S224 - Un modèle mathématique permet de prédire la performance en triathlon
INTRODUCTION
Lors de compétitions majeures, les meilleures performances sont généralement réalisées après une période au cours de laquelle la charge d’entraînement est réduite de façon importante. Cette période d’entraînement réduite est appelée période d’affûtage. La réduction de la charge d’entraînement peut se faire de façon linéaire, exponentielle (réduction de la charge rapide au début et plus lent vers la fin de l’affûtage) ou abrupte.
L’objectif de cette étude était d’évaluer un modèle de l’adaptation à l’entraînement (Fitz-Clarke et coll. 1993) sensé prédire la performance en triathlon.
SUJETS ET MÉTHODE
Onze triathloniens de haut niveau ont participé à l’étude. Celle-ci portait sur une période de 94 jours, et comprenait deux périodes d’affûtage de 15 jours. Les athlètes ont été assignés de façon aléatoire à l’un ou l’autre des groupes. Les membres de chaque groupe devaient utiliser une stratégie d’affûtage différente.
L’efficacité relative de chaque affûtage à été déterminée en comparant les performances des athlètes lors de tests standardisés courses de 5 km réalisés sur une base hebdomadaire et deux tests maximaux sur cycloergomètre réalisés à la fin de chaque période d’affûtage.
La charge d’entraînement et la réponse individuelle à cette charge ont été quantifiées à l’aide du modèle mathématique décrit par Morton et coll. (1990). Ce modèle calcule le stimulus d’entraînement (TRIMP) provoqué par chaque séance, à partir de la durée de l’effort et des fréquences cardiaques d’entraînement, maximale et de repos.
L’aptitude du modèle à détecter les changements de performance occasionnés par les différentes stratégies d’affûtage a été évaluée en comparant les performances aux tests à celles prédites par le modèle.
RÉSULTATS
La stratégie d’affûtage exponentielle rapide a permis d’améliorer la performance sur cycloergomètre de façon supérieure aux autres types d’affûtage. Aucune différence significative n’a été observée entre les types d’affûtage, quant à l’amélioration de la performance en course à pied.
Seuls les affûtages exponentiels (rapide ou lent) ont permis d’améliorer de façon significative la performance globale post-affûtage.
Des augmentations significatives de la consommation maximale d’oxygène (VO2max) ont été observées après chaque période d’affûtage.
Le modèle a permis de prédire la performance de façon relativement précise lorsque les constantes associées à la fatigue et au temps de récupération entre les séances étaient actualisées pour tenir compte des particularités interindividuelles.
CONCLUSION
Cette étude confirme les résultats de recherches récentes et démontre qu’un affûtage de type exponentiel semble plus efficace qu’un affûtage où la charge d’entraînement est réduite de façon abrupte ou linéaire.
Ces résultats suggèrent également que le modèle mathématique proposé par Morton et coll. permet de pronostiquer la réponse à l’entraînement et la performance de triathloniens de haut niveau de façon relativement précise, mais qu’une actualisation régulière des constantes des formules du modèle est nécessaire pour tenir compte des importantes différences interindividuelles, notamment dans la capacité de récupération entre les séances.
Lors de compétitions majeures, les meilleures performances sont généralement réalisées après une période au cours de laquelle la charge d’entraînement est réduite de façon importante. Cette période d’entraînement réduite est appelée période d’affûtage. La réduction de la charge d’entraînement peut se faire de façon linéaire, exponentielle (réduction de la charge rapide au début et plus lent vers la fin de l’affûtage) ou abrupte.
L’objectif de cette étude était d’évaluer un modèle de l’adaptation à l’entraînement (Fitz-Clarke et coll. 1993) sensé prédire la performance en triathlon.
SUJETS ET MÉTHODE
Onze triathloniens de haut niveau ont participé à l’étude. Celle-ci portait sur une période de 94 jours, et comprenait deux périodes d’affûtage de 15 jours. Les athlètes ont été assignés de façon aléatoire à l’un ou l’autre des groupes. Les membres de chaque groupe devaient utiliser une stratégie d’affûtage différente.
L’efficacité relative de chaque affûtage à été déterminée en comparant les performances des athlètes lors de tests standardisés courses de 5 km réalisés sur une base hebdomadaire et deux tests maximaux sur cycloergomètre réalisés à la fin de chaque période d’affûtage.
La charge d’entraînement et la réponse individuelle à cette charge ont été quantifiées à l’aide du modèle mathématique décrit par Morton et coll. (1990). Ce modèle calcule le stimulus d’entraînement (TRIMP) provoqué par chaque séance, à partir de la durée de l’effort et des fréquences cardiaques d’entraînement, maximale et de repos.
L’aptitude du modèle à détecter les changements de performance occasionnés par les différentes stratégies d’affûtage a été évaluée en comparant les performances aux tests à celles prédites par le modèle.
RÉSULTATS
La stratégie d’affûtage exponentielle rapide a permis d’améliorer la performance sur cycloergomètre de façon supérieure aux autres types d’affûtage. Aucune différence significative n’a été observée entre les types d’affûtage, quant à l’amélioration de la performance en course à pied.
Seuls les affûtages exponentiels (rapide ou lent) ont permis d’améliorer de façon significative la performance globale post-affûtage.
Des augmentations significatives de la consommation maximale d’oxygène (VO2max) ont été observées après chaque période d’affûtage.
Le modèle a permis de prédire la performance de façon relativement précise lorsque les constantes associées à la fatigue et au temps de récupération entre les séances étaient actualisées pour tenir compte des particularités interindividuelles.
CONCLUSION
Cette étude confirme les résultats de recherches récentes et démontre qu’un affûtage de type exponentiel semble plus efficace qu’un affûtage où la charge d’entraînement est réduite de façon abrupte ou linéaire.
Ces résultats suggèrent également que le modèle mathématique proposé par Morton et coll. permet de pronostiquer la réponse à l’entraînement et la performance de triathloniens de haut niveau de façon relativement précise, mais qu’une actualisation régulière des constantes des formules du modèle est nécessaire pour tenir compte des importantes différences interindividuelles, notamment dans la capacité de récupération entre les séances.
Source primaire
Banister EW, Carter JB et Zarkadas PC Training theory and taper: validation in triathlon athletes Eur J Appl Physiol Occup Physiol 79(2):182-91, 1999.Rédacteur
François GazzanoB.Sc., Services des Sports Universitaires, Université de Moncton, Centre Multisport Atlantique et Athletemonitoring.com
www.athletemonitoring.com
Éditeur
Guy ThibaultPh. D., Direction du sport et de l’activité physique, gouvernement du Québec; Département de kinésiologie de l’Université de Montréal; et INS Québec
Mots-clés
Affûtage, modélisation, TRIMP, TriathlonLectures suggérées
Morton RH, Fitz-Clarke JR et Banister EW Modeling human performance in running J Appl Physiol 69(3):1171-7, 1990.Van Dongen HP, Maislin G et Dinges DF Dealing with inter-individual differences in the temporal dynamics of fatigue and performance: importance and techniques Aviat Space Environ Med 75(3 Suppl):A147-54, 2004.
Mujika I et Padilla S. Scientific bases for precompetition tapering strategies. Med Sci Sports Exerc. 35(7):1182-7, 2003.
Sports ciblés
Triathlon et autres sports d’enduranceAjouter à mes favoris Haut de page