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S793 - Effet d'un entraînement en force sur la typologie musculaire et la performance lors d’un contre-la-montre de 45 minutes chez de jeunes cyclistes élites

Les entraînements combinant un développement simultané de la force et de l'endurance dans le but d’obtenir des gains dans ces deux qualités ont jusqu’à maintenant mené à des résultats ambigus. En effet, on observe parfois une interférence entre les adaptations visées lorsque ces deux méthodes sont combinées. Les auteurs de cette étude font toutefois l’hypothèse qu’un entraînement en force pourrait contribuer à améliorer les performances au contre-la-montre chez les cyclistes de haut niveau qui s’expliquerait, du moins en partie, par une modification de la typologie des fibres musculaires.

Afin de vérifier cette hypothèse, quatorze jeunes cyclistes élites masculins (19,5 ± 0,8 ans) ont été séparé en deux groupes égaux devant effectuer soit des entraînements combinés de force (4 séries de 4 exercices pour les membres inférieurs, progressant vers 5-6 RM par série) et d'endurance (10-18 heures d’entraînement sur vélo par semaine), ou seulement en endurance, et ce, à raison de 3 fois par semaine. Avant et après les 16 semaines d’entraînement, les auteurs ont mesuré la force maximale volontaire, le taux de développement de la force, leur consommation maximale d’oxygène (VO2max), la typologie de leurs fibres musculaires et la performance lors d’un contre-la-montre de 45 minutes.

L’entraînement simultané en force et en endurance a mené à une amélioration de la force maximale isométrique des quadriceps (12%) et du taux de développement de la force (20%), tandis qu’aucune différence notable n’a été observée avec l’entraînement en endurance seulement. Ces gains ont été observés sans modification de la consommation maximale d'oxygène (VO2max) ou de leur masse corporelle. Toutefois, on a noté une augmentation de la proportion de leurs fibres musculaires de type IIA (rapides oxydatives-glycolytiques) au détriment des fibres de type IIX (rapides glycolytiques). Ceci pourrait expliquer, du moins en partie, l’amélioration de la performance au contre-la-montre (8%) et du rendement mécanique, sans amélioration parallèle du VO2max.

En résumé, il pourrait être profitable pour un athlète cycliste qui désire améliorer ses performances au contre-la-montre, de combiner à son entraînement traditionnel d'endurance un entraînement qui développe la force maximale afin d'améliorer sa performance dans les courses de moyenne durée (45 minutes).

Source primaire

Aagaard, P. et al. (2011) Effects of resistance training on endurance capacity and muscle fiber composition in young top-level cyclists. Scand J Med Sci Sports 2011; 21:e298-e307 http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/21362056

Rédacteur

Maryan St-Pierre
étudiante au B.Sc. au Département de kinésiologie de l’Université de Montréal

Éditeur

Jonathan Tremblay
Professeur au Département de kinésiologie, Université de Montréal

Mots-clés

typologie musculaire, entraînement en force, entraînement en endurance, entraînement concomitant

Sports ciblés

Cyclisme sur route

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