S493 - Un test non-invasif permettrait de diagnostiquer la fatigue et prévenir le surentraînement chez les athlètes
La fatigue est chose courante chez les athlètes réalisant un grand volume d’entraînement intensif. Toutefois, il est important de ne pas développer une trop grande fatigue, car cela peut mener au surentraînement et à une diminution de la performance. Un questionnaire mesurant le niveau de stress (DALDA) chez l’athlète et le test de sauts horizontaux (5BT) semblent être de bons indicateurs de la fatigue et ainsi pourraient être de précieux outils afin de prévention du surentraînement.
Seize triathloniens ont été divisés en deux groupes. Un groupe a suivi une progression normale du volume d’entraînement et de l’intensité pendant quatre semaines, suivies d’une phase d’affûtage de deux semaines, avec une réduction de la charge. Le second groupe a quant à lui réalisé une charge beaucoup plus élevée pendant les quatre semaines, avant de diminuer la drastiquement lors de la phase d’affûtage.
Pendant la durée du protocole, les athlètes ont réalisé les évaluations suivantes :
- Test de course à pied de 3 km sur piste (hebdomadaire);
- Test des cinq sauts horizontaux (5BT) : l’athlète se place en position de fente avant. Il doit effectuer cinq sauts, en alternant chaque jambe; la distance totale depuis le ruban est mesurée. Ce test est effectué deux fois par semaine. Une diminution de la performance au test des sauts horizontaux est associée avec une fatigue neuromusculaire accrue.
- Le DALDA (Daily analysis of life demands for athletes), un questionnaire quotidien, mesure les symptômes de stress chez l’athlète par rapport à la normale. L’athlète qui se considère plus stressé que normal, pendant trois jours consécutifs, est déclaré fatigué.
- La concentration de lactate et la consommation d’oxygène à des vitesses sous-maximales ont été mesurées. Aucune corrélation ne fut observée entre les variations de performance dues à la fatigue et ces paramètres.
Chez le groupe ayant suivi une progression normale, les performances au 3000 mètres et aux sauts horizontaux sont demeurés inchangés pendant les six semaines du protocole, de même que le niveau de stress. Or, le groupe de surcharge (IT) a enregistré des performances inférieures au 3 000 mètres sur piste (10:59 contre 10:38 minutes) et au test de sauts horizontaux (10,5 contre 11,4 mètres), associés à un haut niveau de stress psychologique pendant cette période. Au cours de la phase d’affûtage, les performances sont revenues à la normale, et le niveau de stress est revenu à des valeurs plus basses.
En conclusion, combiner le test des sauts horizontaux et le questionnaire psychologique pendant ou à la suite d’un bloc d’entraînement intensif en course à pied permettrait de dépister la fatigue physiologique et psychologique. Il reste à voir si cette méthode mènerait aux mêmes conclusions dans d’autres disciplines.
Seize triathloniens ont été divisés en deux groupes. Un groupe a suivi une progression normale du volume d’entraînement et de l’intensité pendant quatre semaines, suivies d’une phase d’affûtage de deux semaines, avec une réduction de la charge. Le second groupe a quant à lui réalisé une charge beaucoup plus élevée pendant les quatre semaines, avant de diminuer la drastiquement lors de la phase d’affûtage.
Pendant la durée du protocole, les athlètes ont réalisé les évaluations suivantes :
- Test de course à pied de 3 km sur piste (hebdomadaire);
- Test des cinq sauts horizontaux (5BT) : l’athlète se place en position de fente avant. Il doit effectuer cinq sauts, en alternant chaque jambe; la distance totale depuis le ruban est mesurée. Ce test est effectué deux fois par semaine. Une diminution de la performance au test des sauts horizontaux est associée avec une fatigue neuromusculaire accrue.
- Le DALDA (Daily analysis of life demands for athletes), un questionnaire quotidien, mesure les symptômes de stress chez l’athlète par rapport à la normale. L’athlète qui se considère plus stressé que normal, pendant trois jours consécutifs, est déclaré fatigué.
- La concentration de lactate et la consommation d’oxygène à des vitesses sous-maximales ont été mesurées. Aucune corrélation ne fut observée entre les variations de performance dues à la fatigue et ces paramètres.
Chez le groupe ayant suivi une progression normale, les performances au 3000 mètres et aux sauts horizontaux sont demeurés inchangés pendant les six semaines du protocole, de même que le niveau de stress. Or, le groupe de surcharge (IT) a enregistré des performances inférieures au 3 000 mètres sur piste (10:59 contre 10:38 minutes) et au test de sauts horizontaux (10,5 contre 11,4 mètres), associés à un haut niveau de stress psychologique pendant cette période. Au cours de la phase d’affûtage, les performances sont revenues à la normale, et le niveau de stress est revenu à des valeurs plus basses.
En conclusion, combiner le test des sauts horizontaux et le questionnaire psychologique pendant ou à la suite d’un bloc d’entraînement intensif en course à pied permettrait de dépister la fatigue physiologique et psychologique. Il reste à voir si cette méthode mènerait aux mêmes conclusions dans d’autres disciplines.
Source primaire
Coutts AJ, KM Slattery et LK Wallace (2007) Pratical tests for monitoring performance, fatigue and recovery in triathletes. J Sci Med Sport 10:372-81.www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/17466593?
Éditeur
Guy ThibaultPh. D., Direction du sport et de l’activité physique, gouvernement du Québec; Département de kinésiologie de l’Université de Montréal; et INS Québec
Mots-clés
fatigue, surentraînement, monitoringLectures suggérées
Urhausen A et W Kinderman (2002) Diagnosis of overtraining. What tools do we have? Sports Med 32:95-102.www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/11817995?
Halson SL et coll. (2002) Time course of performance changes and fatigue markers during intensified training in cyclists J Appl Physiol 93:947-56.
www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/12183490?
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