S249 - La distance totale courue à intensité élevée durant un match de soccer féminin est corrélée avec le résultat au « test Yo-Yo »
On sait qu’au soccer (football) féminin, la puissance aérobie maximale et la vitesse maximale varient selon le niveau de compétition et selon les positions occupées par les joueuses. Cependant, on ne connaît pas parfaitement le profil d'activité des joueuses de haut niveau lors de matchs officiels, ni les déterminants de leur performance. Dans le but de combler ce manque, une équipe de chercheurs a examiné le profil d’activité de joueuses de soccer de haut niveau lors de matchs officiels, ainsi que les relations possibles entre l’état d’entraînement et la performance physique en match.
L'échantillon était composé de 14 joueuses de haut niveau du Danemark (24 ans; 58,5 kg; 1,67 m et 14,6 % de gras), dont 5 défenseures, 5 milieux et 4 attaquantes.
L’activité de chacune des joueuses a été filmée à l’aide d’une vidéo caméra VHS lors de quatre matchs compétitifs de la saison régulière. Les activités ont été divisées en 4 catégories : 1) position statique, 2) marche, 3) course à basse intensité, jogging ou course arrière et 4) course à haute intensité ou sprint. Aucune des joueuses n’a été blessée lors des matchs filmés.
La fréquence cardiaque de chacune des joueuses a été enregistrée à l’aide d’un cardiofréquencemètre lors de tous les matchs filmés.
Les joueuses ont participé à deux tests durant les trois semaines d’évaluation :
- Un test intermittent, progressif et maximal d’évaluation du VO2max et de la vitesse aérobie maximale, sur tapis roulant.
- Le test Yo-Yo (Krustrup et coll., 2003) sur pelouse artificielle.
Le test, d’une durée de 8 à 20 min comprend une période d’échauffement de 10 min et consiste en des courses répétées de 2 fois 20 m avec une augmentation progressive de la vitesse imposée à l’aide d’une cassette audio enregistrée préalablement. Entre chaque course, le sujet a une période de 10 s de récupération durant lesquelles il effectue un jogging de 2 fois 5 m. Lorsqu’il n’arrive pas à atteindre la ligne d’arrivée au signal sonore à deux reprises, la distance maximale qu’il a réussie à couvrir est enregistrée comme résultat au test.
L’analyse des enregistrements vidéo montre qu’une joueuse couvre une distance totale moyenne de 10,3 km durant un match, dont 1,31 km est parcouru à haute vitesse. La joueuse exécute en moyenne 125 courses à haute intensité par match. Les plus grandes variations ont été constatées dans la distance couverte à haute intensité. La fréquence cardiaque moyenne des joueuses durant le match est de 167 battements par minute (étendue : 152 à 186). Le VO2max était de 49,4 mL/min/kg (étendue : 43,3 à 56,8) et le test incriminant sur tapis roulant était de 4,49 min (étendue : 3,38 à 5,17). La performance au test Yo-Yo était de 1379 m (étendue : 600 à 1960). La distance totale parcourue n’a été corrélée ni avec le VO2max, ni avec la performance au test en laboratoire mais, par contre, corrélée avec le résultat au test Yo-Yo (r = 0,56). Des corrélations positives ont été observées entre la course à haute intensité et 1) le VO2max (r = 0,81), 2) la performance au test sur tapis roulant (r = 0.82), 3) la performance au test Yo-Yo (r = 0,76).
Cette étude indique que que le temps de course à haute intensité durant un match varie fortement entre les joueuses de soccer élites et que la distance courue à haute intensité durant un match est corrélée avec la capacité physique appréciée à l’aide du test Yo-Yo, qui pourrait donc être un test utile pour les entraîneurs de soccer.
À noter que toutes les joueuses avaient des fréquences cardiaques élevées durant tout le match avec des valeurs proches du maximum, et que le nombre de courses à haute intensité diminuait au cours des 15 dernières minutes de chaque demi-période.
L'échantillon était composé de 14 joueuses de haut niveau du Danemark (24 ans; 58,5 kg; 1,67 m et 14,6 % de gras), dont 5 défenseures, 5 milieux et 4 attaquantes.
L’activité de chacune des joueuses a été filmée à l’aide d’une vidéo caméra VHS lors de quatre matchs compétitifs de la saison régulière. Les activités ont été divisées en 4 catégories : 1) position statique, 2) marche, 3) course à basse intensité, jogging ou course arrière et 4) course à haute intensité ou sprint. Aucune des joueuses n’a été blessée lors des matchs filmés.
La fréquence cardiaque de chacune des joueuses a été enregistrée à l’aide d’un cardiofréquencemètre lors de tous les matchs filmés.
Les joueuses ont participé à deux tests durant les trois semaines d’évaluation :
- Un test intermittent, progressif et maximal d’évaluation du VO2max et de la vitesse aérobie maximale, sur tapis roulant.
- Le test Yo-Yo (Krustrup et coll., 2003) sur pelouse artificielle.
Le test, d’une durée de 8 à 20 min comprend une période d’échauffement de 10 min et consiste en des courses répétées de 2 fois 20 m avec une augmentation progressive de la vitesse imposée à l’aide d’une cassette audio enregistrée préalablement. Entre chaque course, le sujet a une période de 10 s de récupération durant lesquelles il effectue un jogging de 2 fois 5 m. Lorsqu’il n’arrive pas à atteindre la ligne d’arrivée au signal sonore à deux reprises, la distance maximale qu’il a réussie à couvrir est enregistrée comme résultat au test.
L’analyse des enregistrements vidéo montre qu’une joueuse couvre une distance totale moyenne de 10,3 km durant un match, dont 1,31 km est parcouru à haute vitesse. La joueuse exécute en moyenne 125 courses à haute intensité par match. Les plus grandes variations ont été constatées dans la distance couverte à haute intensité. La fréquence cardiaque moyenne des joueuses durant le match est de 167 battements par minute (étendue : 152 à 186). Le VO2max était de 49,4 mL/min/kg (étendue : 43,3 à 56,8) et le test incriminant sur tapis roulant était de 4,49 min (étendue : 3,38 à 5,17). La performance au test Yo-Yo était de 1379 m (étendue : 600 à 1960). La distance totale parcourue n’a été corrélée ni avec le VO2max, ni avec la performance au test en laboratoire mais, par contre, corrélée avec le résultat au test Yo-Yo (r = 0,56). Des corrélations positives ont été observées entre la course à haute intensité et 1) le VO2max (r = 0,81), 2) la performance au test sur tapis roulant (r = 0.82), 3) la performance au test Yo-Yo (r = 0,76).
Cette étude indique que que le temps de course à haute intensité durant un match varie fortement entre les joueuses de soccer élites et que la distance courue à haute intensité durant un match est corrélée avec la capacité physique appréciée à l’aide du test Yo-Yo, qui pourrait donc être un test utile pour les entraîneurs de soccer.
À noter que toutes les joueuses avaient des fréquences cardiaques élevées durant tout le match avec des valeurs proches du maximum, et que le nombre de courses à haute intensité diminuait au cours des 15 dernières minutes de chaque demi-période.
Source primaire
Krustrup P et al. Physical demands during an elite female soccer game: importance of training status. Med Sci Sports Exerc 2005; 37(7):1242-1248.Éditeur
Guy ThibaultPh. D., Direction du sport et de l’activité physique, gouvernement du Québec; Département de kinésiologie de l’Université de Montréal; et INS Québec
Mots-clés
fréquence cardiaque, VO2max, test Yo-YoLectures suggérées
Bangsbo J. The physiology of soccer-with special reference to intense intermittent exercice. Acta Physiol Scand 1994; 151(suppl 619):1-155.Davies JA, Brewer J. Applied physiology of female soccer players. Sports Med 1993;16:180-189.
Krustup PM et al. The Yo-Yo intermittent recovery test: physiological response, reliability and validity. Med Sci Sports Exerc 2003; 35:695-705.
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Soccer, footballAjouter à mes favoris Haut de page