S439 - Quelles sont les différences psychologiques à considérer en travaillant avec des équipes féminines et masculines ?
On sait déjà qu’il existe des différences de comportements chez les athlètes, dépendamment de leur sexe. Qu’elles sont ces différences ? Et pourquoi est-il nécessaire de les reconnaître ? De plus en plus, les entraîneurs se retrouvent dans des situations où ils doivent entraîner autant les athlètes féminins que masculins. Certains entraîneurs se retrouvent même à prendre charge d’une équipe féminine suite à de longues années d’expériences dans le domaine sportif masculin. Malgré leur compétence, ces entraîneurs sont unanimes à dire, qu’ils ont dû ajuster leur coaching en fonction des besoins de leur nouvelle « clientèle » cible. Cette adaptation s’avère l’une des meilleures approches à concevoir dans de tels cas, puisqu’il permettra de maximiser le potentiel individuel de chacun, et ainsi favoriser un bon développement.
On s’attend pour dire que l’adaptation est requise, mais on ne sait pas précisément quels ajustements faire pour maximiser les capacités d’un individu et d’une équipe selon le sexe. Malheureusement, il arrive fréquemment de devoir faire ses propres erreurs d’apprentissages pour reconnaître les différences présentes dans le coaching féminin et masculin. Pour se pencher sur cette question, Lidor et Henschen (2003) ont consacré un chapitre sur les différences reliées au coaching féminin et masculin dans leur livre intitulé « the psychology of team sports ». D’ailleurs, on en discute les problèmes interpersonnels et facteurs individuels qui arrivent fréquemment dans les équipes sportives féminines et masculines.
Très peu de recherches scientifiques se sont penchées sur l’influence du sexe en rapport avec le comportement et la performance sportive. Néanmoins, Tuffy (1996) a mené une étude visant à regrouper les travaux sur les différences connues entre les athlètes de sexe féminin et masculin. Des différences ont été notées dans le rapport avec l’anxiété (plus élevé chez les femmes), sur le niveau de confiance en soi (plus élevé chez les hommes dans le domaine physique), ainsi que des variations dans la façon de voir la motivation et le style de leadership. On a établi que le style de leadership se manifeste de manière plus démocratique chez les femmes et d’une façon plus autoritaire chez les hommes.
En interviewant 14 entraîneurs universitaires ayant travaillés autant avec les équipes féminines que masculines, cette même étude a identifié les perceptions des différences rencontrées. Globalement, les entraîneurs ont perçu plus de similitudes que de différences entre les athlètes féminins et masculins, mais que les différences identifiées avaient une influence majeure sur l’interaction coach-athlète. Plus précisément, les athlètes féminines ont été perçues plus émotionnelles, qu’elles exprimaient leurs émotions différemment, ainsi qu’elles avaient un besoin de validation sociale plus grand que chez les hommes. Les entraîneurs du côté masculin semblent communiquer plus directement, et ne ressentent pas le besoin de l’athlète à développer une relation profonde ; un besoin qui semble être perçu du côté féminin.
Concrètement, l’entraîneur peut répondre aux besoins de l’athlète en adaptant un mode de communication spécifique à l’individu ainsi qu’au groupe. Par exemple, en travaillant avec les équipes féminines, on recommande la pratique de la discussion ouverte (discussion d’équipe) pour ainsi promouvoir la prise décisionnelle collective. En suivant cette méthode, on encourage les athlètes à utiliser le « je » tout en décrivant la situation plutôt que de la juger. Du côté masculin, on suggère d’encourager une plus grande quantité de communication à travers l’équipe et de favoriser le feedback positif. Cette intervention donne l’occasion d’échanger de l’information positive sur chacun au sein de l’équipe, et donc promouvoir la cohésion d’équipe.
En conclusion, on peut dire que les athlètes féminins et masculins rencontrent de semblables problèmes et vivent pratiquement les mêmes expériences sur le plan athlétique. Par exemples, ils sont tous les deux exposés aux blessures, à la déception de la défaite, ou à la satisfaction de la victoire. Essentiellement, ce qui arrive à les différencier, c’est la façon dont ils gèrent ces situations. En étant conscient de ces différences ainsi que de l’unicité de chaque athlète et équipe, il est plus facile pour un entraîneur de s’adapter pour ainsi favoriser la performance et le bien-être.
On s’attend pour dire que l’adaptation est requise, mais on ne sait pas précisément quels ajustements faire pour maximiser les capacités d’un individu et d’une équipe selon le sexe. Malheureusement, il arrive fréquemment de devoir faire ses propres erreurs d’apprentissages pour reconnaître les différences présentes dans le coaching féminin et masculin. Pour se pencher sur cette question, Lidor et Henschen (2003) ont consacré un chapitre sur les différences reliées au coaching féminin et masculin dans leur livre intitulé « the psychology of team sports ». D’ailleurs, on en discute les problèmes interpersonnels et facteurs individuels qui arrivent fréquemment dans les équipes sportives féminines et masculines.
Très peu de recherches scientifiques se sont penchées sur l’influence du sexe en rapport avec le comportement et la performance sportive. Néanmoins, Tuffy (1996) a mené une étude visant à regrouper les travaux sur les différences connues entre les athlètes de sexe féminin et masculin. Des différences ont été notées dans le rapport avec l’anxiété (plus élevé chez les femmes), sur le niveau de confiance en soi (plus élevé chez les hommes dans le domaine physique), ainsi que des variations dans la façon de voir la motivation et le style de leadership. On a établi que le style de leadership se manifeste de manière plus démocratique chez les femmes et d’une façon plus autoritaire chez les hommes.
En interviewant 14 entraîneurs universitaires ayant travaillés autant avec les équipes féminines que masculines, cette même étude a identifié les perceptions des différences rencontrées. Globalement, les entraîneurs ont perçu plus de similitudes que de différences entre les athlètes féminins et masculins, mais que les différences identifiées avaient une influence majeure sur l’interaction coach-athlète. Plus précisément, les athlètes féminines ont été perçues plus émotionnelles, qu’elles exprimaient leurs émotions différemment, ainsi qu’elles avaient un besoin de validation sociale plus grand que chez les hommes. Les entraîneurs du côté masculin semblent communiquer plus directement, et ne ressentent pas le besoin de l’athlète à développer une relation profonde ; un besoin qui semble être perçu du côté féminin.
Concrètement, l’entraîneur peut répondre aux besoins de l’athlète en adaptant un mode de communication spécifique à l’individu ainsi qu’au groupe. Par exemple, en travaillant avec les équipes féminines, on recommande la pratique de la discussion ouverte (discussion d’équipe) pour ainsi promouvoir la prise décisionnelle collective. En suivant cette méthode, on encourage les athlètes à utiliser le « je » tout en décrivant la situation plutôt que de la juger. Du côté masculin, on suggère d’encourager une plus grande quantité de communication à travers l’équipe et de favoriser le feedback positif. Cette intervention donne l’occasion d’échanger de l’information positive sur chacun au sein de l’équipe, et donc promouvoir la cohésion d’équipe.
En conclusion, on peut dire que les athlètes féminins et masculins rencontrent de semblables problèmes et vivent pratiquement les mêmes expériences sur le plan athlétique. Par exemples, ils sont tous les deux exposés aux blessures, à la déception de la défaite, ou à la satisfaction de la victoire. Essentiellement, ce qui arrive à les différencier, c’est la façon dont ils gèrent ces situations. En étant conscient de ces différences ainsi que de l’unicité de chaque athlète et équipe, il est plus facile pour un entraîneur de s’adapter pour ainsi favoriser la performance et le bien-être.
Source primaire
Lidor, R. et Page Henschen, K. The psychology of team sports.Mots-clés
Entraîneur, équipe, communicationLectures suggérées
Lidor, R. et Page Henschen, K. The psychology of team sports.Tuffy, SL. Psychological characteristics of male and female athletes and their impact on coach behaviour. Unpublished manuscript.
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