sont déterminants pour celle-ci : l’excitabilité optimale des neurones moteurs et le recrutement adéquat des fibres rapides. Ainsi, si l’appareil utilisé est efficace, ces facteurs seront donc améliorés.
Pour y arriver, 20 sprinters de 100 mètres faisant cinq à neuf entraînements par semaine et ayant un minimum de trois ans d’expérience en entraînement spécifique au sprint et en résistance on été choisi. Parmi ces 20 participants, 13 étaient des hommes et 7 des femmes, âgés entre 17 et 30 ans, de haut niveau (hommes : 11.45 ± 0.42s, femmes : 12.46 ± 0.59s). Deux groupes de dix ont été choisis au hasard, l’un ayant un entraînement normal et l’autre ayant un entraînement en vibration en plus de ce dernier.
Diverses composantes étant impliquées dans le sprint ont été mesurées afin de déterminer si la vibration pouvait aider à améliorer les performances.
La force des extenseurs et des fléchisseurs du genou a été évaluée en dynamique et en isométrique. Tous les exercices ont été enregistrés par un dynamomètre à différents angles.
La vitesse maximale de l’extension du genou a été enregistrée en utilisant diverses résistances relatives à la contraction maximale isométrique mesurée à 90°.
Le saut vertical est une façon de mesurer la puissance des membres inférieurs. C’est en calculant le temps d’envol en ms qu’il est possible de déterminer la hauteur de leur saut avec précision.
La vitesse de course est calculée sur une distance de 30 m en sprint grâce à un laser orienté sur le bas du dos du coureur.
L’action de départ rassemble plusieurs informations liées au départ d’un concurrent. Des senseurs sont installés dans les blocs de départ et permettent de mesurer la performance faite au niveau du temps de réaction, de la vitesse horizontale et de l’accélération horizontale de départ. Le meilleur résultat de trois sprints est retenu.
Étant donné que les deux groupes ont tous effectué les mêmes tests et que le groupe contrôle était représentatif en terme de performance au groupe expérimental, il a été possible de comparer leurs résultats. Donc, il est possible de dire, qu’en général, peu importe le test, aucun effet n’a été visible. L’ajout d’un entraînement en vibration n’a pas amélioré les performances des athlètes et aucune différence significative n’a été discernée entre les deux groupes de participants.
L’entraînement avec vibration n’a peut-être pas été concluant avec les sprinters puisque leurs structures (muscles et tendons) sont déjà habituées de soutenir de grandes vibrations. Leurs structures se sont ainsi adaptées en se développant plus que la moyenne et sont donc optimales pour ce genre de stimulus. Cela est la raison majeure pour laquelle les résultats diffèrent d’avec ceux des autres études puisque ces dernières étaient réalisées avec des sujets n’étant pas entraînés. De plus, il se peut que les paramètres d’utilisation de l’appareil ne soient pas optimaux pour ce type de sujets et qu’une période de cinq semaines soit trop courte pour observer des améliorations.
En conclusion, un entraînement en vibration n’a eu aucun effet sur les athlètes en sprint de haut niveau sur les composantes mesurées. Il n’est donc pas concluant d’utiliser, sur une période de cinq semaines, cette technique d’entraînement pour bonifier celui déjà complété. Par contre, cette étude ne permet pas de conclure que cet appareil est inefficace dans toutes les situations. D’autres recherches doivent encore être effectuées afin d’évaluer son efficacité réelle.
Pour y arriver, 20 sprinters de 100 mètres faisant cinq à neuf entraînements par semaine et ayant un minimum de trois ans d’expérience en entraînement spécifique au sprint et en résistance on été choisi. Parmi ces 20 participants, 13 étaient des hommes et 7 des femmes, âgés entre 17 et 30 ans, de haut niveau (hommes : 11.45 ± 0.42s, femmes : 12.46 ± 0.59s). Deux groupes de dix ont été choisis au hasard, l’un ayant un entraînement normal et l’autre ayant un entraînement en vibration en plus de ce dernier.
Diverses composantes étant impliquées dans le sprint ont été mesurées afin de déterminer si la vibration pouvait aider à améliorer les performances.
La force des extenseurs et des fléchisseurs du genou a été évaluée en dynamique et en isométrique. Tous les exercices ont été enregistrés par un dynamomètre à différents angles.
La vitesse maximale de l’extension du genou a été enregistrée en utilisant diverses résistances relatives à la contraction maximale isométrique mesurée à 90°.
Le saut vertical est une façon de mesurer la puissance des membres inférieurs. C’est en calculant le temps d’envol en ms qu’il est possible de déterminer la hauteur de leur saut avec précision.
La vitesse de course est calculée sur une distance de 30 m en sprint grâce à un laser orienté sur le bas du dos du coureur.
L’action de départ rassemble plusieurs informations liées au départ d’un concurrent. Des senseurs sont installés dans les blocs de départ et permettent de mesurer la performance faite au niveau du temps de réaction, de la vitesse horizontale et de l’accélération horizontale de départ. Le meilleur résultat de trois sprints est retenu.
Étant donné que les deux groupes ont tous effectué les mêmes tests et que le groupe contrôle était représentatif en terme de performance au groupe expérimental, il a été possible de comparer leurs résultats. Donc, il est possible de dire, qu’en général, peu importe le test, aucun effet n’a été visible. L’ajout d’un entraînement en vibration n’a pas amélioré les performances des athlètes et aucune différence significative n’a été discernée entre les deux groupes de participants.
L’entraînement avec vibration n’a peut-être pas été concluant avec les sprinters puisque leurs structures (muscles et tendons) sont déjà habituées de soutenir de grandes vibrations. Leurs structures se sont ainsi adaptées en se développant plus que la moyenne et sont donc optimales pour ce genre de stimulus. Cela est la raison majeure pour laquelle les résultats diffèrent d’avec ceux des autres études puisque ces dernières étaient réalisées avec des sujets n’étant pas entraînés. De plus, il se peut que les paramètres d’utilisation de l’appareil ne soient pas optimaux pour ce type de sujets et qu’une période de cinq semaines soit trop courte pour observer des améliorations.
En conclusion, un entraînement en vibration n’a eu aucun effet sur les athlètes en sprint de haut niveau sur les composantes mesurées. Il n’est donc pas concluant d’utiliser, sur une période de cinq semaines, cette technique d’entraînement pour bonifier celui déjà complété. Par contre, cette étude ne permet pas de conclure que cet appareil est inefficace dans toutes les situations. D’autres recherches doivent encore être effectuées afin d’évaluer son efficacité réelle.
Source primaire
Delecluse C et al. Effects of Whole Body Vibration Training on Muscle Strength and Sprint Performance in Sprint-trained Athletes. 2005 Sport Med 26:662-668Rédacteur
Marie-Michèle Briand et Marie-Hélène ScottÉtudiantes en kinésiologie, Université de Montréal
Mots-clés
Exercice par vibration, Entraînement en résistance, Athlétisme, force-vitesse, action de départLectures suggérées
Bosco C., Cardinale M., Tsarpela O., Colli R., Tihanyi J., von Duvillard SP., Viru A., The influence on whole body vibration on jumping performance. Biol Sport, 1998 ; 15 :157-164Cardinale M., Lim J., Electromyography activity of vastus lateralis muscle during whole-body vibrations of different frequencies. J Strength Cond Res, 2003 ; 17 : 621-624
Rittweger J., Mutschelknauss M., Felsenberg D., Acute changes in neuromuscular excitability after exhaustive whole body vibration exercise as compared to exhaustion by squatting exercise. Clin Physiol Funct Im, 2003 ; 23 : 81-86
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