S675 - Le massage pré-compétition ou pré-entraînement ne s'accompagne pas d'effets bénéfiques sur la performance en sprint
Le massage est sensé favoriser la récupération. Il permettrait entres autres le relâchement musculaire, l’élimination des tensions, l’augmentation du débit sanguin et un meilleur retour veineux. Alors que le massage est aussi utilisé par des athlètes avant une compétition comme partie intégrante de la routine d’échauffement, ses effets sur la performance sont peu documentés. Dans cette étude, on a voulu savoir si un massage effectué en échauffement pouvait s’accompagner d’une amélioration de la performance au sprint.
Vingt athlètes universitaires américains de sports collectifs (âge moyen = 22 ± 1,9 ans) effectuant minimalement trois séances d’entraînement par semaine ont testé chacune des trois méthodes d’échauffement suivantes :
- Échauffement passif : massage des membres inférieurs (gastrocnémien, tibial antérieur, ischio-jambiers, fessiers, quadriceps et fléchisseurs de la hanche) d’une durée totale de 9 minutes (4,5 minutes par jambe) suivi de quatre fois 20 mètres d’exercices « éducatifs »;
- Échauffement actif traditionnel : quatre périodes de 30 secondes de course à pied entrecoupées de 10 secondes d’étirements passifs (mêmes muscles ciblés pendant le massage), puis de quatre fois 20 mètres d’exercices « éducatifs »;
- Massage combiné à un échauffement actif : massage suivi d’un échauffement traditionnel, tels que décrits ci-haut.
Après chaque échauffement, les sujets ont effectué deux sprints de 20 mètres à intensité maximale. On a retenu le meilleur temps des deux sprints dans chaque cas, à des fins de comparaisons.
RÉSULTATS
- La performance au sprint des sujets ayant effectué un échauffement actif traditionnel et celle des sujets ayant effectué un échauffement actif combiné à un massage étaient meilleures que celles des sujets ayant exécuté un échauffement passif (massage);
- Aucune différence significative de performance au sprint n’a été constatée entre l’échauffement dynamique traditionnel et l’échauffement dynamique combiné à un massage.
Un massage pendant l’échauffement n’améliore donc pas la performance en sprint. Par conséquent, il ne semble pas être utile pour les sprinters de même que pour les athlètes pratiquant des sports dans lesquels on doit effectuer des sprints (basketball, soccer, football, rugby, etc.) de se faire masser avant un entraînement ou une compétition. On ne sait pas si ces conclusions s’appliquent à toutes les formes de massage.
Vingt athlètes universitaires américains de sports collectifs (âge moyen = 22 ± 1,9 ans) effectuant minimalement trois séances d’entraînement par semaine ont testé chacune des trois méthodes d’échauffement suivantes :
- Échauffement passif : massage des membres inférieurs (gastrocnémien, tibial antérieur, ischio-jambiers, fessiers, quadriceps et fléchisseurs de la hanche) d’une durée totale de 9 minutes (4,5 minutes par jambe) suivi de quatre fois 20 mètres d’exercices « éducatifs »;
- Échauffement actif traditionnel : quatre périodes de 30 secondes de course à pied entrecoupées de 10 secondes d’étirements passifs (mêmes muscles ciblés pendant le massage), puis de quatre fois 20 mètres d’exercices « éducatifs »;
- Massage combiné à un échauffement actif : massage suivi d’un échauffement traditionnel, tels que décrits ci-haut.
Après chaque échauffement, les sujets ont effectué deux sprints de 20 mètres à intensité maximale. On a retenu le meilleur temps des deux sprints dans chaque cas, à des fins de comparaisons.
RÉSULTATS
- La performance au sprint des sujets ayant effectué un échauffement actif traditionnel et celle des sujets ayant effectué un échauffement actif combiné à un massage étaient meilleures que celles des sujets ayant exécuté un échauffement passif (massage);
- Aucune différence significative de performance au sprint n’a été constatée entre l’échauffement dynamique traditionnel et l’échauffement dynamique combiné à un massage.
Un massage pendant l’échauffement n’améliore donc pas la performance en sprint. Par conséquent, il ne semble pas être utile pour les sprinters de même que pour les athlètes pratiquant des sports dans lesquels on doit effectuer des sprints (basketball, soccer, football, rugby, etc.) de se faire masser avant un entraînement ou une compétition. On ne sait pas si ces conclusions s’appliquent à toutes les formes de massage.
Source primaire
Fletcher IM (2010) The effects of precompetition massage on the kinematic parameters of 20-m sprint performance. J Strength Cond Res 24(5):1179–83.www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/20386129
Éditeur
Guy ThibaultPh. D., Direction du sport et de l’activité physique, gouvernement du Québec; Département de kinésiologie de l’Université de Montréal; et INS Québec
Mots-clés
Massage, Échauffement, performanceLectures suggérées
Goodwin JE et coll. (2007) Effect of pre-performance lower-limb massage on thirty-meter sprint running. J Strength Cond Res 21(4):1028-31.www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/18076229
Moraska A (2005) Sports massage. A comprehensive review. J Sports Med Phys Fitness 45(3):370-80.
www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/16230990
Sports ciblés
Course à pied (sprint) et sports d’équipes comprenant des sprintsAjouter à mes favoris Haut de page