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S369 - L’ajout de séances d’entraînement par intervalles où l’intensité des fractions d’effort est de 100 % de la puissance aérobie maximale s’accompagne d’une amélioration de la performance au contre-la-montre chez les cyclistes de haut niveau

Il est bien connu que l’entraînement par intervalles (EPI) s’accompagne d’une plus grande amélioration des déterminants de la performance dans les sports dits d’endurance (VO2max, puissance aérobie maximale, économie du geste et capacité anaérobie), mais on ne sait pas quelle est la meilleure formule.

On a comparé l’effet de trois formules d’entraînement par intervalles sur la performance chez 38 cyclistes et triathloniens (25 ± 6 ans; 75 ± 7 kg; VO2max = 64,5 ± 5,2 mL/kg/min) dont le volume préalable d’entraînement était déjà très important. Avant l’entraînement, après 2 semaines et après 4 semaines d’entraînement, ils ont effectué les tests suivants : test progressif et maximal d’évaluation du VO2max et de la puissance aérobie maximale (PAM); test de temps limite à 100 % PAM (T100%PAM); course contre la montre de 40 km.

Les athlètes divisés en un groupe témoin (poursuite de l’entraînement long mais peu intense, sans ajout de séances d’EPI) et trois groupes qui devaient effectuer deux séances d’entraînement hebdomadaires suivant l’une ou l’autre des formules suivantes :

- Groupe 1 : 8 x 60 % T100%PAM à 100 %PAM en mode 1:2 (récupération deux fois plus longue que la période d’effort);
- Groupe 2 : 8 x 60 % T100%PAM à 100 %PAM, récupération à 65 % de la FCmax;
- Groupe 3 : 12 x 30 s à 175 %PAM, 4,5 minutes de récupération.

Chez les sujets des trois groupes d’EPI (mais pas chez ceux du groupe contrôle), la performance au 40 km contre la montre, de même que la PAM, ont augmenté de manière importante : de 4,4 à 5,8 % et de 3,0 à 6,2 %, respectivement. De plus, le VO2max a augmenté de manière plus importante chez les sujets du Groupe 1 (5,4 %) et ceux du Groupe 2 (8,1 %) que chez ceux du groupe contrôle (1,0 %).

Certes, il faudra mener beaucoup d’autres recherches pour cerner les meilleures formules d’EPI, mais cette étude révèle l’intérêt d’ajouter de l’EPI à l’entraînement de cyclistes qui font surtout de longues séances d’entraînement. Elle fait valoir l’intérêt de l’EPI comprenant des fractions d’effort particulièrement intenses (175 %PAM) sur la performance au contre-la-montre de 40 km.

Source primaire

Laursen PB et al. (2002) Interval training program optimization in highly trained endurance cyclists. Med Sci Sports Exerc 34(11):1801-7.

Rédacteur

Xavier Bonacorsi
étudiant en kinésiologie, Université Laval

Éditeur

Guy Thibault
Ph. D., Direction du sport et de l’activité physique, gouvernement du Québec; Département de kinésiologie de l’Université de Montréal; et INS Québec

Mots-clés

VO2max, programmation de séance d’entraînement par intervalles

Lectures suggérées

Laursen PB et DG Jenkins (2002) The scientific basis for high-intensity interval training: optimising training programmes and maximising performance in highly trained endurance athletes. Sports Med 32(1):53-73.

Midgley AW et LR Mc Naughton (2006) Time at or near VO2max during continuous and intermittent running. A review with special reference to considerations for the optimisation of training protocols to elicit the longest time at or near VO2max. J Sports Med Phys Fitness 46(1):1-14.

Sports ciblés

Sports cyclistes et tout autre sport où le VO2max est un important déterminant de la performance

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