S703 - En cyclisme, les séances d'entraînements par intervalles à basse cadence de pédalage améliorent la performance davantage que celles à haute cadence
De nombreuses études indiquent que l’ajout de séances d’entraînement intensives par intervalles améliore la performance cycliste. Ce type d’entraînement peut être très exigeant et fatiguant; c’est pourquoi il serait pertinent pour les entraîneurs de savoir quel type d’entraînement par intervalles est le plus favorable. On peut par exemple se demander s’il est préférable d’exécuter les fractions d’effort à cadence élevée ou basse.
La présente étude avait pour objectif de comparer l’effet de l’entraînement par intervalles à cadence élevée ou basse chez des cyclistes de haut niveau. Ainsi, 18 cyclistes ont été divisés en deux groupes pendant une période d’entraînement de 4 semaines. Le groupe A (n = 9) et le groupe B (n = 9) ont remplacé 8 séances de leur entraînement habituel par des entraînements intermittents intensifs (30 minutes). Le groupe A faisait 3 séries (avec des repos de 2 minutes) de : 40 sauts explosifs sur une jambe (20 sauts par jambe) suivi de 5 sprints de 30 s à basse cadence (60-70 rpm) sur un vélo stationnaire entrecoupés de 30 s de repos actif. Le groupe B appliquait le même protocole, mais les fractions d’effort sur vélo stationnaire étaient exécutées à haute cadence (110-120 rpm). Au début et à la fin de chaque séance, un prélèvement de salive permettait d’évaluer leur taux de testostérone. Avant et après l’intervention en période de compétition, chaque sujet a participé à plusieurs tests d’évaluation de certains déterminants de la performance comme la puissance moyenne sur un effort maximal de 60 s, la puissance maximale et la consommation maximale d’oxygène.
La comparaison des performances des deux groupes révèle des changements significatifs en faveur du groupe A. Les cyclistes du groupe A (intervalles à basse cadence) ont vu leur puissance moyenne sur 60 s, leur puissance maximale et leur consommation maximale d’oxygène augmenter respectivement de 2,5 %, 3,6 % et 3,2 % de plus que ceux du groupe B (cadence élevée). Pendant les séances d’entraînement par intervalles, le taux de testostérone a augmenté de 97 % en moyenne chez les athlètes du groupe A et de seulement de 62 % chez ceux du groupe B.
Les entraînements par intervalles à basse cadence semblent donc plus efficaces que ceux à haute cadence pour améliorer la performance de cyclistes de haut niveau. Les entraîneurs cyclistes auraient donc intérêt à miser sur ce type d’intervalles pendant cette période. Cependant, l’entraînement à cadence élevée demeure sans doute utile pour la préparation des compétitions où la cadence peut être très élevée. Par ailleurs, cette recherche ne permet pas de savoir si l’entraînement à cadence moyenne donne de meilleurs résultats que celui à basse cadence et il ne faut pas oublier que le risque de blessure est plus élevé à faible cadence, sans compter qu’il est sans doute plus difficile de récupérer d’efforts à basse cadence que d’efforts à cadence élevée (pour une puissance donnée).
La présente étude avait pour objectif de comparer l’effet de l’entraînement par intervalles à cadence élevée ou basse chez des cyclistes de haut niveau. Ainsi, 18 cyclistes ont été divisés en deux groupes pendant une période d’entraînement de 4 semaines. Le groupe A (n = 9) et le groupe B (n = 9) ont remplacé 8 séances de leur entraînement habituel par des entraînements intermittents intensifs (30 minutes). Le groupe A faisait 3 séries (avec des repos de 2 minutes) de : 40 sauts explosifs sur une jambe (20 sauts par jambe) suivi de 5 sprints de 30 s à basse cadence (60-70 rpm) sur un vélo stationnaire entrecoupés de 30 s de repos actif. Le groupe B appliquait le même protocole, mais les fractions d’effort sur vélo stationnaire étaient exécutées à haute cadence (110-120 rpm). Au début et à la fin de chaque séance, un prélèvement de salive permettait d’évaluer leur taux de testostérone. Avant et après l’intervention en période de compétition, chaque sujet a participé à plusieurs tests d’évaluation de certains déterminants de la performance comme la puissance moyenne sur un effort maximal de 60 s, la puissance maximale et la consommation maximale d’oxygène.
La comparaison des performances des deux groupes révèle des changements significatifs en faveur du groupe A. Les cyclistes du groupe A (intervalles à basse cadence) ont vu leur puissance moyenne sur 60 s, leur puissance maximale et leur consommation maximale d’oxygène augmenter respectivement de 2,5 %, 3,6 % et 3,2 % de plus que ceux du groupe B (cadence élevée). Pendant les séances d’entraînement par intervalles, le taux de testostérone a augmenté de 97 % en moyenne chez les athlètes du groupe A et de seulement de 62 % chez ceux du groupe B.
Les entraînements par intervalles à basse cadence semblent donc plus efficaces que ceux à haute cadence pour améliorer la performance de cyclistes de haut niveau. Les entraîneurs cyclistes auraient donc intérêt à miser sur ce type d’intervalles pendant cette période. Cependant, l’entraînement à cadence élevée demeure sans doute utile pour la préparation des compétitions où la cadence peut être très élevée. Par ailleurs, cette recherche ne permet pas de savoir si l’entraînement à cadence moyenne donne de meilleurs résultats que celui à basse cadence et il ne faut pas oublier que le risque de blessure est plus élevé à faible cadence, sans compter qu’il est sans doute plus difficile de récupérer d’efforts à basse cadence que d’efforts à cadence élevée (pour une puissance donnée).
Source primaire
Paton CD, Hopkins WG, Cook C (2009) Effects of low- vs. high-cadence interval training on cycling performance. J Strength Cond Res 23:1758-63.www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/19675486
Éditeur
Guy ThibaultPh. D., Direction du sport et de l’activité physique, gouvernement du Québec; Département de kinésiologie de l’Université de Montréal; et INS Québec
Mots-clés
Entraînement par intervalles, Vitesse, Cadence, puissance maximaleLectures suggérées
Paton CD et Hopkins WG (2005) Combining explosive and high-resistance training improves performance in competitive cyclists. J Strength Cond Res 19:826-30.www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/16287351
Hamilton RJ, Paton CD, Hopkins WG (2006) Effect of high-intensity resistance training on performance of competitive distance runners. Int J Sports Physiol Perform 1:40-9.
www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/19114736
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