S596 - Le temps d’effort jusqu’à épuisement est plus grand lorsque l’information sur la durée d’effort est faussée.
Pour se motiver à tenir le plus longtemps possible un exercice intense, les athlètes se concentrent sur le temps affiché sur leur montre, un chronomètre ou une horloge. Cette étude visait à évaluer l’effet de la manipulation secrète d’une horloge sur le temps maximal d’effort sur ergomètre chez des athlètes.
Pour ce faire, 12 sujets (6 hommes et 6 femmes) ont effectué 3 séances sur ergomètre séparées par au moins 48 heures et sur une période de 7 à 10 jours. L’horloge a été manipulée secrètement de sorte qu’elle affichait correctement le temps pendant l’une des trois séances, alors que pour les deux autres séances, elle était soit 10 % plus lente ou 10 % plus rapide. Afin que les sujets ne se doutent de rien, il leur a été dit que le but de l’étude était d’évaluer la constance de leur effort d’une séance à l’autre. Chaque séance débutait par un échauffement de 5 minutes à 50 watts, après quoi les sujets devaient maintenir le plus longtemps possible une intensité de 300 watts pour les hommes et 250 watts pour les femmes, à une fréquence de pédalage de 90 révolutions par minutes (rpm). La séance se terminait lorsque les sujets arrêtaient de pédaler ou lorsque la cadence baissait au-dessous de 85 rpm, et le temps était alors noté et converti en temps réel, le cas échéant.
Chez les hommes, on a observé un temps d’effort plus long (18,3 %) lorsque l’horloge était ralentie, alors qu’aucune différence significative n’a été observée du côté des femmes. Cela suggère qu’au moins chez les hommes, la motivation à tenir le plus longtemps possible un effort intense est subjective et ne dépend pas que de la fatigue : la perception du résultat est un déterminant non négligeable.
On peut faire l’hypothèse que le même phénomène se serait produit chez les sujets féminins de cette étude si leur temps limite à 250 watts avait été aussi grand que chez les hommes à 300 watts : plus l’épreuve est longue, plus la performance peut être affectée par la perception du résultat.
Les entraîneurs pourraient se fonder sur les conclusions de cette recherche pour faire comprendre à leurs athlètes comment la sensation de fatigue en fin d’épreuve est subjective et qu’il existe des situations où l’on peut se « pousser » un peu plus.
Pour ce faire, 12 sujets (6 hommes et 6 femmes) ont effectué 3 séances sur ergomètre séparées par au moins 48 heures et sur une période de 7 à 10 jours. L’horloge a été manipulée secrètement de sorte qu’elle affichait correctement le temps pendant l’une des trois séances, alors que pour les deux autres séances, elle était soit 10 % plus lente ou 10 % plus rapide. Afin que les sujets ne se doutent de rien, il leur a été dit que le but de l’étude était d’évaluer la constance de leur effort d’une séance à l’autre. Chaque séance débutait par un échauffement de 5 minutes à 50 watts, après quoi les sujets devaient maintenir le plus longtemps possible une intensité de 300 watts pour les hommes et 250 watts pour les femmes, à une fréquence de pédalage de 90 révolutions par minutes (rpm). La séance se terminait lorsque les sujets arrêtaient de pédaler ou lorsque la cadence baissait au-dessous de 85 rpm, et le temps était alors noté et converti en temps réel, le cas échéant.
Chez les hommes, on a observé un temps d’effort plus long (18,3 %) lorsque l’horloge était ralentie, alors qu’aucune différence significative n’a été observée du côté des femmes. Cela suggère qu’au moins chez les hommes, la motivation à tenir le plus longtemps possible un effort intense est subjective et ne dépend pas que de la fatigue : la perception du résultat est un déterminant non négligeable.
On peut faire l’hypothèse que le même phénomène se serait produit chez les sujets féminins de cette étude si leur temps limite à 250 watts avait été aussi grand que chez les hommes à 300 watts : plus l’épreuve est longue, plus la performance peut être affectée par la perception du résultat.
Les entraîneurs pourraient se fonder sur les conclusions de cette recherche pour faire comprendre à leurs athlètes comment la sensation de fatigue en fin d’épreuve est subjective et qu’il existe des situations où l’on peut se « pousser » un peu plus.
Source primaire
Morton RH (2009). Deception by manipulating the clock calibration influences cycle ergometer endurance time in males.J Sci Med Sport 12(2):332-7.
Éditeur
Guy ThibaultPh. D., Direction du sport et de l’activité physique, gouvernement du Québec; Département de kinésiologie de l’Université de Montréal; et INS Québec
Mots-clés
Temps critique, durée limite, Motivation, contre-la-montreLectures suggérées
Caputo F, Mello MT et Denadai BS (2003). Oxygen uptake kinetics and time to exhaustion in cycling and running: a comparison between trained and untrained subjects.Arch Physiol Biochem 111(5):461-6.
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