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S735 - Des sprints de quatre secondes sont suffisants pour augmenter la biogenèse mitochondriale

L’entraînement continu à intensité moyenne est connu pour activer la biogenèse mitochondriale. Mais est-ce que l’entraînement à intensité supramaximale peut avoir le même effet?

On a voulu savoir si des séances de brefs sprints maximaux pouvaient s’accompagner d’adaptations mitochondriales.

On a donc soumis dix jeunes adultes, sportifs récréatifs, à quatre semaines d’entraînement par intervalles courts. Chaque entraînement consistait, après un échauffement adéquat, en 3 séries de 5 sprints maximaux de 4 secondes sur un tapis roulant non motorisé. Le repos était de 20 secondes entre les répétitions et 4,5 minutes entre les séries. Cet entraînement était répété trois fois par semaine pendant quatre semaines, pour un volume total de 60 secondes d’effort intense par séance et 12 minutes au total pour les quatre semaines d’entraînement.

On a mesuré le VO2max et la capacité à répéter des sprints tapis roulant motorisé, avant et après les quatre semaines d’entraînement. Après cette période, la puissance moyenne lors des sprints répétés avait augmenté en moyenne de 10,7 %. Toutefois, le VO2max n’avait pas augmenté.

On a également mesuré la concentration de certaines protéines associées à la biogenèse mitochondriale, comme la PGC-1a, dans des échantillons musculaires collectés par biopsie avant et après l’entraînement, au début, puis à la fin des quatre semaines qu’a duré l’étude. On a constaté qu’une séance d’entraînement par sprints répétés s’accompagne d’une augmentation de la PGC-1a, et donc d’une augmentation de la biogenèse mitochondriale. Il en va de même d’un programme d’entraînement par sprints répétés.

L’entraînement par sprints répétés constitue donc un stimulus adéquat pour créer des adaptations mitochondriales.

Toutefois, dans cette étude, les adaptations mitochondriales n’ont pas été suffisantes pour entraîner une augmentation de la consommation maximale d’oxygène. C’est pourtant ce que révélaient d’autres études, où la durée des fractions d’effort supramaximal était de 10 à 30 secondes. Il serait intéressant d’étudier les effets d’un grand volume d’entraînement à très haute intensité ou de la combinaison de ce type d’entraînement avec un entraînement plus traditionnel.

Source primaire

Serpiello FR et coll. (2012) Repeated sprints alter signaling related to mitochondrial biogenesis in humans. Med Sci Sports Exerc 44(5):827-34.
www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22089482

Rédacteur

Myriam Paquette
B.Sc., étudiante à la maîtrise en physiologie de l’exercice

Éditeur

Guy Thibault
Ph. D., Direction du sport et de l’activité physique, gouvernement du Québec; Département de kinésiologie de l’Université de Montréal; et INS Québec

Mots-clés

entraînement par intervalles courts, aptitude aérobie, VO2max, sprints

Lectures suggérées

Egan B et coll. (2010) Exercise intensity-dependent regulation of peroxisome proliferator-activated receptor coactivator-1 mRNA abundance is associated with differential activation of upstream signalling kinases in human skeletal muscle. J Physiol 15;588:1779-90.
www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/20308248

Gibala MJ et coll. (2009) Brief intense interval exercise activates AMPK and p38 MAPK signaling and increases the expression of PGC-1alpha in human skeletal muscle. J Appl Physiol 106(3):929-34.
www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/19112161

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