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S588 - La récupération active et l’immersion en eau froide permettent de retarder l’apparition de signes de fatigue musculaire chez des grimpeuses entraînées

Durant les compétitions d’escalade, le facteur limitant de la performance est souvent la fatigue caractérisée par une douleur aux avant-bras s’accompagnant de l’impossibilité de maintenir la prise requise tôt ou tard avant la fin du circuit. Dans cette étude, on a voulu connaître l’effet de différentes méthodes de récupération sur la performance en escalade.

Pour ce faire, 13 grimpeuses entraînées se sont présentées dans un centre d’escalade à quatre reprises, à une semaine d’intervalle. Chaque séance comprenait deux tests d’escalade séparés par une période de 20 minutes au cours de laquelle les grimpeuses appliquaient une des quatre méthodes de récupération suivantes :

- Récupération passive;

- Récupération active (vélo, 30-40 watts, soit une intensité très faible);

- Électrostimulation sur les muscles des avant-bras;

- Immersion des bras et avant-bras en eau froide (3 périodes de 5 minutes à 15 ± 1oC).

Le test consistait à grimper sur un parcours (que les athlètes avaient pratiqué au préalable) jusqu’à épuisement et arrêt volontaire. Leur performance était déterminée par la durée de l’effort et le nombre de mouvements de bras effectués. Les séances de récupération active et d’immersion en eau froide ont permis aux athlètes de reproduire au deuxième test la performance du premier test. Par contre, la récupération passive et l’électrostimulation se sont accompagnées d’une diminution de la performance entre le premier et le second test.

Les grimpeurs, de même que les athlètes effectuant des efforts répétés en puissance et en vitesse semblables à ceux propres à l’escalade de compétition, auraient donc avantage à récupérer activement à très faible intensité ou à pratiquer l’immersion en eau froide entre les efforts afin de retarder l’épuisement musculaire et ainsi d’augmenter leur temps d’effort et améliorer leur performance. On ne sait toutefois pas si la récupération serait améliorée avec un exercice plus intense (ex. 50 % du VO2 max) ou une immersion dans de l’eau plus froide.

Source primaire

Heyman E et coll. (2009) Effects of four recovery methods on repeated maximal rock climbing performance.

Med Sci Sports Exerc 41(6):1303-10. 

Rédacteur

Kathryn Adel
kinésiologue

Éditeur

Guy Thibault
Ph. D., Direction du sport et de l’activité physique, gouvernement du Québec; Département de kinésiologie de l’Université de Montréal; et INS Québec

Mots-clés

Escalade, récupération, temps d’effort

Lectures suggérées

Watts PB et coll. (2000) Metabolic response during sport rock climbing and the effects of active versus passive recovery.

Int J Sports Med 21(3):185-90.

McAinch AJ et coll. (2004) Effect of active versus passive recovery on metabolism and performance during subsequent exercise.

Int J Sport Nutr Exerc Metab 14(2):185-96.

Sports ciblés

Escalade et autres sports impliquant de l’endurance de force-vitesse

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