S298 - Une récupération d’une trentaine de secondes semble suffisante pour reproduire au moins deux fois la même performance en sprint
Pour maximiser le développement et l’entretien de la performance en sprint, c’est-à-dire de la capacité anaérobie, les athlètes doivent évidemment effectuer un certain nombre d’efforts brefs, mais maximaux au cours d’une séance d’entraînement. D’où la question de la durée de récupération qu’il faut allouer entre les fractions d’effort. Certes, une fraction longue permet une récupération plus complète, permettant ainsi à l’athlète de développer une puissance la plus élevée possible à chaque répétition. Cependant, dans ce cas, le volume total de travail d’une séance d’une durée limitée donnée ne sera peut-être pas suffisamment élevé.
Ainsi, on se demande s’il existe une période optimale de récupération qui permet de maximiser à la fois la puissance de travail à chaque sprint et le volume total d’entraînement par séance.
Pour répondre à cette question, on a mesuré l’effet de la durée de la récupération (2 à 3 s, 15 s, 30 s, 1 min ou 2 min) après un premier sprint maximal sur ergocycle (7 secondes), sur la performance dans un second sprint qui se veut maximal et identique.
On a observé une diminution de la puissance de pointe et de la quantité de travail réalisé lorsque la récupération n’était que de 2 à 3 s ou de 15 s, mais il n’y avait pas de telle diminution lorsque la récupération était de 30 s ou plus.
Ainsi, on peut en déduire que pour optimiser le volume d’entraînement en sprint, les entraîneurs auraient avantage à opter, au moins pendant une certaine partie du plan annuel d’entraînement, pour des séances où la récupération entre les sprints brefs est d’une trentaine de secondes.
On ne peut être certain qu’une récupération d’une trentaine de secondes seulement sera suffisante dans tous les cas, par exemple, lorsque le nombre de répétitions est élevé (dans ce cas, on opte généralement pour une séance où les répétitions sont divisées en séries). Rappelons que dans cette étude, les 9 sujets n’avaient à effectuer que 2 sprints consécutifs. Par ailleurs, on ne sait pas si 30 s de récupération sont suffisantes lorsque les sprints sont d’une durée de plus de 7 secondes, comme c’était le cas dans cette étude.
Ainsi, on se demande s’il existe une période optimale de récupération qui permet de maximiser à la fois la puissance de travail à chaque sprint et le volume total d’entraînement par séance.
Pour répondre à cette question, on a mesuré l’effet de la durée de la récupération (2 à 3 s, 15 s, 30 s, 1 min ou 2 min) après un premier sprint maximal sur ergocycle (7 secondes), sur la performance dans un second sprint qui se veut maximal et identique.
On a observé une diminution de la puissance de pointe et de la quantité de travail réalisé lorsque la récupération n’était que de 2 à 3 s ou de 15 s, mais il n’y avait pas de telle diminution lorsque la récupération était de 30 s ou plus.
Ainsi, on peut en déduire que pour optimiser le volume d’entraînement en sprint, les entraîneurs auraient avantage à opter, au moins pendant une certaine partie du plan annuel d’entraînement, pour des séances où la récupération entre les sprints brefs est d’une trentaine de secondes.
On ne peut être certain qu’une récupération d’une trentaine de secondes seulement sera suffisante dans tous les cas, par exemple, lorsque le nombre de répétitions est élevé (dans ce cas, on opte généralement pour une séance où les répétitions sont divisées en séries). Rappelons que dans cette étude, les 9 sujets n’avaient à effectuer que 2 sprints consécutifs. Par ailleurs, on ne sait pas si 30 s de récupération sont suffisantes lorsque les sprints sont d’une durée de plus de 7 secondes, comme c’était le cas dans cette étude.
Source primaire
Falgairette G, Billaut F, Ramdani S. Durée de la récupération et puissance maximale anaérobie au cours de la journée. Can J Appl Physiol 28(2):213-24, 2003.http://www.ncbi.nlm.nih.gov/entrez/query.fcgi?cmd=Retrieve&db=pubmed&dopt=Abstract&list_uids=12825331&query_hl=1&itool=?pubmed_docsum
Rédacteur
Mélanie Lamontagnekinésiologue spécialiste en exercices thérapeutiques, conseillère déléguée médicale
Éditeur
Guy ThibaultPh. D., Direction du sport et de l’activité physique, gouvernement du Québec; Département de kinésiologie de l’Université de Montréal; et INS Québec
Mots-clés
Sprint, récupérationLectures suggérées
Falgairette G, Billaut F, Giacomoni M, Ramdani S, Boyadjian A. Effect of inertia on performance and fatigue pattern during repeated cycle sprints in males and females. Int J Sports Med 2004;25(3):235-40.http://www.ncbi.nlm.nih.gov/entrez/query.fcgi?cmd=Retrieve&db=pubmed&dopt=Abstract&list_uids=15088250&query_hl=3&itool=?pubmed_docsum
Billaut F, Giacomoni M, Falgairette G. Maximal intermittent cycling exercise: effects of recovery duration and gender. J Appl Physiol 2003; 95(4):1632-7.
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/entrez/query.fcgi?cmd=Retrieve&db=pubmed&dopt=Abstract&list_uids=12794037&query_hl=3&itool=?pubmed_docsum
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