S634 - Remplacer une partie de l’entraînement en endurance sur vélo par de la musculation améliore la performance des cyclistes chevronnés
Plusieurs entraîneurs de cyclisme sur route hésitent à incorporer de la musculation au programme de leurs athlètes, de peur que cela s’accompagne d’effets néfastes sur leur performance (gain de poids pouvant nuire en montée, diminution du VO2max exprimé relativement au poids, interférence entre les effets de l’entraînement aérobie et de la musculation, etc.). Dans cette méta-analyse, on s’est intéressé à l’effet d’une combinaison d’entraînement en endurance à vélo et de musculation sur la performance chez des cyclistes très entraînés.
Cinq articles publiés depuis septembre 2009 ont été retenus. Il s’agissait de rapports de recherches où il y avait assignation aléatoire des sujets et dans lesquelles on a étudié les effets d’un entraînement de musculation effectué hors vélo sur la performance cycliste (course contre la montre ou temps de pédalage à une intensité donnée, jusqu’à épuisement) chez des cyclistes très entraînés (au moins 6 mois d’entraînement; > 7 heures par semaine ou > 150 km par semaine).
Constats :
- Dans deux des cinq études, l’ajout à court terme de séances de musculation traditionnelle au programme d’entraînement à vélo ne s’est accompagné ni d’une amélioration, ni d’une détérioration de la performance.
- Dans les trois autres études, l’ajout à court terme d’un programme de musculation en remplacement d’une partie de l’entraînement cycliste s’est accompagné d’une diminution du temps total nécessaire pour compléter une course contre la montre d’une distance donnée, d’une augmentation du temps jusqu’à épuisement à une puissance de pédalage donnée, et d’un gain de puissance.
- Dans deux des trois études où une amélioration de la performance a été observée, la musculation comprenait des exercices effectués de façon explosive, à haute intensité.
Pour des cyclistes entraînés, remplacer une portion de l’entraînement sur vélo par de la musculation ne nuit donc pas à la performance et peut l’améliorer. On ne sait toutefois pas quel type de musculation est optimal, ni le pourcentage du temps total d’entraînement qu’il faut lui consacrer. On ne connait pas non plus les effets à très long terme d’une combinaison d’entraînement sur vélo et de musculation sur la performance cycliste.
Cinq articles publiés depuis septembre 2009 ont été retenus. Il s’agissait de rapports de recherches où il y avait assignation aléatoire des sujets et dans lesquelles on a étudié les effets d’un entraînement de musculation effectué hors vélo sur la performance cycliste (course contre la montre ou temps de pédalage à une intensité donnée, jusqu’à épuisement) chez des cyclistes très entraînés (au moins 6 mois d’entraînement; > 7 heures par semaine ou > 150 km par semaine).
Constats :
- Dans deux des cinq études, l’ajout à court terme de séances de musculation traditionnelle au programme d’entraînement à vélo ne s’est accompagné ni d’une amélioration, ni d’une détérioration de la performance.
- Dans les trois autres études, l’ajout à court terme d’un programme de musculation en remplacement d’une partie de l’entraînement cycliste s’est accompagné d’une diminution du temps total nécessaire pour compléter une course contre la montre d’une distance donnée, d’une augmentation du temps jusqu’à épuisement à une puissance de pédalage donnée, et d’un gain de puissance.
- Dans deux des trois études où une amélioration de la performance a été observée, la musculation comprenait des exercices effectués de façon explosive, à haute intensité.
Pour des cyclistes entraînés, remplacer une portion de l’entraînement sur vélo par de la musculation ne nuit donc pas à la performance et peut l’améliorer. On ne sait toutefois pas quel type de musculation est optimal, ni le pourcentage du temps total d’entraînement qu’il faut lui consacrer. On ne connait pas non plus les effets à très long terme d’une combinaison d’entraînement sur vélo et de musculation sur la performance cycliste.
Source primaire
Yamamoto LM et coll. (2010) The effects of resistance training on road cycling performance among highly trained cyclists: A systematic review. J Strength Cond Res 24(2):560-66.www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/20072042
Éditeur
Guy ThibaultPh. D., Direction du sport et de l’activité physique, gouvernement du Québec; Département de kinésiologie de l’Université de Montréal; et INS Québec
Mots-clés
Cyclistes, musculationLectures suggérées
Paton CD et Hopkins WG (2005) Combining explosive and high-resistance training improves performance in competitive cyclists. J Strength Cond Res 19(4):826-30.www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/16287351
Jackson NP, Hickey MS et Reiser RF (2007) High resistance/low repetition vs. low resistance/high repetition training: Effects on performance of trained cyclists. J Strength Cond Res 21(1):289-95.
www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/17313261
Sports ciblés
Cyclisme sur route, vélo de montagneAjouter à mes favoris Haut de page