S492 - Est-il profitable d'améliorer le développement personnel de l'athlète à travers l'apprentissage des habiletés sportives ?
En entraînement sportif de haut niveau, l’apprentissage psychologique s’avère un domaine essentiel à la performance. Malgré le fait qu’on reconnaisse l’importance de la psychologie de l’athlète sur les résultats athlétiques, on consacre très peu de temps à développer leurs habiletés psychologiques. Telle réalité est pertinente, puisque dans les autres sphères d’apprentissage sportif on sait pertinemment que la maîtrise du geste technique, du déplacement tactique ou de la forme physique requiert de la pratique délibérée.
On sait déjà que les habiletés psychologiques sont utiles à la performance et même que ce savoir-faire peut être transféré dans la vie de tous les jours. Par exemple, la confiance en soi est une habileté psychologique déterminante dans la performance sportive, mais du même coup elle s’avère aussi être une qualité essentielle dans la vie courante. Ces habiletés et ces attitudes valables ont été souvent apprises durant le cheminement sportif. Elles sont aussi appelées habiletés de vie et viennent du mot d’origine anglaise « life skills ». Elles peuvent être physiques (ex. avoir une bonne posture), comportementales (ex. communiquer efficacement) ou cognitives (prendre des décisions efficaces; Danish & Nellen, 1997). Néanmoins, on ne sait pas comment transmettre concrètement ces habiletés de vie aux athlètes et on connaît encore moins l’influence de l’apprentissage d’habiletés de vie sur les performances sportives.
Pour se pencher sur ces questions, on a mené une étude sur l’efficacité d’un programme d’enseignement d’habiletés de vie dans un contexte sportif. Plus précisément, des joueurs de volleyball et de soccer se sont prêtés à un programme composé de huit séances de 15 minutes données en début de leur entraînement habituel, sur la fixation d’objectif, la résolution de problème, ainsi que la pensée positive. En plus d’avoir leur propre objectif athlétique à atteindre, les participants apprirent comment penser positivement, à résoudre un problème et à faire un plan d’action pour ainsi réaliser leur objectif. De plus, pour évaluer l’influence directe de ce programme sur les performances, on a aussi mesuré l’apprentissage athlétique par l’aide de tests techniques.
Effectivement, les résultats de cette étude démontrent que le temps consacré dans l’enseignement psychologique s’est avéré utile au développement personnel de l’individu, mais aussi à la performance athlétique. Dans une période de deux mois, les joueurs ont non seulement atteint leurs objectifs personnels, mais ils ont aussi amélioré leurs habiletés sportives et leurs savoirs psychologiques nécessaires à affronter les réalités complexes de la vie. On peut en conclure que l’apprentissage sportif devrait inclure l’enseignement et la pratique des habiletés psychologiques.
Cela signifie que pour les entraîneurs, il serait bénéfique d’implanter un programme permettant aux athlètes de développer leurs habiletés de vie. Compte tenu des nombreux rôles prenants que l’entraîneur doit endosser pour introduire ce type de programme, il est suggéré de collaborer avec un consultant en psychologie sportive. Pour optimiser l’apprentissage psychologique des athlètes, le consultant serait intégré au sein de l’équipe et il ferait l’application du programme d’habileté de vie en collaboration avec les entraîneurs. Dans ces circonstances, l’attitude et le comportement exemplaires de l’entraîneur face à cette « pratique psychologique » sont essentiels au développement de l’athlète puisque cela déterminera l’attitude et le comportement que les athlètes décideront d’avoir face à cette pratique psychologique efficace, mais encore méconnue. Après tout, rien n’est plus contagieux que de donner l’exemple…
On sait déjà que les habiletés psychologiques sont utiles à la performance et même que ce savoir-faire peut être transféré dans la vie de tous les jours. Par exemple, la confiance en soi est une habileté psychologique déterminante dans la performance sportive, mais du même coup elle s’avère aussi être une qualité essentielle dans la vie courante. Ces habiletés et ces attitudes valables ont été souvent apprises durant le cheminement sportif. Elles sont aussi appelées habiletés de vie et viennent du mot d’origine anglaise « life skills ». Elles peuvent être physiques (ex. avoir une bonne posture), comportementales (ex. communiquer efficacement) ou cognitives (prendre des décisions efficaces; Danish & Nellen, 1997). Néanmoins, on ne sait pas comment transmettre concrètement ces habiletés de vie aux athlètes et on connaît encore moins l’influence de l’apprentissage d’habiletés de vie sur les performances sportives.
Pour se pencher sur ces questions, on a mené une étude sur l’efficacité d’un programme d’enseignement d’habiletés de vie dans un contexte sportif. Plus précisément, des joueurs de volleyball et de soccer se sont prêtés à un programme composé de huit séances de 15 minutes données en début de leur entraînement habituel, sur la fixation d’objectif, la résolution de problème, ainsi que la pensée positive. En plus d’avoir leur propre objectif athlétique à atteindre, les participants apprirent comment penser positivement, à résoudre un problème et à faire un plan d’action pour ainsi réaliser leur objectif. De plus, pour évaluer l’influence directe de ce programme sur les performances, on a aussi mesuré l’apprentissage athlétique par l’aide de tests techniques.
Effectivement, les résultats de cette étude démontrent que le temps consacré dans l’enseignement psychologique s’est avéré utile au développement personnel de l’individu, mais aussi à la performance athlétique. Dans une période de deux mois, les joueurs ont non seulement atteint leurs objectifs personnels, mais ils ont aussi amélioré leurs habiletés sportives et leurs savoirs psychologiques nécessaires à affronter les réalités complexes de la vie. On peut en conclure que l’apprentissage sportif devrait inclure l’enseignement et la pratique des habiletés psychologiques.
Cela signifie que pour les entraîneurs, il serait bénéfique d’implanter un programme permettant aux athlètes de développer leurs habiletés de vie. Compte tenu des nombreux rôles prenants que l’entraîneur doit endosser pour introduire ce type de programme, il est suggéré de collaborer avec un consultant en psychologie sportive. Pour optimiser l’apprentissage psychologique des athlètes, le consultant serait intégré au sein de l’équipe et il ferait l’application du programme d’habileté de vie en collaboration avec les entraîneurs. Dans ces circonstances, l’attitude et le comportement exemplaires de l’entraîneur face à cette « pratique psychologique » sont essentiels au développement de l’athlète puisque cela déterminera l’attitude et le comportement que les athlètes décideront d’avoir face à cette pratique psychologique efficace, mais encore méconnue. Après tout, rien n’est plus contagieux que de donner l’exemple…
Source primaire
Papacharisis, V., Goudas, M., Danish, S., & Theodorakis, Y. (2005). The effectiveness of teaching a life skills program in a sport context. Journal of Applied Sport Psychology, 17, 247-254.Mots-clés
Développement personnel, Habiletés de vies, attitudesLectures suggérées
Brunelle, J., Danish, S., & Forneris, T. (2007). The impact of a sport-based life skill program on adolescent prosocial values. Applied Developmental Science, 11 (1), 43–55.Danish, S. J., Taylor, T., & Fazio, R. (2003). Enhancing adolescent development through sport and leisure. (pp. 92-108). In G. R. Adams & M.Berzonsky (Eds.), Blackwell handbook on adolescence. Malden, MA:
Danish, S., & Nellen, V. (1997). New roles for sport psychologists: Teaching life skills through sport to at-risk youth. Quest, 49(1), 100-113.
Danish, S. (2002). SUPER (Sports united to promote education and recreation) program: Leader manual and student activity book. (3rd Edition). Richmond, VA: Life Skills Center, Virginia Commonwealth University.
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