S661 - Comment les entraîneurs universitaires de soccer utilisent avantageusement les diversités culturelles dans l'encadrement des athlètes internationaux
La pratique du sport est une occasion de découverte et d’apprentissage culturel multiple pour les athlètes et les entraîneurs. Plus on évolue dans le sport de haut niveau, plus le contexte de la performance prend un regard plus grand sur le monde. On débute au niveau régional, pour évoluer au niveau provincial et ensuite sur les scènes nationale et internationale. L’expérience interculturelle vécue en entraînement et en compétition (ex. coupe du monde à l’étranger) donne une saveur unique au contexte de la performance. Prenons l’exemple d’un athlète québécois d’une équipe nationale dont le centre d’entraînement se situe dans l’ouest canadien. L’athlète canadien français doit s’adapter à son nouvel environnement physique et linguistique. De plus, l’expérience de groupe et la relation avec son entraîneur s’avère un aspect tout à fait unique de par sa diversité culturelle qu’il apporte au sein du groupe et à la relation avec son entraîneur. La diversité culturelle devient la réalité courante du performant et a des implications majeures sur sa performance et son développement.
En effet, les études ont démontré que les personnes évoluant dans un contexte étranger étaient beaucoup plus à risque de développer des symptômes d’anxiété, de stress, de choc culturel et d’ennui profond (Mori, 2000; Parr, Bradley, & Bingi, 1992; Pedersen, 1991; Sandhu, 1995). Le rôle de l’entraîneur devient donc significatif dans de tels contextes. Pour se pencher sur cette question, Duchesne, Bloom et Sabiston ont mené une étude sur la perspective des entraîneurs universitaires au sujet de leur expérience à coacher des athlètes internationaux. Six entraîneurs (3 participants nés au USA et 3 d’origine étrangère) en division 1 du National Collegiate Athletic Assiciation (NCAA) se sont prêtés à une entrevue portant sur leurs connaissances et les stratégies de coaching développées avec les années qui ont été les plus déterminantes sur leurs réussites collective et relationnelle avec les joueuses de soccer.
Similaire aux résultats des études de Schinke (2009) faites auprès de la population aborigène canadienne, la conscientisation des entraîneurs face à la diversité culturelle permet de mettre en valeur de nouvelles connaissances facilitant l’apprentissage du groupe et des athlètes. Lorsque le contexte culturel présente des variantes dans une équipe, les besoins des athlètes du groupe minoritaire sont uniques et l’entraîneur se doit de les accompagner de façon particulière dans le processus d’adaptation. Les éléments clefs pour favoriser l’adaptation optimale de l’athlète sont de développer une relation d’attachement basée sur des principes de respect et d’ouverture d’esprit. Il s’avère donc important de créer des situations pour encourager la communication afin d’apprendre à connaître et reconnaître les besoins de l’athlète. Une relation basée sur la compréhension permettra de développer le meilleur de l’individu et apportera donc un meilleur rendement à l’équipe. Quand la langue devient un obstacle à la relation, il est encore plus important de créer des échanges pour se rapprocher le l’athlète et favoriser un échange mutuel de connaissances et de compassion. Cette relation se démarquera par un respect réciproque digne de confiance qui se manifestera sur le terrain.
Les entraîneurs universitaires interviewés s’entendent sur le fait que la diversité culturelle apporte au groupe une dimension particulière autant au niveau du style de jeu que dans la dynamique de groupe. Le sport en soi a une culture et, particulièrement au soccer, l’appartenance à une nation favorise un style de jeu plutôt qu’un autre. Cet amalgame de cultures devient donc un lieu d’apprentissage sportif hyper stimulant tout en créant une dynamique de groupe toute aussi diversifiée. Selon cette étude, il est donc clair que le rôle de l’entraîneur dans le développement de la cohésion d’équipe est primordial. Une stratégie implantée par les coaches favorisant la cohésion est d’imposer des activités de consolidation d’équipe régulièrement (surtout en début d’année), dans le but de créer des échanges et ainsi favoriser l’adaptation des joueuses. Ces interactions deviennent essentielles dans une dynamique de groupe à saveur multiculturelle puisque des sous groupes tendent à se former entre les joueuses de par leurs différences (ex. langue, culture). Plus le partage d’informations et d’expériences communes est encouragé, plus les membres du groupe développent une ouverture d’esprit face aux différences culturelles et celles-ci deviennent une richesse au sein de l’équipe. Au fil du temps, le sentiment d’appartenance au groupe devient très présent et les athlètes ainsi que les entraîneurs réalisent qu’ils partagent beaucoup plus de valeurs et d’intérêts communs que de différences, la passion pour le sport étant une valeur particulièrement forte. Ce regroupement devient alors le catalyseur de la performance collective.
De plus, cette étude démontre que, lorsque l’entraîneur fait face à la diversité culturelle au sein du groupe dans une atmosphère de respect et une attitude égalitaire, le leadership des joueuses se développe naturellement. Les joueuses locales ont l’occasion d’apporter leurs connaissances du milieu, la familiarité culturelle et un soutien aux joueuses internationales et, ces dernières contribuent avec leur bagage culturel et leur talent sportif. Encore une fois, l’entraîneur a un rôle fondamental dans la reconnaissance de ces opportunités de leadership.
La réceptivité et les connaissances culturelles acquises deviennent donc les deux ingrédients essentiels du succès des entraîneurs. Ces compétences se manifestent dans l’implantation de stratégies d’adaptation favorisant ainsi la cohésion de groupe et le succès. Non seulement ces stratégies favorisent le succès au niveau sportif (collectif et individuel), mais l’emphase mise sur le développement globale de l’étudiant-athlète a permis de généraliser le succès sur une base académique et sociale. L’effort, le temps et l’ouverture d’esprit face aux besoins uniques des athlètes culturellement différents est un investissement payant qui permet de bâtir une relation de confiance entre le coach et athlète en offrant une expérience des plus stimulantes.
En effet, les études ont démontré que les personnes évoluant dans un contexte étranger étaient beaucoup plus à risque de développer des symptômes d’anxiété, de stress, de choc culturel et d’ennui profond (Mori, 2000; Parr, Bradley, & Bingi, 1992; Pedersen, 1991; Sandhu, 1995). Le rôle de l’entraîneur devient donc significatif dans de tels contextes. Pour se pencher sur cette question, Duchesne, Bloom et Sabiston ont mené une étude sur la perspective des entraîneurs universitaires au sujet de leur expérience à coacher des athlètes internationaux. Six entraîneurs (3 participants nés au USA et 3 d’origine étrangère) en division 1 du National Collegiate Athletic Assiciation (NCAA) se sont prêtés à une entrevue portant sur leurs connaissances et les stratégies de coaching développées avec les années qui ont été les plus déterminantes sur leurs réussites collective et relationnelle avec les joueuses de soccer.
Similaire aux résultats des études de Schinke (2009) faites auprès de la population aborigène canadienne, la conscientisation des entraîneurs face à la diversité culturelle permet de mettre en valeur de nouvelles connaissances facilitant l’apprentissage du groupe et des athlètes. Lorsque le contexte culturel présente des variantes dans une équipe, les besoins des athlètes du groupe minoritaire sont uniques et l’entraîneur se doit de les accompagner de façon particulière dans le processus d’adaptation. Les éléments clefs pour favoriser l’adaptation optimale de l’athlète sont de développer une relation d’attachement basée sur des principes de respect et d’ouverture d’esprit. Il s’avère donc important de créer des situations pour encourager la communication afin d’apprendre à connaître et reconnaître les besoins de l’athlète. Une relation basée sur la compréhension permettra de développer le meilleur de l’individu et apportera donc un meilleur rendement à l’équipe. Quand la langue devient un obstacle à la relation, il est encore plus important de créer des échanges pour se rapprocher le l’athlète et favoriser un échange mutuel de connaissances et de compassion. Cette relation se démarquera par un respect réciproque digne de confiance qui se manifestera sur le terrain.
Les entraîneurs universitaires interviewés s’entendent sur le fait que la diversité culturelle apporte au groupe une dimension particulière autant au niveau du style de jeu que dans la dynamique de groupe. Le sport en soi a une culture et, particulièrement au soccer, l’appartenance à une nation favorise un style de jeu plutôt qu’un autre. Cet amalgame de cultures devient donc un lieu d’apprentissage sportif hyper stimulant tout en créant une dynamique de groupe toute aussi diversifiée. Selon cette étude, il est donc clair que le rôle de l’entraîneur dans le développement de la cohésion d’équipe est primordial. Une stratégie implantée par les coaches favorisant la cohésion est d’imposer des activités de consolidation d’équipe régulièrement (surtout en début d’année), dans le but de créer des échanges et ainsi favoriser l’adaptation des joueuses. Ces interactions deviennent essentielles dans une dynamique de groupe à saveur multiculturelle puisque des sous groupes tendent à se former entre les joueuses de par leurs différences (ex. langue, culture). Plus le partage d’informations et d’expériences communes est encouragé, plus les membres du groupe développent une ouverture d’esprit face aux différences culturelles et celles-ci deviennent une richesse au sein de l’équipe. Au fil du temps, le sentiment d’appartenance au groupe devient très présent et les athlètes ainsi que les entraîneurs réalisent qu’ils partagent beaucoup plus de valeurs et d’intérêts communs que de différences, la passion pour le sport étant une valeur particulièrement forte. Ce regroupement devient alors le catalyseur de la performance collective.
De plus, cette étude démontre que, lorsque l’entraîneur fait face à la diversité culturelle au sein du groupe dans une atmosphère de respect et une attitude égalitaire, le leadership des joueuses se développe naturellement. Les joueuses locales ont l’occasion d’apporter leurs connaissances du milieu, la familiarité culturelle et un soutien aux joueuses internationales et, ces dernières contribuent avec leur bagage culturel et leur talent sportif. Encore une fois, l’entraîneur a un rôle fondamental dans la reconnaissance de ces opportunités de leadership.
La réceptivité et les connaissances culturelles acquises deviennent donc les deux ingrédients essentiels du succès des entraîneurs. Ces compétences se manifestent dans l’implantation de stratégies d’adaptation favorisant ainsi la cohésion de groupe et le succès. Non seulement ces stratégies favorisent le succès au niveau sportif (collectif et individuel), mais l’emphase mise sur le développement globale de l’étudiant-athlète a permis de généraliser le succès sur une base académique et sociale. L’effort, le temps et l’ouverture d’esprit face aux besoins uniques des athlètes culturellement différents est un investissement payant qui permet de bâtir une relation de confiance entre le coach et athlète en offrant une expérience des plus stimulantes.
Source primaire
Duchesne, C., Bloom, G. & Sabiston, C (in press). Intercollegiate coaches’ experience with elite international athletes in an American sport context.Mots-clés
Diversité culturelle, Relation entraîneur-athlète, dynamique de groupeLectures suggérées
Schinke, R. Michel, G. Danielson, R. Gauthier, A. et Pickard, P. (2005). Introduction to cultural sport psychology. Athletic insight.Schinke, R. & Hanrahan, S. (2009). Cultural Sport Psychology. Edition: Champaign Il. human kinetics.
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