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S485 - Quels sont les effets engendrés par un vol de 8 heures vers l'est sur la performance au sprint ?

Les athlètes de haut niveau sont souvent appelés à se déplacer et, parfois, à faire des vols transméridionaux de plusieurs heures. Le décalage horaire, qui se caractérise par un asynchronisme entre les cycles biologiques et environnementaux, peut affecter le bien-être de l’athlète et peut-être aussi sa performance. Dans cette étude, on n’a pas trouvé d’effet négatif du décalage horaire sur la performance au sprint, et ce, malgré des changements biochimiques et psychologiques observés chez les athlètes.

Des athlètes de niveau international en skeleton ont effectué un vol vers l’est (Australie-Canada) d’une durée de huit heures. Chacun des onze jours suivants, on a mesuré la concentration de cortisol dans le sang au réveil, la perception de bien-être des athlètes à deux moments pendant la journée (13h00 et 18h30) et la performance au sprint de 30 m. Ces mesures ont été comparées à celles d’un groupe contrôle (n’ayant pas effectué le vol).

On a observé une diminution importante de la concentration sanguine de cortisol dans les 24 heures suivant le voyage (67%), et les athlètes déclaraient qu’ils se sentaient désynchronisés les 11 jours suivants. En revanche, aucune différence de la motivation, de la concentration ou de la fatigue ne fut observée, ni de la performance au sprint de 30 mètres, entre les deux groupes, et comparativement aux temps réalisés avant le voyage.

Ainsi, même si certains paramètres physiologiques sont affectés par le décalage horaire, la performance au sprint ne semble pas l’être. Les entraîneurs ont donc avantage à rassurer les athlètes sur leurs chances de succès, particulièrement ceux croyant être désavantagés par rapport à d’autres n’ayant pas effectué le voyage.

Source primaire

Bullock N et al. (2007) Effect of long haul travel on maximal sprint performance and diurnal variations in elite skeleton athletes. Br J Sports Med 41(9):569-73.
www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/17473002?

Rédacteur

Joanie Caron
B.Sc.,kinésiologie; étudiante à la maîtrise

Éditeur

Guy Thibault
Ph. D., Direction du sport et de l’activité physique, gouvernement du Québec; Département de kinésiologie de l’Université de Montréal; et INS Québec

Mots-clés

Décalage horaire, rythmes circadiens, synchronisation

Lectures suggérées

Reilly T, J Waterhouse et B Edwards (2005) Jet lag and air travel: Implications for performance Clin Sports Med24(2):367-80.
www.ncbi.nlm.nih. gov/pubmed/15892930?

Waterhouse J et al. (2002) Identifying some determinants of “jet lag” and its symptoms: a study of athletes and other travellers. Br J Sports Med 36(1):54-60.
www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/11867494?

O’Connor PJ et al. (2004) Air travel and performance in sports. FIMS Position Statement, Fédération internationale de médicine du sport, mars. 12 p.
www.fims.org/files/311417173/PS16%20Air%20travel%20March%202004.pdf

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