S686 - La puissance de pédalage affichée varie d'un ergocycle à l'autre
De plus en plus d’athlètes, cyclistes et non cyclistes, exécutent des séances d’entraînement sur des appareils – ergocycles et home trainers « intelligents » – qui affichent la puissance de pédalage en temps réel (en Watts). Cela permet notamment de mieux planifier et de mieux contrôler l’intensité de chacune des parties des séances d’entraînement continues et intermittentes. Mais est-ce que les appareils les plus couramment utilisés sont valides?
Dans cette recherche, on voulait apprécier la validité de cinq marques d’appareils affichant la puissance estimée de pédalage, en comparant le coût en oxygène (VO2) du pédalage à différentes puissances affichées.
Ainsi, cinq hommes physiquement actifs ont exécuté un exercice à intensité augmentée progressivement sur cinq ergomètres à pédaler : Ergomeca (GP400), Lifecycle (9500HR), Monark (824E), Polar (S710) et CompuTrainer (Pro RC1 modèle 8001), de même que sur un dynamomètre de référence (Lifecycle 9500HR). Tous les échauffements (5 min) ont été effectués sur le même ergomètre (Ergomeca), à 100 Watts, pour standardiser la me du VO2. Seules les mesures de VO2 d’état stable de la dernière minute de chaque palier de deux minutes ont été retenues pour établir la relation entre la puissance de pédalage et le VO2.
À une puissance donnée de pédalage, on a observé de grandes différences (5 à 10 ml/kg/min) de VO2, ce qui indique que la puissance affichée de pédalage n’est pas parfaitement valide. Ainsi, selon ces données, le CompuTrainer sous-estimerait la puissance de pédalage d’environ 30 Watts entre 100 et 300 Watts, alors que le Lifecycle la surestimerait de 3 à 53 Watts dans cette fourchette d’intensités. Quant au Monark et au Polar S710, ils sous-estimeraient la puissance de pédalage de 15 Watts, et le Ergomeca, d’environ 5 Watts.
L’appréciation de la validité des ergomètres à pédaler par comparaison des VO2 à une puissance affichée donnée n’est certes pas aussi bonne qu’avec un moteur instrumenté de jauges de contrainte (comme celui du Centre national d’entraînement cycliste de Bromont, au Québec, développé par le groupe Velus de l’Université de Sherbrooke), mais ces résultats indiquent que les entraîneurs ne peuvent certainement pas tenir pour acquis que les ergomètres d’entraînement sont parfaitement interchangeables. Au contraire, ils doivent s’attendre à ce que la puissance réelle diffère de la puissance affichée d’un écart important.
Dans cette recherche, on voulait apprécier la validité de cinq marques d’appareils affichant la puissance estimée de pédalage, en comparant le coût en oxygène (VO2) du pédalage à différentes puissances affichées.
Ainsi, cinq hommes physiquement actifs ont exécuté un exercice à intensité augmentée progressivement sur cinq ergomètres à pédaler : Ergomeca (GP400), Lifecycle (9500HR), Monark (824E), Polar (S710) et CompuTrainer (Pro RC1 modèle 8001), de même que sur un dynamomètre de référence (Lifecycle 9500HR). Tous les échauffements (5 min) ont été effectués sur le même ergomètre (Ergomeca), à 100 Watts, pour standardiser la me du VO2. Seules les mesures de VO2 d’état stable de la dernière minute de chaque palier de deux minutes ont été retenues pour établir la relation entre la puissance de pédalage et le VO2.
À une puissance donnée de pédalage, on a observé de grandes différences (5 à 10 ml/kg/min) de VO2, ce qui indique que la puissance affichée de pédalage n’est pas parfaitement valide. Ainsi, selon ces données, le CompuTrainer sous-estimerait la puissance de pédalage d’environ 30 Watts entre 100 et 300 Watts, alors que le Lifecycle la surestimerait de 3 à 53 Watts dans cette fourchette d’intensités. Quant au Monark et au Polar S710, ils sous-estimeraient la puissance de pédalage de 15 Watts, et le Ergomeca, d’environ 5 Watts.
L’appréciation de la validité des ergomètres à pédaler par comparaison des VO2 à une puissance affichée donnée n’est certes pas aussi bonne qu’avec un moteur instrumenté de jauges de contrainte (comme celui du Centre national d’entraînement cycliste de Bromont, au Québec, développé par le groupe Velus de l’Université de Sherbrooke), mais ces résultats indiquent que les entraîneurs ne peuvent certainement pas tenir pour acquis que les ergomètres d’entraînement sont parfaitement interchangeables. Au contraire, ils doivent s’attendre à ce que la puissance réelle diffère de la puissance affichée d’un écart important.
Source primaire
Guiraud T et coll. (2010) VO2 requirement at different displayed power outputs on five cycle ergometer models: A preliminary study. Br J Sports Med 44:449-54.www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/18539656
Éditeur
Guy ThibaultPh. D., Direction du sport et de l’activité physique, gouvernement du Québec; Département de kinésiologie de l’Université de Montréal; et INS Québec
Mots-clés
Ergocycle, ergomètre, Tests d’évaluationLectures suggérées
Maxwell BF et coll. (1998) Dynamic calibration of mechanically, air- and electromagnetically braked cycle ergometers. Eur J Appl Physiol Occup Physiol 78(4):346-52.www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/9754975
Paton CD et Hopkins WG (2001) Tests of cycling performance. Sports Med 31:489-96.
www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/11428686
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