S351 - L’utilisation des stabilisateurs du tronc lors d’exercices de renforcements des abdominaux contribue à diminuer l’incidence des blessures lombaires
Il est prouvé que les techniques de stabilisation lombaire augmentent l’activité des muscles abdominaux transverse (T) et oblique interne (OI). Les auteurs de cette recherche voulaient vérifier si la technique de « hollowing » (technique visant à rapprocher le nombril de la colonne par une contraction des abdominaux) et celle du « bracing » (technique visant à rapprocher les flancs vers le centre par la contraction des muscles abdominaux) exécutées de manière volontaire, augmente la sollicitation des T/OI lors de divers mouvements de renforcement des abdominaux. Il fut établi que la technique « hollowing » était efficace.
La recherche a été effectuée auprès de 18 hommes n’ayant aucun antécédent de problèmes lombaires. Les participants avaient une moyenne d’âge de 24 ans, ils avaient un poids santé et une longue expérience en entraînement (4.84 ans). L’activité des T/OI a été mesurée à l’aide d’électrodes (électromyographie) placées sur les différents muscles abdominaux (partie supérieure et inférieure du grand droit, partie inférieure et supérieure des obliques externes et les T/OI). Les changements de pression au niveau lombaire ont aussi été mesurés lors des exercices d’abdominaux. Ces mesures ont été prises lors de quatre exercices d’abdominaux : le demi-redressement assis, le demi-redressement assis avec l’application de la technique « hollowing », le redressement assis isostatique avec la technique de « bracing » et la rotation de tronc avec la technique « hollowing ».
Les auteurs ont tout d’abord mesuré l’ordre de recrutement des muscles abdominaux. Dans l’exercice de demi-redressement assis avec la technique de « hollowing », les T/OI étaient recrutés avant les autres muscles abdominaux. Dans les autres exercices, les T/OI étaient également recrutés en premier, mais la différence n’était pas assez significative.
La pression lombaire mesurée, lors des exercices, a significativement augmenté par rapport à la position initiale. La pression a augmenté de 13.5 % lors du redressement assis avec la technique de « hollowing », de 18.8 % dans le mouvement de redressement assis avec la technique de « bracing » et de 20.4 % pour la rotation isostatique du tronc avec la technique « hollowing ». Il a été noté que le redressement assis avec la technique « hollowing » est facilement reproductible, tandis que les autres mouvements ne le sont pas.
La technique de « hollowing », associée avec un demi-redressement assis, a bien démontré que le recrutement T/OI est efficace au niveau du support lombaire. Les auteurs croient que les autres types d’exercices étudiés sont efficaces, mais le faible taux de reproductibilité ne permet pas de confirmer cette hypothèse. Lorsque la technique est bien exécutée, l’augmentation de pression au niveau lombaire est faible, ce qui dénote une stabilisation efficace. Cependant, lorsque le mouvement est trop vigoureux et qu’il y a une augmentation de plus 10mmHg, ceci démontre que la technique de stabilisation n’a pas été bien exécutée. Lorsque cette situation se produit, la stabilisation est perdue au profit d’une contraction du grand droit.
Cette recherche démontre que la technique de stabilisation « hollowing » peut, par une meilleure exécution du mouvement en sollicitant la co-contraction de T/OI, diminuer l’incidence d’une charge excessive au niveau lombaire et donc, réduire le risque de blessure. Il serait important d’initier les athlètes à cette technique dès le début de leur entraînement et ce, avant même l’exécution d’un exercice abdominal. Il est démontré qu’une technique de stabilisation du tronc trop complexe est souvent mal réalisée et inefficace. Il est recommandé d’utiliser des techniques de stabilisation facilement exécutable avec des débutants pour ensuite augmenter progressivement le niveau de difficulté.
La recherche a été effectuée auprès de 18 hommes n’ayant aucun antécédent de problèmes lombaires. Les participants avaient une moyenne d’âge de 24 ans, ils avaient un poids santé et une longue expérience en entraînement (4.84 ans). L’activité des T/OI a été mesurée à l’aide d’électrodes (électromyographie) placées sur les différents muscles abdominaux (partie supérieure et inférieure du grand droit, partie inférieure et supérieure des obliques externes et les T/OI). Les changements de pression au niveau lombaire ont aussi été mesurés lors des exercices d’abdominaux. Ces mesures ont été prises lors de quatre exercices d’abdominaux : le demi-redressement assis, le demi-redressement assis avec l’application de la technique « hollowing », le redressement assis isostatique avec la technique de « bracing » et la rotation de tronc avec la technique « hollowing ».
Les auteurs ont tout d’abord mesuré l’ordre de recrutement des muscles abdominaux. Dans l’exercice de demi-redressement assis avec la technique de « hollowing », les T/OI étaient recrutés avant les autres muscles abdominaux. Dans les autres exercices, les T/OI étaient également recrutés en premier, mais la différence n’était pas assez significative.
La pression lombaire mesurée, lors des exercices, a significativement augmenté par rapport à la position initiale. La pression a augmenté de 13.5 % lors du redressement assis avec la technique de « hollowing », de 18.8 % dans le mouvement de redressement assis avec la technique de « bracing » et de 20.4 % pour la rotation isostatique du tronc avec la technique « hollowing ». Il a été noté que le redressement assis avec la technique « hollowing » est facilement reproductible, tandis que les autres mouvements ne le sont pas.
La technique de « hollowing », associée avec un demi-redressement assis, a bien démontré que le recrutement T/OI est efficace au niveau du support lombaire. Les auteurs croient que les autres types d’exercices étudiés sont efficaces, mais le faible taux de reproductibilité ne permet pas de confirmer cette hypothèse. Lorsque la technique est bien exécutée, l’augmentation de pression au niveau lombaire est faible, ce qui dénote une stabilisation efficace. Cependant, lorsque le mouvement est trop vigoureux et qu’il y a une augmentation de plus 10mmHg, ceci démontre que la technique de stabilisation n’a pas été bien exécutée. Lorsque cette situation se produit, la stabilisation est perdue au profit d’une contraction du grand droit.
Cette recherche démontre que la technique de stabilisation « hollowing » peut, par une meilleure exécution du mouvement en sollicitant la co-contraction de T/OI, diminuer l’incidence d’une charge excessive au niveau lombaire et donc, réduire le risque de blessure. Il serait important d’initier les athlètes à cette technique dès le début de leur entraînement et ce, avant même l’exécution d’un exercice abdominal. Il est démontré qu’une technique de stabilisation du tronc trop complexe est souvent mal réalisée et inefficace. Il est recommandé d’utiliser des techniques de stabilisation facilement exécutable avec des débutants pour ensuite augmenter progressivement le niveau de difficulté.
Source primaire
F. Barnett, W. Gilleard The use of lumbar spinal stabilization techniques during the performance of abdominal strengthening exercise variations., Journal of sports medicine physical fitness; 45:38-43, 2005.Rédacteur
Amélie Bréard, Luce Boulianne, Sarah-Émeraude Dubuc et Audrey JolinÉtudiantes en kinésiologie, Département de kinésiologie, Université de Montréal
Mots-clés
Abdominaux, thérapie, muscles squelettiques, exercicesLectures suggérées
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