S611 - Pendant l'exercice de longue durée, les athlètes peuvent se fier à leur sensation de soif pour réguler leur apport en liquide
Bien s’hydrater est une préoccupation de premier ordre pour tout athlète d’endurance. Jusqu’au début des années 1970, la recommandation qui faisait consensus était de s’abstenir de boire ou de boire le moins possible durant l’exercice et les compétitions. En 1996, on adoptait une position inverse en suggérant aux athlètes de boire la plus grande quantité de liquide possible, à un rythme égalant celui de la perte de liquide par la transpiration, en prenant soin d’éviter l’inconfort gastro-intestinal. Ceci, principalement afin d’éviter les complications médicales comme l’hyperthermie et la défaillance cardiaque, découlant d’une déshydratation.
L’auteur de la présente revue bibliographique présente des arguments en faveur d’un autre revirement, qui conduirait à un juste milieu.
Il avance que les études sur lesquelles fut basée la recommandation de boire à profusion afin de maintenir une continuelle restauration des fluides corporels ne tiennent pas compte du fait que boire à la limite du tolérable peut affecter la performance (le poids corporel demeure élevé) et augmenter le risque de développer une hyponatrémie. De plus, il note qu’aucune étude n’a pu faire de lien entre la perte de poids chez les athlètes qui boivent peu durant un triathlon et des complications médicales, ou entre le taux de déshydratation des triathloniens qui se servent de la soif pour réguler leur apport en fluide et des complications médicales ou une contreperformance, et ce, malgré le fait qu’ils terminent la compétition avec une température rectale et une fréquence cardiaque plus élevées que ceux qui boivent davantage que leur soif leur dicte. Plusieurs études ont plutôt démontré que les triathloniens ayant perdu le plus de poids durant la compétition terminaient plus rapidement que ceux ayant perdu de poids peu ou ayant pris du poids.
L’auteur voit même un lien entre l’apparition des boissons sportives énergétiques en 1965 et le développement de la recommandation de boire régulièrement durant l’exercice.
Tout au long de cette revue, l’auteur avance l’idée que l’espèce humaine s’est développée dans des conditions environnementales chaudes et sèches, et que le corps humain est donc apte à soutenir des efforts de longue durée sans apport liquidien régulier, sans trop de risque de complications médicales. Il croît fermement que les athlètes d’endurance, particulièrement les marathoniens, peuvent parfaitement se fier à la sensation de soif pour réguler l’apport en liquide, sans risque de contreperformance.
Il conclut que les recommandations actuelles devraient faire l’objet d’une sérieuse réévaluation. Des études plus spécifiques sur les mécanismes de la soif et ses conséquences sur la santé et la performance pourraient certainement conduire à de nouvelles recommandations pouvant profiter aux athlètes d’endurance.
L’auteur de la présente revue bibliographique présente des arguments en faveur d’un autre revirement, qui conduirait à un juste milieu.
Il avance que les études sur lesquelles fut basée la recommandation de boire à profusion afin de maintenir une continuelle restauration des fluides corporels ne tiennent pas compte du fait que boire à la limite du tolérable peut affecter la performance (le poids corporel demeure élevé) et augmenter le risque de développer une hyponatrémie. De plus, il note qu’aucune étude n’a pu faire de lien entre la perte de poids chez les athlètes qui boivent peu durant un triathlon et des complications médicales, ou entre le taux de déshydratation des triathloniens qui se servent de la soif pour réguler leur apport en fluide et des complications médicales ou une contreperformance, et ce, malgré le fait qu’ils terminent la compétition avec une température rectale et une fréquence cardiaque plus élevées que ceux qui boivent davantage que leur soif leur dicte. Plusieurs études ont plutôt démontré que les triathloniens ayant perdu le plus de poids durant la compétition terminaient plus rapidement que ceux ayant perdu de poids peu ou ayant pris du poids.
L’auteur voit même un lien entre l’apparition des boissons sportives énergétiques en 1965 et le développement de la recommandation de boire régulièrement durant l’exercice.
Tout au long de cette revue, l’auteur avance l’idée que l’espèce humaine s’est développée dans des conditions environnementales chaudes et sèches, et que le corps humain est donc apte à soutenir des efforts de longue durée sans apport liquidien régulier, sans trop de risque de complications médicales. Il croît fermement que les athlètes d’endurance, particulièrement les marathoniens, peuvent parfaitement se fier à la sensation de soif pour réguler l’apport en liquide, sans risque de contreperformance.
Il conclut que les recommandations actuelles devraient faire l’objet d’une sérieuse réévaluation. Des études plus spécifiques sur les mécanismes de la soif et ses conséquences sur la santé et la performance pourraient certainement conduire à de nouvelles recommandations pouvant profiter aux athlètes d’endurance.
Source primaire
Noakes TD (2007) Hydration in the Marathon, using thirst to gauge safe fluid replacement Sports Med 37(4-5):463-6.www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/17465636?
Éditeur
Guy ThibaultPh. D., Direction du sport et de l’activité physique, gouvernement du Québec; Département de kinésiologie de l’Université de Montréal; et INS Québec
Mots-clés
Marathon, soif, hydratation, déshydratationLectures suggérées
Noakes T Fluid replacement during marathon running Clin J Sport Med 13(5):309-18, 2003.www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/14501315?
Murray R Rehydration strategies—balancing substrate, fluid and electrolyte provision Int J Sport Med 19 Suppl 2:S133-5, 1998.
www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/9694419?
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