S332 - Une étude biomécanique révèle comment exécuter un coup de tête aérien de manière efficace en football
L’analyse de matchs de football (soccer) indique que l’aptitude à faire le coup de tête en sautant (coup de tête aérien) est une habileté que les joueurs de football doivent bien maîtriser. Un joueur de football doit effectuer en moyenne plus de six coups de tête aériens par jeu, dont une bonne partie peuvent avoir un impact décisif sur l’issu du match. Le but de cette étude était de cerner les mouvements qui sont nécessaires pour effectuer un coup de tête aérien qui maximise la vitesse et l’exactitude du coup. En quantifiant les éléments importants du mouvement, il est possible de déterminer les principes de base pour en optimiser la technique.
Pour ce faire, on a employé un modèle biomécanique d’analyse de coups de tête exécutés dans un environnement de compétition simulée. Le corps est considéré comme un modèle à 13 segments et la contribution de chaque segment pendant la réalisation d’un coup de tête aérien est étudiée. Les sujets de l’étude étaient cinq joueurs de soccer expérimentés possédant une excellente aptitude à faire des coups de tête et ayant joué à un haut niveau pendant plus de 15 ans. Un appareil mécanique envoyait le ballon à une vitesse de 13,1 m/s à 0,3 m au-dessus de la tête du joueur. Celui-ci devait réaliser une série de plus de 10 coups de tête en sautant. Les critères d’appréciation du résultat étaient la vitesse de retour du ballon et la précision du coup (cible).
L’étude démontre qu’en complétant un coup de tête aérien, le joueur exécute un mouvement de ciseau (en anglais : jack-knife), c’est-à-dire, que son corps se plie autour d’un axe à la hauteur du bassin. Lors de la première partie de la phase aérienne du coup de tête, les jambes sont à l’arrière, fléchies. Juste avant l’impact, les jambes s’avancent en extension complète par rapport au bassin. Ceci entraîne alors la partie supérieure du corps vers l’avant par rapport au bassin. Ce mouvement de jambes peut être vu comme un facteur limitant en ce qui concerne l’exécution d’un coup de tête aérien.
Contrairement à l’idée généralement véhiculée en football, cette étude a révélé que ni la tête et ni le torse ne sont rigides au moment de l’impact. Cela signifie donc qu’on doit permettre à la tête de bouger librement pendant l’impact pour optimiser le coup de tête. On a également découvert qu’il n’y a aucun avantage à se donner un élan avec les bras pendant l’exécution d’un coup de tête aérien, parce que les bras jouent un rôle minime dans l’exécution du mouvement. Les bras semblent plutôt avoir d’autres utilisés lors du mouvement, comme équilibrer le corps ou la protection contre les joueurs de l’équipe adverse. On devrait donc permettre aux joueurs de déplacer leurs bras comme ils le trouvent approprié.
Il existe donc un mouvement séquentiel optimal des segments du corps permettant d’exécuter efficacement un coup de tête aérien, mais il existera toujours des variations interindividuelles. Les mouvements segmentaires mentionnés ci-dessus sont des aspects importants auxquels l’entraîneur devrait faire référence lorsqu’il donne des instructions pour exécuter un coup de tête aérien. Un entraîneur doit également être sûr qu’il n’impose aucune restriction concernant les mouvements de tête et de bras des joueurs. L’étude suggère qu’on pourrait améliorer l’exécution du coup de tête aérien par l’entraînement de la puissance des muscles fléchisseurs des hanches.
Pour ce faire, on a employé un modèle biomécanique d’analyse de coups de tête exécutés dans un environnement de compétition simulée. Le corps est considéré comme un modèle à 13 segments et la contribution de chaque segment pendant la réalisation d’un coup de tête aérien est étudiée. Les sujets de l’étude étaient cinq joueurs de soccer expérimentés possédant une excellente aptitude à faire des coups de tête et ayant joué à un haut niveau pendant plus de 15 ans. Un appareil mécanique envoyait le ballon à une vitesse de 13,1 m/s à 0,3 m au-dessus de la tête du joueur. Celui-ci devait réaliser une série de plus de 10 coups de tête en sautant. Les critères d’appréciation du résultat étaient la vitesse de retour du ballon et la précision du coup (cible).
L’étude démontre qu’en complétant un coup de tête aérien, le joueur exécute un mouvement de ciseau (en anglais : jack-knife), c’est-à-dire, que son corps se plie autour d’un axe à la hauteur du bassin. Lors de la première partie de la phase aérienne du coup de tête, les jambes sont à l’arrière, fléchies. Juste avant l’impact, les jambes s’avancent en extension complète par rapport au bassin. Ceci entraîne alors la partie supérieure du corps vers l’avant par rapport au bassin. Ce mouvement de jambes peut être vu comme un facteur limitant en ce qui concerne l’exécution d’un coup de tête aérien.
Contrairement à l’idée généralement véhiculée en football, cette étude a révélé que ni la tête et ni le torse ne sont rigides au moment de l’impact. Cela signifie donc qu’on doit permettre à la tête de bouger librement pendant l’impact pour optimiser le coup de tête. On a également découvert qu’il n’y a aucun avantage à se donner un élan avec les bras pendant l’exécution d’un coup de tête aérien, parce que les bras jouent un rôle minime dans l’exécution du mouvement. Les bras semblent plutôt avoir d’autres utilisés lors du mouvement, comme équilibrer le corps ou la protection contre les joueurs de l’équipe adverse. On devrait donc permettre aux joueurs de déplacer leurs bras comme ils le trouvent approprié.
Il existe donc un mouvement séquentiel optimal des segments du corps permettant d’exécuter efficacement un coup de tête aérien, mais il existera toujours des variations interindividuelles. Les mouvements segmentaires mentionnés ci-dessus sont des aspects importants auxquels l’entraîneur devrait faire référence lorsqu’il donne des instructions pour exécuter un coup de tête aérien. Un entraîneur doit également être sûr qu’il n’impose aucune restriction concernant les mouvements de tête et de bras des joueurs. L’étude suggère qu’on pourrait améliorer l’exécution du coup de tête aérien par l’entraînement de la puissance des muscles fléchisseurs des hanches.
Source primaire
Kristensen LB et al. Optimizing segmental movement in the jumping header in soccer. Sports Biomechanics 3(2):195-208, 2004.www.ncbi.nlm.nih.gov/entrez/query.fcgi?db=pubmed&cmd=Retrieve&dopt=AbstractPlus&list_uids=15552580& query_hl=2&itool=pubmed_docsum
Rédacteur
Jessica BushÉtudiante en kinésiologie, Université de Calgary, auxilliaire de recherche, Direction du sport et de l’activité physique, gouvernement de Québec
Éditeur
Guy ThibaultPh. D., Direction du sport et de l’activité physique, gouvernement du Québec; Département de kinésiologie de l’Université de Montréal; et INS Québec
Mots-clés
Coup de tête aérienneLectures suggérées
Babbs CF. Biomechanics of heading a soccer ball: implications for player safety. Scientific World Journal 8(1): 281-322, 2001.www.ncbi.nlm.nih.gov/entrez/query.fcgi?itool=abstractplus&db=pubmed&cmd=Retrieve&dopt=abstractplus& list_uids=12806070
Kristensen LB Investigation of segmental characteristics in powerful soccer heading. Dans : Gianikellis KE (Éd.) Scientific proceedings of the XXth international symposium on biomechanics in sports. (p. 409-412) Coceres: Universidad de Extremadura. Servicio de Publicaciones.
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