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S257 - La pliométrie en milieu aquatique est aussi efficace que la pliométrie traditionnelle et s’accompagne de moins de courbatures

Un exercice est dit pliométrique s’il comprend une contraction excentrique (où le muscle s’allonge) suivie immédiatement d’une contraction concentrique (où le muscle se raccourci). Il peut par exemple s’agir d’un saut vertical à pieds joints précédé d’une chute à partir d’un banc d’une hauteur moyenne. Au cours de la phase excentrique d’un exercice pliométrique, les composantes élastiques des muscles et des tendons emmagasinent une grande quantité d’énergie qui est restituée dans la phase concentrique.

De nombreuses études ont démontré l’intérêt de l’entraînement à l’aide d’exercices pliométriques pour le développement de la puissance et pour l’augmentation de la vitesse en course à pied et de la hauteur des sauts.

Néanmoins, l’entraînement en pliométrie est associé à un risque accru de courbatures et de blessures dû aux très grandes forces d’impacts surpassant parfois la capacité du système musculosquelettique à absorber les chocs.

En milieu aquatique, la résistance au mouvement est plus grande, mais les chocs sont atténués. Ainsi, on peut penser que la pliométrie aquatique peut améliorer la puissance musculaire avec un risque réduit de courbatures et de blessures.

Dans cette étude, on a comparé les effets de la pliométrie traditionnelle et de la pliométrie aquatique sur la puissance, le couple, la vélocité et l’apparition de courbatures, auprès de 32 femmes physiquement actives.

Les sujets effectuaient un saut vertical et étaient assignés à l’un ou l’autre des deux protocoles. L’évaluation des variables (puissance, couple, vitesse) et des courbatures a été effectuée au début, au milieu et à la fin de la période d’entraînement (trois séances par semaine pendant huit semaines).

Il y a eu augmentation significative des mesures, autant avec la pliométrie aquatique qu’avec la pliométrie traditionnelle, mais cette dernière s’est accompagnée de courbatures plus prononcées.

Les entraîneurs et le personnel de réhabilitation auraient donc avantage à utiliser la pliométrie aquatique comme méthode d’entraînement de la puissance musculaire. Cependant, il faudra mener plus d’études sur les diverses formes de pliométrie (avec mesures des concentrations de créatine kinase et lactate déshydrogénase afin de mieux objectiver le stress sur les cellules musculaires) pour mieux guider les entraîneurs d’athlètes de haut niveau dans la programmation de l’entraînement de la puissance musculaire.

Source primaire

Robinson et al. The effects of land vs. aquatic plyometrics on power, torque, velocity, and muscle soreness in women.  J. Strength Cond. Res. 2004; 18(1):84-91.

Rédacteur

Franck Camus
B.Sc., BED

Éditeur

Guy Thibault
Ph. D., Direction du sport et de l’activité physique, gouvernement du Québec; Département de kinésiologie de l’Université de Montréal; et INS Québec

Mots-clés

puissance, force explosive, Courbatures

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Jamurtas A.Z et al. Effects of plyometric exercice on muscle soreness and plasma creatine kinase levels and its comparison with eccentric and concentric exercice. J. Strength Cond. Res. 2000; 14:68-74.

Potteiger JA et al. Muscle power and fiber characteristic following 8 weeks of plyometric training. J. Strength Cond. Res. 1999; 13:275-279.

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