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S854 - Séances d’entraînement par intervalles à haute intensité : des périodes de récupération à faible intensité permettent de maintenir plus longtemps un très grand volume d’éjection systolique

Il est bien connu que l’entraînement par intervalles (EPI) avec fractions d’effort à haute intensité (High-Intensity Interval Training, HIIT) est le moyen le plus efficace pour améliorer l’aptitude aérobie (VO2max). Depuis plusieurs années, on voit apparaître de nombreuses formules de séances d’EPI avec diverses intensités et durées des fractions d’effort sensées optimiser l’un ou l’autre des déterminants du VO2max.

Des chercheurs ont mis de l’avant l’idée suivante : plus on maintient longtemps un grand volume d’éjection systolique pendant une séance d’EPI, plus on améliore la fonction cardiaque, et donc l’aptitude aérobie. Dans la présente étude, on a voulu déterminer l’effet de l’intensité des périodes de récupération sur le volume d’éjection systolique. Quatorze cyclistes très entraînés (VO2max moyen de 66,6 ml/kg/min) ont pris part :
• à une séance d’EPI de 3 répétitions de 3 minutes à 90 % de leur puissance aérobie maximale (PAM), entrecoupées de périodes de récupération de 2 minutes à 60 % de leur PAM;
• à une autre séance d’EPI où la récupération se faisait à 30 % de leur PAM.

Résultats
Aucune différence quant au niveau du volume d’éjection systolique lors des fractions d’effort n’a été observée entre les deux séances. Selon les auteurs, des périodes de récupération à intensité moyenne (60 % de la PAM) est inutile. Ils avancent que des périodes de récupération à faible intensité (30 % de la PAM) permettraient aux athlètes d’économiser de l’énergie pour effectuer une répétition supplémentaire et, ainsi, maintenir plus longtemps un très grand volume d’éjection systolique. Il faudra d’autres études similaires afin de déterminer la formule idéale d’EPI pour améliorer davantage l’aptitude aérobie.

Source primaire

Stanley J et M Buchheit (2014) Moderate recovery unnecessary to sustain high stroke volume during interval training J Sports Sci Med 13(2):393-6.
www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24790495

Rédacteur

Xavier Bonacorsi
étudiant en kinésiologie, Université Laval

Éditeur

Guy Thibault
Ph. D., Direction du sport et de l’activité physique, gouvernement du Québec; Département de kinésiologie de l’Université de Montréal; et INS Québec

Mots-clés

récupération, Entraînement par intervalles, volume cardiaque, VO2max, volume d’éjection systolique

Lectures suggérées

Wilmore JH et coll. (2001) Cardiac output and stroke volume changes with endurance training: The HERITAGE Family Study Med Sci Sports Exerc 33(1):99-106.
www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/11194119

Gibala MJ et AM Jones (2013) Physiological and performance adaptations to high-intensity interval training Nestle Nutr Inst Workshop Ser 76:51-60.
www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23899754

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