S586 - L’hypoxie améliore la performance en endurance jusqu’à trois jours post exposition
On sait que l’hypoxie (apport réduit en oxygène) dans un environnement naturel (altitude) ou simulé (ex. chambre hypobare, tente hypoxique) est parfois utilisée par des athlètes pour améliorer leurs performances dans des épreuves d’endurance. Cependant, une durée aussi courte que 5 minutes d’hypoxie et de récupération ne semble pas être optimale.
Le but de la présente recherche était de déterminer les effets d’une modification de la durée des périodes d’intervalles en hypoxie ainsi que de normoxie et leurs impacts sur les marqueurs de l’inflammation.
Ainsi, 18 cyclistes et triathloniens ont été divisés aléatoirement en deux groupes : hypoxie intermittente au repos de 3 ou 5 minutes en alternance avec une période en normoxie (air ambiant) de même durée, pendant une heure. Neuf autres athlètes ont constitué le groupe témoin. L’exposition à l’hypoxie s’est fait durant 5 jours consécutifs par semaine pendant 3 semaines. En parallèle, les athlètes poursuivaient leur entraînement régulier.
La saturation en oxygène a diminué progressivement de 90 % (jour 1) à 76 % (jour 15):
- Jours 1 à 5 : Saturation = 90, 88, 86, 86, 84 %; FiO2 = 12,0 %
- Jours 6 à 10 : Saturation = 82, 82, 80, 80, 78 %; FiO2 = 11,0 %
- Jours 11 à 15 : Saturation = 78, 78, 76, 76, 76 %; FiO2 = 10,9 %
Les athlètes ont effectué quatre épreuves d’effort sur ergocycle, soit deux avant l’intervention et deux après l’intervention, c’est-à-dire aux jours 3 et 10 suivant la fin de l’intervention :
· Test progressif : Début de l’entraînement à 150-180 watts et augmentation de 30 watts à toutes les 3 minutes jusqu’à épuisement, puis sprints répétés de 30 secondes. Ces tests étaient séparés par 20 minutes de récupération (5 minutes de repos, 10 minutes de vélo à 50 % de la puissance aérobie maximale et 5 minutes de repos).
Il ressort de cette recherche qu’il n’y a pas de différence marquée entre une exposition intermittente de 3 ou de 5 minutes à l’hypoxie sur la performance, les mesures sanguines et les marqueurs de l’inflammation. Les groupes hypoxiques ont profité d’une augmentation marquée (4,7 %) de la puissance aérobie maximale 3 jours après la fin de l’intervention, mais 14 jours plus tard, ces effets s’étaient estompés.
Une hypoxie intermittente aiguë semble donc s’accompagner d’améliorations substantielles mais temporaires de la performance aérobie.
Les résultats de l’étude suggèrent qu’une exposition intermittente à l’hypoxie est avantageuse au cours des dernières semaines avant une compétition, à condition de poursuivre l’intervention jusqu’à environ 3 jours avant celle-ci.
Le but de la présente recherche était de déterminer les effets d’une modification de la durée des périodes d’intervalles en hypoxie ainsi que de normoxie et leurs impacts sur les marqueurs de l’inflammation.
Ainsi, 18 cyclistes et triathloniens ont été divisés aléatoirement en deux groupes : hypoxie intermittente au repos de 3 ou 5 minutes en alternance avec une période en normoxie (air ambiant) de même durée, pendant une heure. Neuf autres athlètes ont constitué le groupe témoin. L’exposition à l’hypoxie s’est fait durant 5 jours consécutifs par semaine pendant 3 semaines. En parallèle, les athlètes poursuivaient leur entraînement régulier.
La saturation en oxygène a diminué progressivement de 90 % (jour 1) à 76 % (jour 15):
- Jours 1 à 5 : Saturation = 90, 88, 86, 86, 84 %; FiO2 = 12,0 %
- Jours 6 à 10 : Saturation = 82, 82, 80, 80, 78 %; FiO2 = 11,0 %
- Jours 11 à 15 : Saturation = 78, 78, 76, 76, 76 %; FiO2 = 10,9 %
Les athlètes ont effectué quatre épreuves d’effort sur ergocycle, soit deux avant l’intervention et deux après l’intervention, c’est-à-dire aux jours 3 et 10 suivant la fin de l’intervention :
· Test progressif : Début de l’entraînement à 150-180 watts et augmentation de 30 watts à toutes les 3 minutes jusqu’à épuisement, puis sprints répétés de 30 secondes. Ces tests étaient séparés par 20 minutes de récupération (5 minutes de repos, 10 minutes de vélo à 50 % de la puissance aérobie maximale et 5 minutes de repos).
Il ressort de cette recherche qu’il n’y a pas de différence marquée entre une exposition intermittente de 3 ou de 5 minutes à l’hypoxie sur la performance, les mesures sanguines et les marqueurs de l’inflammation. Les groupes hypoxiques ont profité d’une augmentation marquée (4,7 %) de la puissance aérobie maximale 3 jours après la fin de l’intervention, mais 14 jours plus tard, ces effets s’étaient estompés.
Une hypoxie intermittente aiguë semble donc s’accompagner d’améliorations substantielles mais temporaires de la performance aérobie.
Les résultats de l’étude suggèrent qu’une exposition intermittente à l’hypoxie est avantageuse au cours des dernières semaines avant une compétition, à condition de poursuivre l’intervention jusqu’à environ 3 jours avant celle-ci.
Source primaire
Bonetti DL et coll. (2009) Cycling performance following adaptation to two protocols of acutely intermittent hypoxia Int J Sports Physiol Perform 4(1):68-83.cliquez ici
Éditeur
Guy ThibaultPh. D., Direction du sport et de l’activité physique, gouvernement du Québec; Département de kinésiologie de l’Université de Montréal; et INS Québec
Mots-clés
Entraînement en altitude, hypoxie, hématologie, inflammation, puissance maximaleLectures suggérées
Tadibi V et coll. (2007) Unchanged anaerobic and aerobic performance after short-term intermittent hypoxia Med Sci Sports Exerc 39(5):858-64.NCBI
Gore CJ et coll. (2001) Live high:train low increases muscle buffer capacity and submaximal cycling efficiency Acta Physiol Scand 173(3):275-86.
NCBI
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