S324 - Chez les coureurs à pied de haut niveau, la composition corporelle reflète la capacité de performance
INTRODUCTION
La relation existant entre la variation du taux d’adiposité et la fluctuation des performances en course à pied n’a jamais été examinée de façon rigoureuse.
Cette étude avait pour objectif de déterminer si, chez les coureurs à pied de haut niveau, les variations d’adiposité corporelle, provoquées par un entraînement intensif à long terme, étaient associées à des changements de performance en compétition.
SUJETS ET MÉTHODE
Trente-sept coureurs et coureuses de haut niveau (sprinters = 8 hommes et 5 femmes; demi-fond et fond = 16 hommes et 8 femmes) ont participé à l’étude. Les athlètes étaient divisés en deux groupes : A (n = 18) et B (n = 17); le groupe A rassemblait les coureurs obtenant les meilleures performances en compétition. Tous les athlètes participaient à des compétitions nationales ou internationales depuis au moins 2 ans et s’entraînaient de 20 à 25 h par semaine.
La somme de six plis cutanés (triceps, subscapulaire, crête iliaque, abdomen, cuisse et mollet) était utilisée pour évaluer le niveau d’adiposité totale. La distribution du tissu adipeux était mesurée par l’examen de chaque pli et par le ratio E/T (plis des extrémités/plis du tronc). Les tables de la Fédération Internationale d’Athlétisme Amateur (FIAA) étaient utilisées pour évaluer les changements individuels de performance. Les athlètes du groupe A avaient un score FIAA de 1096 ± 48 points alors que ceux du groupe B avaient un score FIAA de 999 ± 63 points.
Les plis cutanés, la somme des 6 plis, le ratio E/T, le poids corporel et la meilleure performance de l’année de chaque athlète étaient notées, au début de l’étude et après 1, 2 et 3 ans d’entraînement intensif.
RÉSULTATS
Chez les coureurs du groupe B, trois années d’entraînement intensif ont permis d’améliorer la performance (score FIAA) de 3,7 ± 2,9 points et de réduire l’adiposité corporelle de façon significative.
Aucun changement significatif de performance ou d’adiposité n’a été observé chez les coureurs du groupe A, illustrant le fait que ces athlètes de très haut niveau avaient peut-être atteint leur limite.
Aucun changement n’a été observé en ce qui concerne le poids corporel et la somme des plis cutanés du tronc, excepté celui de l’abdomen qui a diminué. Le ratio E/T, la somme des six plis, ainsi que l’épaisseur des plis cutanés du mollet et de la cuisse ont diminué de façon significative. Cette réduction était positivement associée à une amélioration de la performance.
Les athlètes masculins ont vu leur ratio E/T diminuer au cours des 3 années alors que ce ratio a augmenté chez les athlètes de sexe féminin pendant la même période. La raison de cette différence reste inconnue.
CONCLUSION
Ces résultats démontrent que 3 ans d’entraînement intensif permettent d’améliorer de façon significative la performance en course a pied chez des coureurs de haut niveau et que cette amélioration s’accompagne d’une réduction de l’adiposité corporelle totale. Il semble toutefois que ce phénomène ne concerne que les coureurs de niveau inférieur.
La relation existant entre la variation du taux d’adiposité et la fluctuation des performances en course à pied n’a jamais été examinée de façon rigoureuse.
Cette étude avait pour objectif de déterminer si, chez les coureurs à pied de haut niveau, les variations d’adiposité corporelle, provoquées par un entraînement intensif à long terme, étaient associées à des changements de performance en compétition.
SUJETS ET MÉTHODE
Trente-sept coureurs et coureuses de haut niveau (sprinters = 8 hommes et 5 femmes; demi-fond et fond = 16 hommes et 8 femmes) ont participé à l’étude. Les athlètes étaient divisés en deux groupes : A (n = 18) et B (n = 17); le groupe A rassemblait les coureurs obtenant les meilleures performances en compétition. Tous les athlètes participaient à des compétitions nationales ou internationales depuis au moins 2 ans et s’entraînaient de 20 à 25 h par semaine.
La somme de six plis cutanés (triceps, subscapulaire, crête iliaque, abdomen, cuisse et mollet) était utilisée pour évaluer le niveau d’adiposité totale. La distribution du tissu adipeux était mesurée par l’examen de chaque pli et par le ratio E/T (plis des extrémités/plis du tronc). Les tables de la Fédération Internationale d’Athlétisme Amateur (FIAA) étaient utilisées pour évaluer les changements individuels de performance. Les athlètes du groupe A avaient un score FIAA de 1096 ± 48 points alors que ceux du groupe B avaient un score FIAA de 999 ± 63 points.
Les plis cutanés, la somme des 6 plis, le ratio E/T, le poids corporel et la meilleure performance de l’année de chaque athlète étaient notées, au début de l’étude et après 1, 2 et 3 ans d’entraînement intensif.
RÉSULTATS
Chez les coureurs du groupe B, trois années d’entraînement intensif ont permis d’améliorer la performance (score FIAA) de 3,7 ± 2,9 points et de réduire l’adiposité corporelle de façon significative.
Aucun changement significatif de performance ou d’adiposité n’a été observé chez les coureurs du groupe A, illustrant le fait que ces athlètes de très haut niveau avaient peut-être atteint leur limite.
Aucun changement n’a été observé en ce qui concerne le poids corporel et la somme des plis cutanés du tronc, excepté celui de l’abdomen qui a diminué. Le ratio E/T, la somme des six plis, ainsi que l’épaisseur des plis cutanés du mollet et de la cuisse ont diminué de façon significative. Cette réduction était positivement associée à une amélioration de la performance.
Les athlètes masculins ont vu leur ratio E/T diminuer au cours des 3 années alors que ce ratio a augmenté chez les athlètes de sexe féminin pendant la même période. La raison de cette différence reste inconnue.
CONCLUSION
Ces résultats démontrent que 3 ans d’entraînement intensif permettent d’améliorer de façon significative la performance en course a pied chez des coureurs de haut niveau et que cette amélioration s’accompagne d’une réduction de l’adiposité corporelle totale. Il semble toutefois que ce phénomène ne concerne que les coureurs de niveau inférieur.
Source primaire
Legaz A et Eston R Changes in performance, skinfold thicknesses, and fat patterning after three years of intense athletic conditioning in high level runners Br J Sports Med 39(11):851-6, 2005.http://www.ncbi.nlm.nih.gov/entrez/query.fcgi?db=pubmed&cmd=Retrieve&dopt=Abstract& list_uids=16244197&query_hl=16&itool=pubmed_docsum
Rédacteur
François GazzanoB.Sc., Services des Sports Universitaires, Université de Moncton, Centre Multisport Atlantique et Athletemonitoring.com
www.athletemonitoring.com
Éditeur
Guy ThibaultPh. D., Direction du sport et de l’activité physique, gouvernement du Québec; Département de kinésiologie de l’Université de Montréal; et INS Québec
Mots-clés
course à pied, composition corporelleLectures suggérées
Arrese AL et Ostariz ES Skinfold thicknesses associated with distance running performance in highly trained runners J Sports Sci 24(1):69-76, 2006.www.ncbi.nlm.nih.gov/entrez/query.fcgi?db=pubmed&cmd=Retrieve&dopt=Abstract&list_?uids=16368615&query_hl=17&itool=pubmed_docsum
Legaz A et coll. The changes in running performance and maximal oxygen uptake after long-term training in elite athletes J Sports Med Phys Fitness 45(4):435-40, 2005.
www.ncbi.nlm.nih.gov/entrez/query.fcgi?db=pubmed&cmd=Retrieve&dopt=Abstract&list_uids=16446673?&query_hl=19&itool=pubmed_docsum
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