L’entraînement par vibrations gagne en popularité. On sait déjà que les étirements statiques améliorent la flexibilité davantage lorsqu’ils sont exécutés sur un appareil vibrant (http://www.savoir-sport.org/savoir_sport/index_f.aspx?ArticleID=718), que cette modalité d’étirement prévient la diminution temporaire de la puissance qui survient après les étirements (http://www.savoir-sport.org/savoir_sport/index_f.aspx?ArticleID=717), que l’échauffement sur plate-forme vibrante augmente momentanément la puissance (http://www.savoir-sport.org/savoir_sport/index_f.aspx?ArticleID=583) et que l’entraînement par vibrations produit des résultats comparables à ceux des programmes de musculation traditionnels (http://www.savoir-sport.org/savoir_sport/index_f.aspx?ArticleID=272). Cependant, on ne sait pas encore si l’entraînement par vibrations est aussi efficace chez les athlètes de haut niveau que chez des sujets moins entraînés.

Pour répondre à cette question, les auteurs de cette étude ont recruté 14 athlètes d’équipes nationales israéliennes de judo, de lutte, d’haltérophilie, de gymnastique et d’athlétisme (21,3 ± 4,1 ans, 74 ± 9,3 kg, 175 ± 6 cm de haut et 35,5 ± 2,3 cm de circonférence du bras, en moyenne) et 14 athlètes récréatifs ou universitaires de sports semblables (25,8 ± 7,3 ans, 78,5 ± 9,6 kg, 179 ± 7 cm de haut et 34,4 ± 3,1 cm de circonférence du bras, en moyenne).

Tous les participants ont exécuté deux fois trois séries de trois répétitions de flexions bilatérales des bras assis à l’appareil produisant des vibrations. Le temps de repos entre les séries était laissé au loisir des athlètes et devait leur permettre de récupérer complètement (8-15 minutes). La deuxième série d’une des séquences a été exécutée alors que des vibrations de 44 Hz sur 3 mm étaient transmises à la barre. Les chercheurs ont mesuré la puissance moyenne et la puissance maximale des trois séries pour découvrir si l’ajout de vibrations lors de la deuxième série affectait la puissance de la flexion.

Les puissances maximale (295 ± 71,9 W) et moyenne (281 ± 76,5 W) des athlètes d’élite étaient supérieures aux puissances maximale (254 ± 86,8 W) et moyenne (241 ± 89,6 W) des athlètes de moindre calibre.

L’ajout de vibrations lors de la deuxième série a augmenté significativement (p < 0,001) sa puissance moyenne et maximale d’environ 25 W chez les athlètes des deux groupes, soit une augmentation d’environ 10 %.

L’ajout de vibrations à la deuxième série a semblé légèrement augmenter aussi les puissances maximale et moyenne de la troisième série d’environ 5 Watts, mais ne l’a pas fait suffisamment pour que la différence soit statistiquement significative et puisse être attribuée à autre chose qu’au hasard.

Concrètement, en entraînement sportif de haut niveau, ça veut dire qu’il semble que les athlètes de sports où la performance dépend notamment de la puissance des bras auraient avantage à intégrer l’entraînement par vibrations à leur préparation physique.

Ces résultats ont été obtenus chez des athlètes de haut niveau et montrent qu’ils répondent bien à cette modalité d’entraînement. Cependant, elle reste peu étudiée et demeure d’avant-garde : il est trop tôt pour recommander formellement son utilisation.