On ne connaît pas parfaitement la valeur relative de la musculation avec accent sur la force (charge élevée, petit nombre de « répétitions maximales » par série) et de celle avec accent sur l’endurance (grand nombre de répétitions par série, charge moins élevée) sur la performance dans les sports comme par exemple l’aviron. Il est possible que l’intérêt relatif de ces deux modalités d’entraînement varie selon le sexe et selon le niveau de performance.

Le but de cette étude était de comparer les effets de ces deux types d’entraînements en musculation sur la performance au 2000 mètres en aviron, chez des débutantes et des athlètes chevronnées.

Au total, 26 femmes ont été assignées au hasard à l’un ou l’autre des deux protocoles d’entraînement. On a mesuré leur performance sur 2000 mètres avec un ergomètre à ramer. Des variables comme le VO2max, le temps de course, la puissance et le nombre de coups de rames ont servi d’indicateurs. Les deux groupes expérimentaux se sont entraînés pendant 8 semaines, avec des exercices identiques.

Les résultats indiquent que les athlètes confirmées qui s’entraînent en force s’améliorent plus que celles qui s’entraînent en endurance. Pour les débutantes, ce fût le contraire : c’est la musculation avec accent sur l’endurance qui s’est accompagné des meilleurs résultats. Ainsi, l’intérêt relatif de la musculation en endurance ou en force dépendrait du niveau de performance.

On peut se demander si les conclusions de cette recherche (la première sur cette question, selon les auteurs) peuvent se transposer aux hommes et à d’autres activités sportives comme par exemple la natation, la course à pied ou le cyclisme.