S526 - L'entraînement par vibrations n'améliore ni la force, ni la vitesse de course de sprinters
L’entraînement par vibrations gagne en popularité. On sait déjà que les étirements statiques améliorent la flexibilité davantage lorsqu’ils sont exécutés sur un appareil vibrant (http://www.savoir-sport.org/savoir_sport/index_f.aspx?ArticleID=718), que cette modalité d’étirement prévient la diminution temporaire de la puissance qui survient après les étirements (http://www.savoir-sport.org/savoir_sport/index_f.aspx?ArticleID=717), que l’échauffement sur plate-forme vibrante augmente momentanément la puissance (http://www.savoir-sport.org/savoir_sport/index_f.aspx?ArticleID=583) et que l’entraînement par vibrations produit des résultats comparables à ceux des programmes de musculation traditionnels (http://www.savoir-sport.org/savoir_sport/index_f.aspx?ArticleID=272). Cependant, on ne sait pas encore si l’ajout de séances d’entraînement par vibrations au programme d’entraînement d’athlètes de haut niveau améliore leurs performances.
Pour répondre à cette question, les auteurs de cette étude ont recruté 26 sprinters (18 hommes et 7 femmes) âgés de 17 à 30 ans. Les hommes courraient le 100 mètres en moyenne en 11,45 ± 0,42 secondes ; les femmes en moyenne en 12,46 ± 0,59 secondes, ce qui fait d’eux des athlètes de niveau régional. Ils s’entraînaient tous de 5 à 9 fois par semaine au sprint et en musculation.
Les sprinters ont été répartis au hasard en un groupe « vibrations » et en un groupe témoin. Les deux groupes ont effectué leurs séances habituelles : intervalles courts (10-60 s), vitesse (remorquage et en pente), pliométrie et entraînement de la puissance en salle (3-5 séries de 2-5 répétitions à 75-95 % du 1 RM).
Durant les cinq semaines de l’étude, le groupe « vibrations » a, en plus, effectué trois séances hebdomadaires d’entraînement sur plate-forme vibrante. Le contenu des séances était inspiré de programmes ayant donné de bons résultats chez des sujets sédentaires lors d’études antérieures menées par le même groupe de recherche (3 séries de 30-60 secondes de vibrations à 35 à 40 Hz sur 1,7-2,5 mm entrecoupés de 60-5 secondes de repos ; 6 exercices).
Avant et après les cinq semaines de l’étude, les chercheurs ont mesuré la force isométrique et dynamique (100º / s) des muscles fléchisseurs et extenseurs de la jambe, la puissance maximale des extenseurs de la jambe, la détente verticale (countermovement jump), la vitesse d’explosion au départ du sprint et la vitesse au sprint sur 30 mètres.
Ni les sprinters du groupe témoin, ni ceux du groupe « vibrations » n’ont amélioré significativement leurs performances aux tests. Ces résultats montrent à quel point il est ardu d’améliorer la performance d’athlètes de ce niveau.
Concrètement, en entraînement sportif de haut niveau, on ne peut conclure que l’entraînement par vibrations améliore la performance d’athlètes de sports de puissance tels que le 100 mètres.
On pourrait faire deux reproches aux chercheurs. Primo, ils auraient pu mesurer des différences plus importantes si l’étude avait duré plus longtemps. C’est d’autant plus le cas qu’ils avaient affaire à des athlètes dont les performances s’améliorent au compte-gouttes. Secundo, les exercices sur plate-forme vibrante étaient exécutés sans charge. Les efforts n’étaient vraisemblablement pas maximaux.
Pour répondre à cette question, les auteurs de cette étude ont recruté 26 sprinters (18 hommes et 7 femmes) âgés de 17 à 30 ans. Les hommes courraient le 100 mètres en moyenne en 11,45 ± 0,42 secondes ; les femmes en moyenne en 12,46 ± 0,59 secondes, ce qui fait d’eux des athlètes de niveau régional. Ils s’entraînaient tous de 5 à 9 fois par semaine au sprint et en musculation.
Les sprinters ont été répartis au hasard en un groupe « vibrations » et en un groupe témoin. Les deux groupes ont effectué leurs séances habituelles : intervalles courts (10-60 s), vitesse (remorquage et en pente), pliométrie et entraînement de la puissance en salle (3-5 séries de 2-5 répétitions à 75-95 % du 1 RM).
Durant les cinq semaines de l’étude, le groupe « vibrations » a, en plus, effectué trois séances hebdomadaires d’entraînement sur plate-forme vibrante. Le contenu des séances était inspiré de programmes ayant donné de bons résultats chez des sujets sédentaires lors d’études antérieures menées par le même groupe de recherche (3 séries de 30-60 secondes de vibrations à 35 à 40 Hz sur 1,7-2,5 mm entrecoupés de 60-5 secondes de repos ; 6 exercices).
Avant et après les cinq semaines de l’étude, les chercheurs ont mesuré la force isométrique et dynamique (100º / s) des muscles fléchisseurs et extenseurs de la jambe, la puissance maximale des extenseurs de la jambe, la détente verticale (countermovement jump), la vitesse d’explosion au départ du sprint et la vitesse au sprint sur 30 mètres.
Ni les sprinters du groupe témoin, ni ceux du groupe « vibrations » n’ont amélioré significativement leurs performances aux tests. Ces résultats montrent à quel point il est ardu d’améliorer la performance d’athlètes de ce niveau.
Concrètement, en entraînement sportif de haut niveau, on ne peut conclure que l’entraînement par vibrations améliore la performance d’athlètes de sports de puissance tels que le 100 mètres.
On pourrait faire deux reproches aux chercheurs. Primo, ils auraient pu mesurer des différences plus importantes si l’étude avait duré plus longtemps. C’est d’autant plus le cas qu’ils avaient affaire à des athlètes dont les performances s’améliorent au compte-gouttes. Secundo, les exercices sur plate-forme vibrante étaient exécutés sans charge. Les efforts n’étaient vraisemblablement pas maximaux.
Source primaire
Delecluse C. et coll. Effects of whole body vibration training on muscle strength and sprint performance in sprint-trained athletes. Int J Sports Med. 2005 Oct;26(8):662-8.www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/16158372?
Rédacteur
Carl-Étienne Juneaukinésiologue et doctorant en santé publique, Université de Montréal
www.musculation-prise-de-masse.com
Mots-clés
Vibrations, musculation, puissance, membres inférieurs, Sprint, 100 mètres, plate-forme vibranteLectures suggérées
Sands WA et coll. Flexibility enhancement with vibration: Acute and long-term. Med Sci Sports Exerc. 2006 Apr;38(4):720-5.www.savoir-sport.org/savoir_sport/index_f.aspx?ArticleID=718
Kinser AM et coll. Vibration and stretching effects on flexibility and explosive strength in young gymnasts. Med Sci Sports Exerc 40:133 – 140. 2008.
www.savoir-sport.org/savoir_sport/index_f.aspx?ArticleID=717
Cochrane DJ et Stannard SR Acute whole body vibration training increases vertical jump and flexibility performance in elite female field hockey players Br J Sports Med 39:860-5, 2005.
www.savoir-sport.org/savoir_sport/index_f.aspx?ArticleID=583
Delecluse C, Roelants M,Verschueren S. Strength increase after whole-body vibration compared with resistance training. Med Sci Sports Exerc 2003; 35(6):1033-41.
www.savoir-sport.org/savoir_sport/index_f.aspx?ArticleID=272
Cochrane DJ, Stannard SR (2005) Acute whole body vibration training increases vertical jump and flexibility performance in elite female field hockey players. Br J Sports Med 39:860–865
www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/16244199?dopt=Abstract
Sports ciblés
Tous les sports où la performance dépend notamment de la puissance des membres inférieursAjouter à mes favoris Haut de page