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S33 - Maximiser l’effet de l’entraînement de la force vitesse en variant le temps de repos entre les répétitions et les séries

La force vitesse se définie comme capacité du système neuromusculaire à produire une impulsion maximale pendant une période déterminée. De plus, la lors d’un mouvement balistique on sait que la force produite est déterminée par les 3 facteurs suivants:

1) le degré d’activation du pool de moto-neurones impliqué.
2) la force produite par la somme des contractions des unités motrice impliquées.
3) le type de fibres motrices stimulées (lente, intermédiaire ou rapide).

Par conséquent, l’entraînement de la force vitesse doit tenir compte de ces facteurs pour optimiser l’efficacité des fibres à contractions rapides (type IIb). On sait que pour développer la force vitesse les méthodes d’entraînements suivantes ont fait leurs preuves. Premièrement, un entraînement en hypertrophie musculaire permet un gain du potentiel contractile du muscle. Ensuite, un entraînement activation neuronale (méthode d’entraînement de la force maximale avec un effort de maximale contre une résistance de plus ou moins 90%) favorise une meilleure innervation. Puis, un entraînement en force à vitesse contrôlée avec une charge entre 40 et 60% de force maximale permet des mouvements balistiques puissant et explosif. Cependant ce type d’entraînement semble tenir compte de la qualité de l’exécution (temps/ vitesse) entre les séries et peu à l’intérieur de la série. Quel est l’effet de la variation de la vitesse maximale d’exécution à l’intérieur d’une série sur la capacité du système neuromusculaire à reproduire l’effort demandé ?

Dans cette étude, les chercheurs ont testé 50 sujets dont leur force maximale (FM) a préalablement été déterminée. Les sujets devaient faire 5 séries (S) de 10 répétitions (R) d’un développé couché avec 5 minutes de repos entre les S. Le temps entre les R variait de 12, 9, 6, 3 et 0 secondes respectivement pour chaque série avec différentes résistances (9 ou 15 kg; 30% FM, 40% FM, 50% FM, 60% FM et 70% FM). La variation de temps (?t) dans l’atteinte l’extension maximale des bras traduit une fatigue. Les résultats ont démonté que la fatigue est fonction du temps entre les R : Plus le temps entre le R est court plus la fatigue est grande; Plus la charge est grande plus la fatigue est grande; Le type de fibre musculaire de l’individu influence également la fatigue. Un athlète avec des fibres à contractions lentes à ?t plus petit qu’un athlète avec des fibres à contractions rapides, peut importe la charge. En somme, il important de varier le temps entre les répétitions en tenant compte de la charge et en se basant sur nos objectifs spécifiques d’entraînement. De plus, il faut tenir compte des différences individuelles des athlètes. Les auteurs suggèrent qu’en période de préparation ?t des répétitions n’excède pas 10 % et 5 % durant la période compétition.

Source primaire

Tidow G. Muscular adaptations induced by training and de-training* a review of biopsy studies   NSA 1995; 10(2):47-56.

Rédacteur

Isabelle La Vergne
M. Sc. Entraîneur de natation

Éditeur

Michel Portmann
PhD., titulaire de cours à l’INS Québec

Mots-clés

Entraînement de la force, force-vitesse, fibre musculaire, préparation à la performance

Lectures suggérées

Ausoni S et al. Expression of myosin heavy chain isoforms in stimulated fast and slow rat muscles Journal of Neuroscience 1990;10: 153-160.

Diffee GM et al. Activity-induced regulation of myosin isoform distribution: Comparison of tow different contractile activity programs. Journal of Applied Physiology 1993; 74 (5): 2509-2516.

Häkkinen K. Neuromuscular fatigue and recovery in male and female athletes during heavy resistance exercise. Journal Sport Medicine 1993;14: 53-59.

Sports ciblés

Sports pour lesquels la force vitesse est importante

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