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S617 - Le travail musculaire en aquajog diffère de celui en course à pied

Plusieurs coureurs font de l’aquajog comme entraînement complémentaire. Cette activité, qui consiste à reproduire le mouvement de course dans l’eau profonde (avec ou sans ceinture flottante) a l’avantage d’être exempte d’impact au sol, d’où son intérêt en cas de blessure. Dans cette étude, on a voulu savoir si l’aquajog pouvait occasionner les mêmes niveaux d’activité musculaire et les mêmes schémas de recrutement des muscles que la course à pied.

Pour ce faire, sept sujets (âge moyen = 26,3 ans) ont effectué de l’aquajog et de la course sur tapis roulant à trois intensités différentes, soit aux cotes 11 (assez facile), 13 (un peu difficile) et 15 (difficile) de l’échelle de perception de l’effort qui va de 0 à 20. L’activité et le schéma de recrutement des muscles gastrocnémien, tibial antérieur, biceps fémoral et droit fémoral ont été enregistrés.

L’activité musculaire des muscles gastrocnémien et tibial antérieur s’est avérée beaucoup plus petite en aquajog qu’en course à pied (écart de 72 à 86 %). Également, le schéma de recrutement de ces deux muscles différait. En ce qui concerne les muscles droit fémoral et biceps fémoral, leur activité et leur schéma de recrutement pendant l’aquajog effectué à intensité élevée étaient similaires à ceux observés lors de la course à pied effectuée à intensité faible.

En conclusion, bien qu’il semble que l’aquajog effectué à intensité élevée puisse s’accompagner d’un travail de certains muscles semblable à celui en course à pied à intensité faible, il demeure que cette activité semble solliciter les muscles du membre inférieur de façon beaucoup moins importante que la course à pied. Cela remet en question son caractère spécifique, puisque même s’il est possible que l’aquajog puisse avoir des effets similaires sur le VO2max que la course à pied, d’autres sports moins spécifiques (ex. ski de fond, vélo, natation) ont ce potentiel tout sollicitant les muscle de façon plus importante.

Source primaire

Masumoto K, Delion D et Mercer JA (2009) Insight into muscle activity during deep water running. Med Sci Sports Exerc 41(10):1958-64.
www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/19727015

Rédacteur

Kathryn Adel
kinésiologue

Éditeur

Guy Thibault
Ph. D., Direction du sport et de l’activité physique, gouvernement du Québec; Département de kinésiologie de l’Université de Montréal; et INS Québec

Mots-clés

aquajog, transfert, sport complémentaire

Lectures suggérées

DeMaere JM et Ruby BC (1997) Effects of deep water and treadmill running on oxygen uptake and energy expenditure in seasonally trained cross country runners. J Sports Med Phys Fitness 37(3):175-81.
www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/9407747

Dowzer CN et coll (1999) Maximal physiological responses to deep and shallow water running. Ergonomics 42(2):275-81.
www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/10024847

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