Il est bien établi que, comparativement au niveau de la mer, la performance dans les épreuves où la puissance aérobie maximale (PAM) et l’endurance constituent des déterminants majeurs est réduite de façon significative à partir d’une altitude de 1500 m. De façon générale, on estime que la diminution de la PAM est d’environ 3% par tranche d’élévation de 300 m au-delà de cette altitude critique. Peu d’études sont cependant disponibles sur les effets d’altitudes plus modestes. Gore et al. (1997) se sont récemment penchés sur cette question, et ont démontré que, comparativement au niveau de la mer, la consommation maximale d’oxygène (VO2max) et la performance lors d’un effort effectué à une intensité voisine de la PAM sont toutes deux réduites à une altitude aussi basse que 580 m. Dans cette étude impliquant 20 athlètes bien entraînés (10 femmes et 10 hommes), on a demandé aux sujets d’effectuer un effort maximal d’une durée de 5 minutes et un test de VO2max sur bicyclette ergométrique au niveau de la mer et dans une chambre hypobarique simulant une altitude de 580 m. On a observé une diminution de 5,9 % et de 3,7 % du VO2max chez les hommes et les femmes respectivement. De plus, le travail effectué lors de l’effort de 5 minutes fut de 3,7 % inférieur pour l’ensemble des sujets. Ces données suggèrent qu’il est important de tenir compte du facteur altitude même à des élévations de quelques centaines de mètres au-dessus du niveau de la mer, p. ex. lors de la comparaison des résultats à des tests d’efforts, du dosage des intensités d’entraînement à des charges voisines de la PAM ou encore de l’analyse de performances en vue de sélections ou de l’atteinte de normes de performance pré établies.