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S823 - Les exigences physiologiques d’une descente en vélo de montagne

Le vélo de montagne n’a été ajouté au programme olympique qu’à partir de 1996. Pour l’instant, peu de chercheurs se sont penchés sur les exigences physiologiques de cette discipline et de ses sous-disciplines comme la descente, dont l’objectif est de dévaler la pente le plus rapidement possible. Plusieurs considèrent, à tort, cette épreuve comme étant peu exigeante sur le plan physiologique. En réalité, la descente en vélo de montagne génère un stress physiologique important (consommation d’oxygène et fréquence cardiaque élevées).

Dix-neuf athlètes, huit femmes et onze hommes, ont participé à une épreuve d’effort maximal, au cours de laquelle la consommation d’oxygène maximale (VO2max) et la fréquence cardiaque ont été mesurées. Ils ont ensuite effectué une descente en vélo de montagne, comme en compétition. En plus du VO2max et de la fréquence cardiaque, on a aussi mesuré l’effort moyen perçu pendant l’épreuve et la force de préhension des mains, avant et après l’épreuve. Le test était d’une durée moyenne de 8,8 minutes.

Résultats

L’intensité relative moyenne de la descente correspondait à 52 % du VO2max et à 80 % de la fréquence cardiaque maximale (établie pendant l’épreuve maximale) avec des pointes à intensité très élevée.

Comparativement aux minutes précédant l’épreuve, la force de préhension était 5,5 % moins élevée après l’épreuve, et on a observé de grandes variations entre les participants.

Enfin, les chercheurs ont noté une forte association entre l’intensité atteinte pendant l’épreuve et les années d’expérience. Une relation peut-être due au fait que les coureurs les plus expérimentés sont aptes à « se pousser » davantage ou à prendre plus de risques.

L’intensité de l’effort dans une descente en vélo de montagne est donc relativement élevée. Par ailleurs, la diminution de la force de préhension témoigne de l’importance de renforcer les groupes musculaires des membres supérieurs car, en réduisant la fatigue des muscles, on améliorerait les habiletés de pilotage.

Source primaire

Burr JF et coll. (2012) Physiological demands of downhill mountain biking. J Sports Sci 30(16):1777-85.
www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23025296

Rédacteur

Joanie Caron
B.Sc.,kinésiologie; étudiante à la maîtrise

Éditeur

Guy Thibault
Ph. D., Direction du sport et de l’activité physique, gouvernement du Québec; Département de kinésiologie de l’Université de Montréal; et INS Québec

Mots-clés

analyse de tâche, intensités cibles d’entraînement

Lectures suggérées

Hurst HT et Atkins S (2006) Power output of field-based downhill mountain biking. J Sports Sci 24(10):1047-53.
www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/17115519

Impellizzeri FM et Marcora SM (2007) The physiology of mountain biking. Sports Med 37(1):59-71.
www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/17190536

Sports ciblés

Vélo de montagne (descente)

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