S436 - Pour évaluer et développer la force mentale chez les athlètes de haut niveau, on propose une définition et une structure
La force mentale a été décrit comme étant le terme le plus utilisé, mais le moins bien compris en psychologie du sport appliquée (Jones et al., 2002). Depuis, plusieurs études (Bull, Shambrook, James, & Brooks, 2005 ; Thelwell, Weston, & Greenless, 2005) ont tenté de définir scientifiquement la force mentale. Bien que ces études aient proposé une définition du terme et clarifié certains attributs qui composent la force mentale, la généralisation des résultats était encore impossible sans une validation auprès de plusieurs sports. Le but de la présente étude était donc de réaliser cette validation de la définition proposée et ses composantes auprès d’une grande variété de sports. Cet exercice permettrait également de créer une structure sur laquelle les entraîneurs et les psychologues de sport pourraient s’appuyer pour évaluer et développer les composantes clés reliées à la force mentale chez un athlète (Jones, Hanton, & Connaughton, 2007).
Pour se faire, 3 entraîneurs, 4 psychologues de sport et 8 athlètes de haut niveau ayant déjà remporté une médaille d’or aux Jeux Olympiques ou aux championnats du monde ont participé à l’étude. Afin de valider une définition de la force mentale et d’en établir les attributs, l’étude a été menée en 3 phases. La première phase consistait à tenir une rencontre de groupe avec quelques athlètes selon laquelle ces derniers définissaient la force mentale dans leurs propres mots pour ensuite proposer une liste de qualités et d’attributs présents chez un athlète reconnu fort mentalement. La deuxième phase de l’étude consistait à faire des entrevues individuelles avec le reste des participants. Ceux-ci ont donné leur opinion sur les définitions et attributs trouvés par le premier groupe pour ensuite ajouter certaines informations manquantes. La dernière phase consistait à obtenir un consensus sur la définition de la force mentale ainsi que sur les dimensions et attributs de sa structure.
La définition de la force mentale proposée par Jones et al. (2002) a été retenue comme étant la définition qui représentait le mieux le concept. Ainsi, en accord avec la définition de Jones et al. (2002), la force mentale a été définie comme suit : avoir, de façon naturelle ou développée, la force psychologique qui aide généralement à mieux gérer les demandes du sport (compétition, entraînement, mode de vie) que son adversaire et plus spécifiquement, à être plus constant et meilleur que son adversaire à rester déterminé, concentré, confiant, et en contrôle sous la pression. Il a été établi que cette force mentale peut être développée au cours d’une carrière et qu’elle peut également fluctuer dans le temps. La structure de la force mentale a été définit comme comprenant 4 dimensions, qui comprennent elles-mêmes certains attributs. Les dimensions de la force mentale sont les suivantes : (1) attitude, (2) entraînement, (3) compétition, (4) post-compétition. Un athlète peut donc démontrer une force mentale dans chacune des quatre dimensions. Selon l’étude, un athlète fort mentalement dans la dimension attitude possèderait certains attributs, comme, entre autres, la croyance inébranlable d’être en mesure d’atteindre son plein potentiel malgré la présence d’obstacles et la concentration sur son sport qui permet de se concentrer sur ses objectifs à long terme au cours d’une carrière. La dimension de l’entraînement regroupe également plusieurs attributs essentiels à la force mentale tels que la volonté de toujours pousser ses limites malgré la présence d’obstacles et de distractions, l’habileté de ne pas se laisser contrôler ou influencer par l’environnement extérieur et la capacité d’utiliser des objectifs à long terme comme source de motivation dans les moments plus difficiles. Un athlète fort mentalement démontrerait également plusieurs attributs en lien avec la dimension compétition. Un attribut clé serait la capacité de gérer la pression, ce qui implique d’être en mesure de s’adapter et de gérer les changements inattendus, les distractions et de savoir tourner les sentiments d’anxiété à son avantage. D’autres attributs importants en lien avec la compétition seraient la croyance en sa capacité d’atteindre ses objectifs malgré les difficultés ou les échecs rencontrés en compétition, la capacité d’auto-régulation, de concentration, de contrôle des pensées et des émotions et la capacité de contrôler l’environnement. Enfin, sous la dimension post-compétition, un athlète ayant une bonne force mentale démontrerait également la capacité de gérer les succès et les échecs.
La construction d’une structure de la force mentale a fait émerger la question suivante : est-ce qu’un athlète doit posséder ou acquérir l’attitude clé afin de devenir fort mentalement dans les autres dimensions telles que l’entraînement, la compétition et la post-compétition ou est-ce qu’il se doit de développer une force mentale dans une ou toutes les 3 dimensions avant de développer une attitude forte mentalement ? Ces questions restent donc à être clarifiées dans les recherches futures. Ceci dit, les résultats de cette étude impliquent tout de même quelques implications pratiques. La définition d’une structure de la force mentale peut maintenant permettre aux athlètes, entraîneurs et psychologues de sport de mieux comprendre les dimensions requises pour l’atteinte d’une bonne force mentale. Les attributs en lien avec les dimensions permettent également de créer des profils de performance afin de mieux identifier les forces et faiblesses d’un athlète. En se basant sur cette évaluation, des programmes d’entraînement mental mieux adaptés aux besoins de l’athlète pourront être préparés. Une mesure valide et fiable de la force mentale reste toutefois à être développée.
Pour se faire, 3 entraîneurs, 4 psychologues de sport et 8 athlètes de haut niveau ayant déjà remporté une médaille d’or aux Jeux Olympiques ou aux championnats du monde ont participé à l’étude. Afin de valider une définition de la force mentale et d’en établir les attributs, l’étude a été menée en 3 phases. La première phase consistait à tenir une rencontre de groupe avec quelques athlètes selon laquelle ces derniers définissaient la force mentale dans leurs propres mots pour ensuite proposer une liste de qualités et d’attributs présents chez un athlète reconnu fort mentalement. La deuxième phase de l’étude consistait à faire des entrevues individuelles avec le reste des participants. Ceux-ci ont donné leur opinion sur les définitions et attributs trouvés par le premier groupe pour ensuite ajouter certaines informations manquantes. La dernière phase consistait à obtenir un consensus sur la définition de la force mentale ainsi que sur les dimensions et attributs de sa structure.
La définition de la force mentale proposée par Jones et al. (2002) a été retenue comme étant la définition qui représentait le mieux le concept. Ainsi, en accord avec la définition de Jones et al. (2002), la force mentale a été définie comme suit : avoir, de façon naturelle ou développée, la force psychologique qui aide généralement à mieux gérer les demandes du sport (compétition, entraînement, mode de vie) que son adversaire et plus spécifiquement, à être plus constant et meilleur que son adversaire à rester déterminé, concentré, confiant, et en contrôle sous la pression. Il a été établi que cette force mentale peut être développée au cours d’une carrière et qu’elle peut également fluctuer dans le temps. La structure de la force mentale a été définit comme comprenant 4 dimensions, qui comprennent elles-mêmes certains attributs. Les dimensions de la force mentale sont les suivantes : (1) attitude, (2) entraînement, (3) compétition, (4) post-compétition. Un athlète peut donc démontrer une force mentale dans chacune des quatre dimensions. Selon l’étude, un athlète fort mentalement dans la dimension attitude possèderait certains attributs, comme, entre autres, la croyance inébranlable d’être en mesure d’atteindre son plein potentiel malgré la présence d’obstacles et la concentration sur son sport qui permet de se concentrer sur ses objectifs à long terme au cours d’une carrière. La dimension de l’entraînement regroupe également plusieurs attributs essentiels à la force mentale tels que la volonté de toujours pousser ses limites malgré la présence d’obstacles et de distractions, l’habileté de ne pas se laisser contrôler ou influencer par l’environnement extérieur et la capacité d’utiliser des objectifs à long terme comme source de motivation dans les moments plus difficiles. Un athlète fort mentalement démontrerait également plusieurs attributs en lien avec la dimension compétition. Un attribut clé serait la capacité de gérer la pression, ce qui implique d’être en mesure de s’adapter et de gérer les changements inattendus, les distractions et de savoir tourner les sentiments d’anxiété à son avantage. D’autres attributs importants en lien avec la compétition seraient la croyance en sa capacité d’atteindre ses objectifs malgré les difficultés ou les échecs rencontrés en compétition, la capacité d’auto-régulation, de concentration, de contrôle des pensées et des émotions et la capacité de contrôler l’environnement. Enfin, sous la dimension post-compétition, un athlète ayant une bonne force mentale démontrerait également la capacité de gérer les succès et les échecs.
La construction d’une structure de la force mentale a fait émerger la question suivante : est-ce qu’un athlète doit posséder ou acquérir l’attitude clé afin de devenir fort mentalement dans les autres dimensions telles que l’entraînement, la compétition et la post-compétition ou est-ce qu’il se doit de développer une force mentale dans une ou toutes les 3 dimensions avant de développer une attitude forte mentalement ? Ces questions restent donc à être clarifiées dans les recherches futures. Ceci dit, les résultats de cette étude impliquent tout de même quelques implications pratiques. La définition d’une structure de la force mentale peut maintenant permettre aux athlètes, entraîneurs et psychologues de sport de mieux comprendre les dimensions requises pour l’atteinte d’une bonne force mentale. Les attributs en lien avec les dimensions permettent également de créer des profils de performance afin de mieux identifier les forces et faiblesses d’un athlète. En se basant sur cette évaluation, des programmes d’entraînement mental mieux adaptés aux besoins de l’athlète pourront être préparés. Une mesure valide et fiable de la force mentale reste toutefois à être développée.
Source primaire
Jones, G, Hanton, S, Connaughton, D. A framework of mental toughness in the world’s best performers. The Sport Psychologist 2007; 21, 243-264.Mots-clés
Force mentale, habiletés mentalesLectures suggérées
Bull, SJ, Shambrook, CJ, James, W, Brooks. Towards an understanding of mental toughness in elite English cricketers. Journal of Applied Sport Psychology 2005; 17, 209-227.Jones, G, Hanton, S, Connaughton, D. What is this thing called mental toughness? An investigation of elite sport performers. Journal of Applied Sport Psychology 2002; 14, 205-218.
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