S242 - Quelles qualités entraîner chez un kayakiste de course en ligne ?
L'évènement majeur dans la discipline du kayak de course en ligne est la course de 500 mètres courue en monoplace. Afin d’optimiser la préparation physique de ces kayakistes, il apparaît primordial de déterminer les principales qualités physiologiques nécessaires à la performance sur cette distance.
Pour cela, 9 athlètes nationales et internationales australiennes ont participé à cette étude. Leurs caractéristiques anthropométriques ont été mesurées. L’utilisation d’un ergomètre de kayak a permis la détermination de la VO2max, de la puissance développée au seuil anaérobie, ainsi que la réalisation d’un test de 2 minutes à intensité maximale avec mesure de la puissance, de la concentration de lactate sanguin et de la fréquence cardiaque. Les athlètes ont également réalisé une performance sur 500 mètres en kayak et en condition de course (K500).
Même s’il semble que les meilleures kayakistes sont plus grandes (169-170 cm) et plus lourdes que la moyenne des kayakistes, la performance sur K500 n’apparaît pas corrélée aux caractéristiques anthropométriques. Toutefois, ces caractéristiques peuvent avoir une incidence indirecte. Il apparaît en effet que la corrélation entre la performance sur K500 et la valeur relative du pic de VO2 (en ml. kg-1.min-1) (r = -0.82) est plus importante que celle entre la performance sur K500 et la valeur absolue du pic de VO2 (en l. min-1) (r = -0.72). En effet, les individus les plus lourds auront une valeur absolue de pic de VO2 plus importante, mais en raison d’une ligne de flottaison abaissée, devront affronter des résistances à l’avancement plus importantes. Un tel raisonnement doit également être adopté concernant la corrélation existant entre K500 et la puissance mesurée au pic de VO2. En effet, alors que la performance sur K500 n’est pas corrélée à la puissance absolue développée au pic de VO2 (en W), elle l’est avec la puissance relative exprimée en W. kg-1. Le dernier paramètre significativement corrélé à la performance sur K500 est la puissance développée au seuil anaérobie (r = -0.89), soulignant l’importance de la composante périphérique du système aérobie, à savoir l’extraction et l’utilisation de l’oxygène, dans la performance sur 500 mètres. Ceci est d’ailleurs confirmé par le haut pourcentage de fibres lentes contenues dans le deltoïde, l’importante densité capillaire, et la capacité oxydative élevée préalablement observées chez les kayakistes (Tesch et coll. 1976 ; 1982 ; 1983).
Les présents résultats montrent que l’énergie nécessaire à la performance sur 500 mètres est pour 60 à 70 % d’origine aérobie et 30 à 40 % d’origine anaérobie. Cette étude apporte une quantification précise et rigoureuse de la part relative des différentes filières énergétiques dans la performance en kayak de course en ligne sur 500 mètres. Ces résultats confirment que la programmation d’entraînement doit s’attacher à développer à la fois les qualités aérobies et anaérobies pour atteindre un haut niveau de performance.
Pour cela, 9 athlètes nationales et internationales australiennes ont participé à cette étude. Leurs caractéristiques anthropométriques ont été mesurées. L’utilisation d’un ergomètre de kayak a permis la détermination de la VO2max, de la puissance développée au seuil anaérobie, ainsi que la réalisation d’un test de 2 minutes à intensité maximale avec mesure de la puissance, de la concentration de lactate sanguin et de la fréquence cardiaque. Les athlètes ont également réalisé une performance sur 500 mètres en kayak et en condition de course (K500).
Même s’il semble que les meilleures kayakistes sont plus grandes (169-170 cm) et plus lourdes que la moyenne des kayakistes, la performance sur K500 n’apparaît pas corrélée aux caractéristiques anthropométriques. Toutefois, ces caractéristiques peuvent avoir une incidence indirecte. Il apparaît en effet que la corrélation entre la performance sur K500 et la valeur relative du pic de VO2 (en ml. kg-1.min-1) (r = -0.82) est plus importante que celle entre la performance sur K500 et la valeur absolue du pic de VO2 (en l. min-1) (r = -0.72). En effet, les individus les plus lourds auront une valeur absolue de pic de VO2 plus importante, mais en raison d’une ligne de flottaison abaissée, devront affronter des résistances à l’avancement plus importantes. Un tel raisonnement doit également être adopté concernant la corrélation existant entre K500 et la puissance mesurée au pic de VO2. En effet, alors que la performance sur K500 n’est pas corrélée à la puissance absolue développée au pic de VO2 (en W), elle l’est avec la puissance relative exprimée en W. kg-1. Le dernier paramètre significativement corrélé à la performance sur K500 est la puissance développée au seuil anaérobie (r = -0.89), soulignant l’importance de la composante périphérique du système aérobie, à savoir l’extraction et l’utilisation de l’oxygène, dans la performance sur 500 mètres. Ceci est d’ailleurs confirmé par le haut pourcentage de fibres lentes contenues dans le deltoïde, l’importante densité capillaire, et la capacité oxydative élevée préalablement observées chez les kayakistes (Tesch et coll. 1976 ; 1982 ; 1983).
Les présents résultats montrent que l’énergie nécessaire à la performance sur 500 mètres est pour 60 à 70 % d’origine aérobie et 30 à 40 % d’origine anaérobie. Cette étude apporte une quantification précise et rigoureuse de la part relative des différentes filières énergétiques dans la performance en kayak de course en ligne sur 500 mètres. Ces résultats confirment que la programmation d’entraînement doit s’attacher à développer à la fois les qualités aérobies et anaérobies pour atteindre un haut niveau de performance.
Source primaire
Physiological predictors of flat-water kayak performance in women BISHOP D. 2000 Eur. J. Appl. Physiol. 82 : 91-97.Rédacteur
Anne MichautDocteur en sciences et techniques des activités physiques et sportives - Laboratoire de biomécanique et de physiologie - INSEP
Éditeur
Chantalle Thépaut-MathieuDocteur es sciences, chef du département des sciences du sport, INSEP
http://sciences.campus-insep.com
Mots-clés
Aérobies, anaérobie anthropométriques, caractéristiques kayak, métabolisme énergétique, performanceLectures suggérées
FERNANDEZ B., PEREZ-LANDALUCE J., RODRIGUEZ M., TERRADOS N. Metabolic contribution in Olympic kayaking events. 1995 Med. Sci. Sports Exerc. 27 [Suppl. 5] : s24.Sports ciblés
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