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S599 - Des séances d’entraînement intermittent pendant une semaine dans un environnement hypoxique normobarique n’améliore pas la performance à 4300 m d’altitude

La performance dans les épreuves prolongées est réduite en altitude, mais un séjour d’acclimatation de deux à trois semaines à l’altitude où se tiendra la compétition réduit la diminution de la performance. Pour une personne vivant au niveau de la mer ou à faible altitude (moins de 1000 m), l’acclimatation pour une altitude donnée peut se faire simplement par une ascension lente et progressive ou un séjour à une altitude intermédiaire. Cependant, lorsque l’ascension en haute altitude doit se faire rapidement (ex. transport aérien), il n’y a pas de méthodes connues pour minimiser la diminution de la performance en endurance dans les premiers jours à destination.

Le but de la présente recherche était d’examiner les effets d’une exposition intermittente à un environnement hypoxique normobarique combinée à un entraînement en endurance à 4300 m d’altitude.

Ainsi, 17 athlètes ont été divisés en deux groupes exposés chacun à un environnement hypoxique normobarique :

Groupe A de 11 athlètes :

·        Deux heures au repos à une PO2 de 90 mmHg (équivalent à une altitude de 4500 m) suivi de deux séances de 25 minutes à 80 ± 5 % de la fréquence cardiaque maximale à une PO2 de 110 mmHg (équivalent à une altitude de 3000 m) pendant une semaine dans une chambre hypoxique;

Groupe B de 6 athlètes :

·        Identique au groupe A sauf que la PO2 était à 148 mmHg (équivalent à une altitude de 610 m, soit une altitude qui ne s’accompagne pas d’un stress significativement différent de celui du niveau de la mer) au repos et à l’exercice.

Tests administrés en début et fin d’étude :

·        Deux tests d’endurance de 20 minutes sur l’ergocycle, l’un à 40 % et l’autre à 60 % du VO2max (10 minutes de pause entre les tests);

·        Une séance totalisant une dépense énergétique de 720 kj à 4300 m.

Résultats : Sept athlètes du groupe A n’ont pas terminé la séance de 720 kj à 4300 m en pré et post entraînement, mais tous les athlètes ont atteint 360 kj. Aucune amélioration de la performance post entraînement n’a été notée. Aucun changement de la fréquence cardiaque, de la saturation en oxygène et de la perception de l’effort aux tests d’endurance sur ergocycle n’a été observé après entraînement comparativement aux résultats avant entraînement.

Ainsi, une semaine de séances d’entraînements intermittents dans un environnement hypoxique normobarique ne réduit pas la diminution de la performance à 4300 m d’altitude et n’améliore pas la performance à basse altitude. Ces résultats s’ajoutent à d’autres qui indiquent que ce ne sont pas toutes les formules de préparation à la compétition en altitude qui donnent les résultats escomptés.

Source primaire

Beidleman BA et coll. (2009) Intermittent hypoxic exposure does not improve endurance performance at altitude

Med Sci Sports Exerc 41(6):1317-25.

Rédacteur

Cynthia Brouillard
kinésiologue, M.Sc.

Éditeur

Guy Thibault
Ph. D., Direction du sport et de l’activité physique, gouvernement du Québec; Département de kinésiologie de l’Université de Montréal; et INS Québec

Mots-clés

Hypoxies hypobarique et normobarique, altitude, performance en endurance

Lectures suggérées

Beidleman BA et coll. (2008) Seven intermittent exposures to altitude improves exercise performance at 4300 m

Med Sci Sports Exerc 40(1):141-8.

Beidleman BA et coll. (1997) Exercise responses after altitude acclimatization are retained during reintroduction to altitude

Med Sci Sports Exerc 29(12):1588-95.

Katayama K et coll. (2001) Intermittent hypoxia increases ventilation and Sa(O2) during hypoxic exercise and hypoxic chemosensitivity

J Appl Physiol 90(4):1431-40.

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