S420 - La vitesse d'exécution d’un développé couché change le nombre de répétitions maximales effectuées
Nous savons que l’entraînement musculaire peut être effectué à plusieurs vitesses. En général, on parle de vitesse lente, moyenne, rapide et balistique. Cette étude a tenté d’établir une relation entre la vitesse d’exécution d’un mouvement et le temps de fatigue par rapport à celui-ci. Les chercheurs ont donc voulu étudier l’effet de la vitesse sur la relation entre la charge d’entraînement et le nombre de répétitions au développé couché.
On sait que l’on recommande une vitesse d’exécution lente et continue pour l’entraînement conventionnel en salle afin d’obtenir des gains en hypertrophie et en force. Toutefois, on recommande d’utiliser une vitesse rapide et explosive pour développer la puissance musculaire. Plusieurs études ont tenté d’émettre une relation entre le 1RM (une répétition maximale) et le nombre de répétitions effectuées par une charge sous-maximale. La recherche a démontré que le %1RM et le nombre de répétitions peuvent être affectés par les conditions d’entraînement, le sexe, l’âge et peut-être aussi la vitesse d’exécution. C’est ce dernier aspect qui sera étudié ici.
L’étude a été menée sur 13 jeunes hommes s’entraînant très régulièrement en salle et dont l’âge moyen était de 21 ans. Selon la relation entre la force et la vitesse, la production de force maximale diminue lorsque la vitesse de contraction augmente. Les sujets qui vont effectuer un mouvement rapide vont alors exploiter un plus grand pourcentage de leur force maximale afin de produire une force donnée. Aussi, il est nécessaire de développer davantage de force lors de mouvements rapides afin d’accélérer la barre. L’effort sera donc plus grand qu’en des conditions de contractions lentes. L’impact de la vitesse de mouvement sur la relation entre le pourcentage de 1RM et le nombre maximal de répétitions n’avait pas été étudié jusqu’à présent et c’est ce que cette étude réalise.
Les sujets étaient appelés à effectuer des séries de développé couché. Après la détermination de la charge maximale (1RM) lors du premier jour, ils ont été testés aléatoirement sur 4 vitesses différentes de mouvement, soit lente, moyenne, rapide (2.8 s/2.8 s, 1.4 s/1.4 s, 1.0 s/1.0 s, respectivement pour les phases concentrique et excentrique) et balistique (pliométrique, phase excentrique rapide mais passive suivie sans arrêt d'une phase concentrique la plus rapide possible), et sur 5 différentes charges (40, 50, 60, 70 et 80% 1-RM) lors des 5 journées suivantes. La vitesse de la barre était calculée lors de la portion concentrique de chaque poussée. Un repos d’au moins 5 minutes était alloué entre les séries afin de minimiser l’effet de la fatigue. Les sujets devaient suivre le tempo imposé par un métronome et étaient encouragés à effectuer le plus de répétitions possible.
La relation établie à partir des données obtenues montre que l’impact de la vitesse de mouvement est significatif et que le nombre de répétitions augmente à une vitesse plus élevée, et ce, pour n’importe quelle charge ou intensité. Il n’y a toutefois pas de différence entre la vitesse rapide et la vitesse balistique. Aussi, l’étude démontre qu’il y a un lien entre l’intensité et la vitesse, ainsi des vitesses plus élevées produisent davantage de répétitions à des intensités plus basses et la vitesse a un impact mineur à des intensités très élevées. Ainsi, les résultats démontrent que des vitesses d’exécution plus élevées permettent d’effectuer un plus grand nombre de répétitions. Par exemple, avec une charge de 75 kg, on peut effectuer 4 répétitions à vitesse lente, 6 à vitesse moyenne et 7 à vitesse rapide.
Les entraîneurs devraient utiliser ces données afin de comprendre que le nombre maximal de répétitions varie en fonction de la vitesse d’exécution. En effet, un nombre supérieur de répétitions est effectué à des vitesses plus rapides et moins de répétitions sont effectuées à des intensités moins grandes. Les entraîneurs devraient alors s’assurer que leur groupe ou athlète s’entraîne à la même vitesse afin de créer une référence de base. Ceci étant dit, la très grande variabilité observée quant au nombre de répétitions à diverses intensités, quelque soit la vitesse de mouvement, rend hasardeux l'utilisation, des valeurs ou courbes moyennes (Figure 1). L'obtention de courbes individuelles étalon semble préférable. Il faudra refaire de temps à autre ces courses pour s'assurer qu'elles se maintiennent avec l'amélioration des qualités musculaires des individus.
Figure 1 – Relation entre l’intensité et le nombre de répétitions pour différentes vitesses de mouvement.
On sait que l’on recommande une vitesse d’exécution lente et continue pour l’entraînement conventionnel en salle afin d’obtenir des gains en hypertrophie et en force. Toutefois, on recommande d’utiliser une vitesse rapide et explosive pour développer la puissance musculaire. Plusieurs études ont tenté d’émettre une relation entre le 1RM (une répétition maximale) et le nombre de répétitions effectuées par une charge sous-maximale. La recherche a démontré que le %1RM et le nombre de répétitions peuvent être affectés par les conditions d’entraînement, le sexe, l’âge et peut-être aussi la vitesse d’exécution. C’est ce dernier aspect qui sera étudié ici.
L’étude a été menée sur 13 jeunes hommes s’entraînant très régulièrement en salle et dont l’âge moyen était de 21 ans. Selon la relation entre la force et la vitesse, la production de force maximale diminue lorsque la vitesse de contraction augmente. Les sujets qui vont effectuer un mouvement rapide vont alors exploiter un plus grand pourcentage de leur force maximale afin de produire une force donnée. Aussi, il est nécessaire de développer davantage de force lors de mouvements rapides afin d’accélérer la barre. L’effort sera donc plus grand qu’en des conditions de contractions lentes. L’impact de la vitesse de mouvement sur la relation entre le pourcentage de 1RM et le nombre maximal de répétitions n’avait pas été étudié jusqu’à présent et c’est ce que cette étude réalise.
Les sujets étaient appelés à effectuer des séries de développé couché. Après la détermination de la charge maximale (1RM) lors du premier jour, ils ont été testés aléatoirement sur 4 vitesses différentes de mouvement, soit lente, moyenne, rapide (2.8 s/2.8 s, 1.4 s/1.4 s, 1.0 s/1.0 s, respectivement pour les phases concentrique et excentrique) et balistique (pliométrique, phase excentrique rapide mais passive suivie sans arrêt d'une phase concentrique la plus rapide possible), et sur 5 différentes charges (40, 50, 60, 70 et 80% 1-RM) lors des 5 journées suivantes. La vitesse de la barre était calculée lors de la portion concentrique de chaque poussée. Un repos d’au moins 5 minutes était alloué entre les séries afin de minimiser l’effet de la fatigue. Les sujets devaient suivre le tempo imposé par un métronome et étaient encouragés à effectuer le plus de répétitions possible.
La relation établie à partir des données obtenues montre que l’impact de la vitesse de mouvement est significatif et que le nombre de répétitions augmente à une vitesse plus élevée, et ce, pour n’importe quelle charge ou intensité. Il n’y a toutefois pas de différence entre la vitesse rapide et la vitesse balistique. Aussi, l’étude démontre qu’il y a un lien entre l’intensité et la vitesse, ainsi des vitesses plus élevées produisent davantage de répétitions à des intensités plus basses et la vitesse a un impact mineur à des intensités très élevées. Ainsi, les résultats démontrent que des vitesses d’exécution plus élevées permettent d’effectuer un plus grand nombre de répétitions. Par exemple, avec une charge de 75 kg, on peut effectuer 4 répétitions à vitesse lente, 6 à vitesse moyenne et 7 à vitesse rapide.
Les entraîneurs devraient utiliser ces données afin de comprendre que le nombre maximal de répétitions varie en fonction de la vitesse d’exécution. En effet, un nombre supérieur de répétitions est effectué à des vitesses plus rapides et moins de répétitions sont effectuées à des intensités moins grandes. Les entraîneurs devraient alors s’assurer que leur groupe ou athlète s’entraîne à la même vitesse afin de créer une référence de base. Ceci étant dit, la très grande variabilité observée quant au nombre de répétitions à diverses intensités, quelque soit la vitesse de mouvement, rend hasardeux l'utilisation, des valeurs ou courbes moyennes (Figure 1). L'obtention de courbes individuelles étalon semble préférable. Il faudra refaire de temps à autre ces courses pour s'assurer qu'elles se maintiennent avec l'amélioration des qualités musculaires des individus.
Figure 1 – Relation entre l’intensité et le nombre de répétitions pour différentes vitesses de mouvement.
Source primaire
Sakamoto A., Sinclair P.J. Effect of Movement Velocity on The Relationship Between Training Load And The Number of Repetitions of Bench Press . Journal of Strength and Conditioning Research 2006; 20(3): 523-527.Rédacteur
Myriam Bricault, Camille St-Pierreétudiantes en kinésiologie, Département de kinésiologie de l’Université de Montréal
Mots-clés
vitesse de mouvement, Force, résistance, répétition maximaleLectures suggérées
Baker D., Nance S., Moore M. The load that maximizes the average mechanical power output during explosive bench press throwa in highly trained athletes. J. Strength Cond. Res. 2001; 15; 20-24.Brzycki M. Strength testing. Predicting a one-rep max from reps-to-fatigue. J. Phys. Educ. Recreat. Dance 1993; 64; 88-90
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Braith R.W., Graves J.E. et coll. Effects of training on the relationship between maximal and sub-maximal strength. Med.Sci. Sports Exerc. 1993; 25; 132-138.
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