S336 - Un protocole de récupération d’après match donne les mêmes résultats qu’une séance de récupération réalisée le jour suivant
Même si la plupart des équipes de haut niveau utilisent un protocole de récupération après un match ou une compétition, l’efficacité réelle de ces pratiques n’a que rarement été examinée.
Cette étude avait pour objectif de comparer les effets du repos complet, à ceux de différentes méthodes de récupération couramment utilisées sur les courbatures, la souplesse et la puissance musculaire, 48 heures après un match de football Australien.
Dix-sept joueurs de football Australien semi-professionnels (taille : 184 ± 6,0 cm; poids : 81,6 ± 6,0 kg; âge : 24,2 ± 2,9 ans) ont participé à l’étude, dont la durée s’est échelonnée sur une période de 12 matchs.
Quatre protocoles de récupération d’après match ont été réalisés par les joueurs:
1) repos complet;
2) 15 minutes d’étirements statiques;
3) 15 minutes de marche en piscine chauffée à 28º C; et
4) alternance douches chaudes - bains froids.
Le jour suivant les matches, une séance de récupération standardisée était réalisée par tous les joueurs. Cette séance débutait à à 8h30 et comprenait 25-30 minutes de marche, trot et étirements dans une piscine chauffée à 31º C. Aucune autre activité de récupération n’était réalisée.
Le degré de récupération de chaque joueur était évalué par les mesures suivantes : 1) une quantification subjective de l’intensité des courbatures sur une échelle de 7 points; 2) un test de flexion du tronc; 3) un saut vertical; et 4) un sprint de 6 s sur cycloergomètre.
Ces mesures étaient répétées 45 h avant chaque match (lors de la dernière séance d’entraînement précédant le match); 15 h après le match (avant le début de la séance de récupération en piscine) et 48 h après (lors de la première séance d’entraînement de la semaine).
RÉSULTATS
L’intensité des courbatures ressenties 15 h et 48 h après un match était significativement supérieure à celle mesurée lors de la séance d’avant match. L’intensité des courbatures ressenties était identique, peu importe le protocole de récupération utilisé.
Quinze heures après la fin d’un match, la hauteur du saut vertical et le degré de flexion du tronc n’étaient pas significativement modifiés, excepté lorsque le repos complet était observé après le match. Dans ce cas, la hauteur du saut vertical et la puissance générée lors du test de sprint sur cycloergomètre étaient significativement réduites.
Toutes les mesures obtenues 48 h après le match n’étaient pas significativement différentes de celles obtenues en situation pré-match, dénotant un degré de récupération similaire après 48 h, peu importe le protocole de récupération utilisé.
CONCLUSION
Ces résultats ne permettent pas de conclure qu’un protocole de récupération réalisé immédiatement après la fin du match est plus efficace qu’une séance de récupération en piscine réalisée le lendemain. Il semble toutefois que la réalisation d’un protocole de récupération spécifique (étirements statiques, marche en piscine ou alternance douches chaudes - bains froids) permette de récupérer plus rapidement 15 h après un match et qu’un repos complet peut avoir un effet néfaste sur la vitesse de la récupération.
Ces résultats suggèrent qu’il peut être avantageux, pour les équipes n’ayant pas la possibilité de réaliser de séance de récupération le lendemain d’un match, d’effectuer une séance de récupération immédiatement après chaque match.
Dans le cas d’équipes sportives devant jouer deux matches en deux jours, il semble que la réalisation de l’une ou l’autre des activités de récupération décrites dans cette étude immédiatement après la fin du premier match (excepté le repos complet), puisse maximiser la récupération des joueurs en vue du match disputé le jour suivant.
Cette étude avait pour objectif de comparer les effets du repos complet, à ceux de différentes méthodes de récupération couramment utilisées sur les courbatures, la souplesse et la puissance musculaire, 48 heures après un match de football Australien.
Dix-sept joueurs de football Australien semi-professionnels (taille : 184 ± 6,0 cm; poids : 81,6 ± 6,0 kg; âge : 24,2 ± 2,9 ans) ont participé à l’étude, dont la durée s’est échelonnée sur une période de 12 matchs.
Quatre protocoles de récupération d’après match ont été réalisés par les joueurs:
1) repos complet;
2) 15 minutes d’étirements statiques;
3) 15 minutes de marche en piscine chauffée à 28º C; et
4) alternance douches chaudes - bains froids.
Le jour suivant les matches, une séance de récupération standardisée était réalisée par tous les joueurs. Cette séance débutait à à 8h30 et comprenait 25-30 minutes de marche, trot et étirements dans une piscine chauffée à 31º C. Aucune autre activité de récupération n’était réalisée.
Le degré de récupération de chaque joueur était évalué par les mesures suivantes : 1) une quantification subjective de l’intensité des courbatures sur une échelle de 7 points; 2) un test de flexion du tronc; 3) un saut vertical; et 4) un sprint de 6 s sur cycloergomètre.
Ces mesures étaient répétées 45 h avant chaque match (lors de la dernière séance d’entraînement précédant le match); 15 h après le match (avant le début de la séance de récupération en piscine) et 48 h après (lors de la première séance d’entraînement de la semaine).
RÉSULTATS
L’intensité des courbatures ressenties 15 h et 48 h après un match était significativement supérieure à celle mesurée lors de la séance d’avant match. L’intensité des courbatures ressenties était identique, peu importe le protocole de récupération utilisé.
Quinze heures après la fin d’un match, la hauteur du saut vertical et le degré de flexion du tronc n’étaient pas significativement modifiés, excepté lorsque le repos complet était observé après le match. Dans ce cas, la hauteur du saut vertical et la puissance générée lors du test de sprint sur cycloergomètre étaient significativement réduites.
Toutes les mesures obtenues 48 h après le match n’étaient pas significativement différentes de celles obtenues en situation pré-match, dénotant un degré de récupération similaire après 48 h, peu importe le protocole de récupération utilisé.
CONCLUSION
Ces résultats ne permettent pas de conclure qu’un protocole de récupération réalisé immédiatement après la fin du match est plus efficace qu’une séance de récupération en piscine réalisée le lendemain. Il semble toutefois que la réalisation d’un protocole de récupération spécifique (étirements statiques, marche en piscine ou alternance douches chaudes - bains froids) permette de récupérer plus rapidement 15 h après un match et qu’un repos complet peut avoir un effet néfaste sur la vitesse de la récupération.
Ces résultats suggèrent qu’il peut être avantageux, pour les équipes n’ayant pas la possibilité de réaliser de séance de récupération le lendemain d’un match, d’effectuer une séance de récupération immédiatement après chaque match.
Dans le cas d’équipes sportives devant jouer deux matches en deux jours, il semble que la réalisation de l’une ou l’autre des activités de récupération décrites dans cette étude immédiatement après la fin du premier match (excepté le repos complet), puisse maximiser la récupération des joueurs en vue du match disputé le jour suivant.
Source primaire
Dawson B et coll. Effects of immediate post-game recovery procedures on muscle soreness, power and flexibility levels over the next 48 hours J Sci Med Sport 8(2):210-21, 2005.www.ncbi.nlm.nih.gov/entrez/query.fcgi?db=pubmed&cmd=Retrieve&dopt=Abstract&list_uids=16075781& query_hl=27&itool=pubmed_docsum
Rédacteur
François GazzanoB.Sc., Services des Sports Universitaires, Université de Moncton, Centre Multisport Atlantique et Athletemonitoring.com
www.athletemonitoring.com
Éditeur
Guy ThibaultPh. D., Direction du sport et de l’activité physique, gouvernement du Québec; Département de kinésiologie de l’Université de Montréal; et INS Québec
Mots-clés
récupération, Affûtage, régénérationLectures suggérées
Reilly T et Ekblom B The use of recovery methods post-exercise J Sports Sci 23(6):619-27, 2005.www.ncbi.nlm.nih.gov/entrez/query.fcgi?db=pubmed&cmd=Retrieve&dopt=Abstract&list_uids=16195010& query_hl=28&itool=pubmed_docsum
Twist C et Eston R. The effects of exercise-induced muscle damage on maximal intensity intermittent exercise performance Eur J Appl Physiol 94(5-6):652-8. 2005.
www.ncbi.nlm.nih.gov/entrez/query.fcgi?db=pubmed&cmd=Retrieve&dopt=Abstract&list_uids=15887020& query_hl=32&itool=pubmed_docsum
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