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S161 - La précision de certaines caractéristiques de l’imagerie contribue à l’efficacité de son utilisation pour la performance

Le but de cette recherche était d’identifier et de décrire les 4 « W »: où, quand, comment et pourquoi de l’imagerie en contexte d’entraînement, hors entraînement, pré-compétition et compétition selon la perspective du participant même.

Dix ans de recherche sur l’imagerie ont permis de mieux en connaître plusieurs aspects. Ainsi on sait que les athlètes font de l’imagerie à l’entraînement et en compétition et en dehors des entraînements. Ils utilisent l’imagerie davantage durant les entraînements qu’avant ou après et juste avant les compétitions plutôt que pendant ou après. Ils font aussi de l’imagerie durant les pauses de la journée ou juste avant d’aller dormir. Les raisons pour faire de l’imagerie sont très variées allant de l’amélioration d’une performance à l’activation pour une compétition en passant par l’obtention d’une meilleure concentration. Le modèle proposé comme base pour la présente étude suggère que l’imagerie sert deux fonctions, et ce de façon générale ou spécifique. Ces deux fonctions sont : la fonction cognitive et la fonction motivationnelle. La fonction cognitive comme l’imagerie cognitive spécifique ( CS) permet le rappel d’habiletés et la fonction cognitive générale ( CG) permet le rappel des stratégie de jeu. La seconde fonction est la fonction motivationnelle et comprend l’imagerie motivationnelle spécifique ( MS) comme l’imagerie de l’atteinte des buts et des moyens nécessaires pour y arriver et l’imagerie motivationnelle générale ( GM ) reliée à l’activation. Deux composantes plus détaillées ont été accordées à l’imagerie générale, soit l’imagerie générale activation (GM-A) reliée au stress et à l’activation et l’imagerie générale de maîtrise (GM-M) associée au contrôle, à la résistance mentale et à la confiance en soi.

MÉTHODOLOGIE

14 athlètes américains ayant un moyenne d’âge de 19.5 ans et provenant du golf, de la balle-molle, de la natation, du tennis, de l’athlétisme, du volleyball et de la lutte furent interviewés sur leur imagerie à l’entraînement et en compétition, en relation avec les 4 W : où, quand, comment et pourquoi et le modèle de Paivo ( 1985). Une analyse qualitative du contenu fut faite et présentée sous forme de tableaux à 6 niveaux : niveau 1 : où : entraînement et compétition niveau 2 : quand : à l’entraînement, hors entraînement, pré-compétition, compétition et post-compétition niveau 3 : pourquoi : fonction cognitive et motivationnelle niveau 4 : contenu : durée, fréquence, efficacité, nature, environnement et contrôlabilité.

RÉSULTATS

Le tableau 1 traduit de l’article présente les résultas sous forme schématique.

Des fréquences d’utilisation de l’imagerie sont présentées sous forme de tableau. Ainsi les athlètes utilisent davantage l’imagerie en relation avec la compétition qu’avec l’entraînement et surtout en pré-compétition, sous forme kinesthésiques autant que visuelle.

La description des caractéristiques de l’imagerie à partir des athlètes dans une étude qualitative apporte une lumière nouvelle sur certains aspects utilisés par les athlètes. La connaissance de ces éléments contribue à améliorer l’efficacité de l’imagerie en rapport avec la performance sportive et à rendre plus spécifique le travail des entraîneurs avec leurs athlètes.

Source primaire

Munroe, KJ, Giacobbi PR, Hall C, Weinberg R. The four Ws of imagery use : Where, When, Why, and What. The Sport Psychologist 2000; 14: 119-137.

Rédacteur

Madeleine Hallé
Ph.D. Institut national de formation des entraîneurs, CNMM

Éditeur

Madeleine Hallé
Institut National du Sport Québec, Montréal

Mots-clés

imagerie, Analyse de la performance

Lectures suggérées

Paivio A. Cognitive and motivational functions of imagery in human performance. Canadian Journal of Applied sport Science 1985;10, 22s-28s.

Sports ciblés

Golf, balle-molle, natation, tennis, athlétisme, volleyball et lutte

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