S593 - La musculation en force peut avoir des effets bénéfiques chez les coureuses de fond
Traditionnellement, les coureurs de fond n’effectuent peu ou pas de séances de musculation en force en complément à leurs entraînements de course à pied. Plusieurs croient que les gains en force et en endurance sont moins importants si l’on entraîne ces deux aspects de manière simultanée. Par contre, certaines études indiquent que la musculation en force peut s’accompagner d’une amélioration des performances dans plusieurs sports d’endurance. La présente étude avait pour but de déterminer si un volume important d’entraînement en force, effectué de façon complémentaire à un programme d’entraînement de course de fond, aurait des répercussions sur le temps au 3 kilomètres de coureuses de niveau récréatif.
Pour ce faire, 16 femmes âgées entre 18 et 27 ans ont été divisées en deux groupes pour suivre un programme d’entraînement d’une durée de 10 semaines. Tous les sujets ont effectué un entraînement de course trois fois par semaine, mais les sujets du deuxième groupe ont aussi participé à une séance de musculation en force le matin précédant chaque entraînement de course. La musculation consistait en des séries de 5 RM d’exercices pour le haut et le bas du corps. Le but était de favoriser les adaptations neurales et de minimiser l’hypertrophie.
On a observé une tendance vers une plus grande amélioration de la performance au 3 kilomètres chez les coureuses ayant effectué de la musculation comparativement à celles effectuant les séances de course seulement. En effet, alors que le temps sur 3 kilomètres des sujets des deux groupes était comparable avant le début du projet, il y a eu une amélioration de 7,6 % pour le groupe sans musculation, comparativement à 11,2 % pour le groupe avec musculation. Bien que cette différence soit non significative, les auteurs soutiennent qu’elle aurait pu être plus grande avec un nombre de sujets plus élevé. Le groupe avec musculation a eu des gains de force importants comparativement au groupe sans musculation. L’étude n’a pas révélé d’incompatibilité de l’entraînement en force avec l’entraînement de course à pied. Il n’y avait pas de différence significative entre les deux groupes en ce qui concerne les changements de VO2max et de composition corporelle.
En résumé, cette étude suggère que la musculation en force (5 RM) peut entraîner un gain de force chez des coureuses d’endurance effectuant des entraînements en course de manière concomitante, sans nuire à leurs performances. L’entraînement en force comprenant un petit nombre de répétitions par série avec des charges élevées pourrait augmenter la performance en course de fond, bien que d’autres études soient nécessaires pour le confirmer. Le cas échéant, ce type d’entraînement pourrait être considéré comme une alternative intéressante pour les athlètes plus sujets aux blessures liées à l’entraînement en course à pied.
Pour ce faire, 16 femmes âgées entre 18 et 27 ans ont été divisées en deux groupes pour suivre un programme d’entraînement d’une durée de 10 semaines. Tous les sujets ont effectué un entraînement de course trois fois par semaine, mais les sujets du deuxième groupe ont aussi participé à une séance de musculation en force le matin précédant chaque entraînement de course. La musculation consistait en des séries de 5 RM d’exercices pour le haut et le bas du corps. Le but était de favoriser les adaptations neurales et de minimiser l’hypertrophie.
On a observé une tendance vers une plus grande amélioration de la performance au 3 kilomètres chez les coureuses ayant effectué de la musculation comparativement à celles effectuant les séances de course seulement. En effet, alors que le temps sur 3 kilomètres des sujets des deux groupes était comparable avant le début du projet, il y a eu une amélioration de 7,6 % pour le groupe sans musculation, comparativement à 11,2 % pour le groupe avec musculation. Bien que cette différence soit non significative, les auteurs soutiennent qu’elle aurait pu être plus grande avec un nombre de sujets plus élevé. Le groupe avec musculation a eu des gains de force importants comparativement au groupe sans musculation. L’étude n’a pas révélé d’incompatibilité de l’entraînement en force avec l’entraînement de course à pied. Il n’y avait pas de différence significative entre les deux groupes en ce qui concerne les changements de VO2max et de composition corporelle.
En résumé, cette étude suggère que la musculation en force (5 RM) peut entraîner un gain de force chez des coureuses d’endurance effectuant des entraînements en course de manière concomitante, sans nuire à leurs performances. L’entraînement en force comprenant un petit nombre de répétitions par série avec des charges élevées pourrait augmenter la performance en course de fond, bien que d’autres études soient nécessaires pour le confirmer. Le cas échéant, ce type d’entraînement pourrait être considéré comme une alternative intéressante pour les athlètes plus sujets aux blessures liées à l’entraînement en course à pied.
Source primaire
Kelly CM, Angus F et Newton MJ. (2008) The Effect of Strength Training on Three-Kilometer Performance in Recreational Woman Endurance Runners.J Strength Cond Res 22(2):396-403.
Éditeur
Guy ThibaultPh. D., Direction du sport et de l’activité physique, gouvernement du Québec; Département de kinésiologie de l’Université de Montréal; et INS Québec
Mots-clés
musculation, course à pied, performanceLectures suggérées
Esteve-Lanao J et coll. (2008) Running-specific, periodized strength training attenuates loss of stride length during intense endurance running.J Strength Cond Res 22(4):1176-83.
Yamamoto LM et coll. (2008) The effects of resistance training on endurance distance running performance among highly trained runners: a systematic review.
J Strength Cond Res 22(6):2036-44.
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