S432 - Comment répondre aux besoins psychologiques des entraîneurs ?
On sait déjà que de nombreux services en psychologie du sport sont offerts aux athlètes pour les aider à gérer les demandes élevées du haut niveau de compétition. Même si les entraîneurs sont exposés à des conditions de stress similaires, très peu de gens réalisent que l’entraîneur peut aussi bénéficier à reconnaître ses propres besoins psychologiques. Un tel processus de conscientisation venant de l’entraîneur est pertinent puisqu’il a une influence positive sur la performance de l’athlète (Martin, 1999). Pour répondre à cette question, on a mené une étude visant à développer des stratégies favorisant la conscientisation des besoins des entraîneurs et ainsi développer des habilitées psychologiques (émotions, pensées, comportements) les aidant à bien jouer leur rôle.
Plusieurs études ont démontré que les entraîneurs sont aussi susceptibles que les athlètes aux effets néfastes du stress (Dale & Weinberg, 1990 ; Henschen, 2001; Kelley, Eklund, & Ritter-Taylor, 1999). Beaucoup d’entraîneurs vont jusqu’à développer l’état d’extrême fatigue physique, mentale et émotionnelle que l’on surnomme : le burnout. Par conséquent chaque année, un nombre substantiel d’individus se retirent du milieu du coaching pour de raisons multiples. Par exemple, approximativement 35% des entraîneurs membres de« USA Swimming » se sont retirés du circuit, et on croit que le burnout en serait la cause principale (Raedeke, 2004). Avant d’en arriver à ce point, des signes physiologiques et psychologiques peuvent être observés, tels que des problèmes de sommeil, la perte de confiance, l’irritabilité, des humeurs et la motivation changeantes, l’anxiété, la perte de poids, la perte d’appétit, et encore plus. On peut en conclure que l’entraîneur peut bénéficier autant que l’athlète des services psychologiques lui permettant de gérer efficacement ses besoins.
En réalité, cet état d’être se développe avec l’accumulation en soi du stress causé par les difficultés rencontrées, d’une attitude négative envers le travail, la vie, et l’entourage, mais aussi avec une perte de vision, d’énergie, et d’intention (Williams, 2001). Par conséquent, on observe une diminution de la productivité sur la performance globale de l’entraîneur. De plus, le comportement d’un entraîneur en état de burnout influence directement les perceptions et le niveau d’anxiété de l’athlète, donc sa performance et son bien-être général (Vealey, Armstrong, Comar, & Greenleaf, 1998). Un exemple d’un comportement néfaste serait une augmentation des reproches et des corrections dirigés vers l’athlète. Dans un tel cas, l’entraîneur devrait améliorer son niveau d’empathie envers ses athlètes, augmenter son nombre d’interactions positives, ainsi que favoriser l’implication décisionnelle de l’athlète à l’entraînement.
Concrètement, cela signifie qu’au-delà des diverses fonctions (ex. administration, planification) et des rôles (ex., leader, éducateur) que déploient les entraîneurs de haut niveau, une meilleure connaissance de soi fournirait un appui supérieur à la performance. Comme John Wooden (1997) l’a mentionné, cet entraîneur au Basket-ball qui a obtenu de grands succès au niveau universitaire américain, « le succès dans le coaching ne devrait pas être basé sur le nombre de parties gagnées ou perdues, mais plutôt sur les expériences vécues de chaque individu en rapport avec son propre savoir-faire » (p.192). L’entraîneur doit être sensible à la connaissance de ses propres comportements, pensées, sentiments, besoins, et volontés (Giges, Petitpas, Vernacchia, 2004). Dans le coaching, il est aussi vrai qu’en prenant soin de lui, l’entraîneur répondra mieux aux besoins des athlètes.
Plusieurs études ont démontré que les entraîneurs sont aussi susceptibles que les athlètes aux effets néfastes du stress (Dale & Weinberg, 1990 ; Henschen, 2001; Kelley, Eklund, & Ritter-Taylor, 1999). Beaucoup d’entraîneurs vont jusqu’à développer l’état d’extrême fatigue physique, mentale et émotionnelle que l’on surnomme : le burnout. Par conséquent chaque année, un nombre substantiel d’individus se retirent du milieu du coaching pour de raisons multiples. Par exemple, approximativement 35% des entraîneurs membres de« USA Swimming » se sont retirés du circuit, et on croit que le burnout en serait la cause principale (Raedeke, 2004). Avant d’en arriver à ce point, des signes physiologiques et psychologiques peuvent être observés, tels que des problèmes de sommeil, la perte de confiance, l’irritabilité, des humeurs et la motivation changeantes, l’anxiété, la perte de poids, la perte d’appétit, et encore plus. On peut en conclure que l’entraîneur peut bénéficier autant que l’athlète des services psychologiques lui permettant de gérer efficacement ses besoins.
En réalité, cet état d’être se développe avec l’accumulation en soi du stress causé par les difficultés rencontrées, d’une attitude négative envers le travail, la vie, et l’entourage, mais aussi avec une perte de vision, d’énergie, et d’intention (Williams, 2001). Par conséquent, on observe une diminution de la productivité sur la performance globale de l’entraîneur. De plus, le comportement d’un entraîneur en état de burnout influence directement les perceptions et le niveau d’anxiété de l’athlète, donc sa performance et son bien-être général (Vealey, Armstrong, Comar, & Greenleaf, 1998). Un exemple d’un comportement néfaste serait une augmentation des reproches et des corrections dirigés vers l’athlète. Dans un tel cas, l’entraîneur devrait améliorer son niveau d’empathie envers ses athlètes, augmenter son nombre d’interactions positives, ainsi que favoriser l’implication décisionnelle de l’athlète à l’entraînement.
Concrètement, cela signifie qu’au-delà des diverses fonctions (ex. administration, planification) et des rôles (ex., leader, éducateur) que déploient les entraîneurs de haut niveau, une meilleure connaissance de soi fournirait un appui supérieur à la performance. Comme John Wooden (1997) l’a mentionné, cet entraîneur au Basket-ball qui a obtenu de grands succès au niveau universitaire américain, « le succès dans le coaching ne devrait pas être basé sur le nombre de parties gagnées ou perdues, mais plutôt sur les expériences vécues de chaque individu en rapport avec son propre savoir-faire » (p.192). L’entraîneur doit être sensible à la connaissance de ses propres comportements, pensées, sentiments, besoins, et volontés (Giges, Petitpas, Vernacchia, 2004). Dans le coaching, il est aussi vrai qu’en prenant soin de lui, l’entraîneur répondra mieux aux besoins des athlètes.
Source primaire
Giges, B., Petitpas, A. J., & et coll. Helping coaches meet their own needs : Challenges for the sport psychology consultant. The Sport Psychologist. 2004;18:430-444.Mots-clés
Entraîneur, besoins psychologiques, connaissance de soiLectures suggérées
Giges B., Petitpas AJ., et coll. Helping coaches meet their own needs : Challenges for the sport psychology consultant. The Sport Psychologist, 2004;18:430-444.Wooden J et Jamison S. Wooden : a lifetime of observations and reflections on and off the court
Vealey RS., Armstrong L. et coll. Influence of perceived coaching behaviors on burnout and competitive anxiety in female college athletes. Journal of Applied Sport Psychology, 1998; 10 : 297-318.
Readeke TD. Coaches commitment and burnout: a one year follow-up. Journal of applied sport psychology, 2004; 16(4): 333-349.
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