S494 - L'emploi de bains de contraste n'améliore pas l'aptitude à répéter des sprints, mais diminue la concentration de lactate et la fréquence cardiaque suite à l’effort

Il existe plusieurs stratégies favorisant la récupération suite à un effort intense. Parmi ces méthodes, il y a la récupération active qui consiste à effectuer un exercice aérobie à basse intensité, et des méthodes davantage passives, tels les bains de contraste. Toutefois, on ignore si l’une ou l’autre de ces méthodes améliore l’aptitude à répéter des sprints. Cette étude démontre qu’il n’y a aucune différence de performance au sprint suite aux bains contrastes, comparativement à une récupération active.

Vingt joueurs de rugby, hommes et femmes, ont procédé à deux séries de dix sprints de 40 mètres, séparés par 30 secondes de récupération à la marche entre chacun d’eux. Par la suite, ils ont utilisé une ou l’autre des méthodes de récupération. Un groupe a effectué six minutes de jogging à basse intensité (6 à 8 km/h) et le second groupe, un bain contraste, qui consiste en une immersion des membres inférieurs d’une minute à l’eau froide (8 à 10 degrés Celsius), suivie d’une douche chaude d’une minute à 38 degrés Celsius, et ce en alternance pendant six minutes.

Une heure après, une autre série de sprints a été effectuée par les participants. La mesure de la concentration sanguine de lactate et de la fréquence cardiaque a été effectuée suite à chacune des deux séries de sprints, et après l’activité de récupération.

Aucune différence de temps de performance n’a été observée entre la première et la deuxième série, ni entre les deux groupes. Cependant, il y eut une réduction beaucoup plus importante de la concentration sanguine de lactate immédiatement après le bain contraste, comparativement à la récupération active, et une fréquence cardiaque davantage diminuée chez le même groupe suite à la récupération et pendant la deuxième série de sprints.

Les bains de contraste permettraient de réduire davantage le taux de lactate et la fréquence cardiaque, puisqu’ils augmentent la pression intramusculaire, et diminueraient la libération de catécholamines (noradrénaline et adrénaline). Toutefois, cette méthode n’a pas plus d’effet ergogène qu’un jogging léger vis-à-vis de la performance au sprint dans l’heure suivante.

Source primaire

Hamlin MJ (2007) The effect of contrast temperature water therapy on repeated sprint performance. Br J Sports Med 10:398-402.
www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/17339133?

Rédacteur

Joanie Caron
B.Sc.,kinésiologie; étudiante à la maîtrise

Éditeur

Guy Thibault
Ph. D., Direction du sport et de l’activité physique, gouvernement du Québec; Département de kinésiologie de l’Université de Montréal; et INS Québec

Mots-clés

récupération, Sprint, bains contrastes

Lectures suggérées

Barnett A (2006) Using recovery modalities between training sessions in elite athletes: does it help? Sports Med 36:781-96.
www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/16937953?

Wilcock IM, JB Cronin et WA Hing (2006) Physiological response to water immersion: a method for sport recovery? Sports Med 36:747-65.
www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/16937951?

Sports ciblés

Sports d’équipe et autres disciplines devant répéter des sprints

Imprimer Ajouter à mes favoris Haut de page


© Institut national du sport du Québec,