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S538 - Une pente descendante de 5,8° est optimale pour l'entraînement en survitesse à la course

L’habileté à accélérer efficacement et à atteindre une vélocité maximale à la course est essentielle au succès des athlètes de sports d’équipe (extérieurs) ou d’athlétisme. Les déterminants de ces habiletés sont physiques, métaboliques et neurologiques (coordination et synchronisme). On sait que l’entraînement à des vitesses supramaximales peut engendrer des adaptations positives du système neuromusculaire. La vitesse au sprint peut être augmentée par des techniques d’entraînement avec assistance ou avec résistance. La première comprend le sprint en pente descendante. Cette méthode est connue pour augmenter la longueur des foulées ou en augmenter la fréquence. On sait aussi que d’effectuer un sprint sur plan incliné descendant (3°) est une méthode efficace et peu exigeante pour améliorer la vélocité maximale des athlètes, tant de façon chronique, qu’aiguë. Cependant, on ne sait pas quel est l’angle de pente optimal pour l’entraînement sur plan incliné descendant.

Dans son étude parue en 2008, Ebben a cherché à le déterminer. Les données provenant du temps de sprint sur 36,6 m de 13 athlètes de sexe masculin d’un collège des États-Unis ont été analysées. Ces athlètes (Division III NCAA) pratiquaient soit le soccer, le football ou l’athlétisme et étaient âgés en moyenne de 20,2 ± 1,8 ans. Les athlètes devaient sprinter à leur maximum sur des pentes gazonnées de 36,6 m. Le temps de course a été mesuré sur des pentes de 0,0°, 2,1°, 3,3°, 4,7°, 5,8° et 6,9°. Tous les sujets ont couru sur toutes les pentes, et ce, dans un ordre aléatoire.

Les temps de course de tous les sujets furent significativement meilleurs (diminution de 6,5 % ± 4,0 %) lors du sprint sur la pente de 5,8° par rapport aux temps mesurés pour toutes les autres pentes. L’auteur de l’étude conclut donc que cette pente est optimale pour l’entraînement en survitesse, suite à une période de familiarisation avec le sprint en pente (soit, courir sur une pente de plus en plus prononcée). Une pente plus abrupte que 5,8° n’entraînerait pas une vitesse de course plus grande, car l’athlète doit se retenir (augmenter les forces de freinage) pour éviter de tomber. À 5,8°, la pente permettrait soit d’atteindre une vitesse maximale plus élevée, soit d’accélérer plus rapidement en début de sprint.

Source primaire

Ebben WP The optimal downhill slope for acute overspeed running. Int J Sports Physiol Performance 3:88-93, 2008.

Rédacteur

Evelyne French
étudiante en kinésiologie, Université Laval

Éditeur

Guy Thibault
Ph. D., Direction du sport et de l’activité physique, gouvernement du Québec; Département de kinésiologie de l’Université de Montréal; et INS Québec

Mots-clés

Course, pente, survitesse, Sprint, course assistée

Lectures suggérées

Paradisis GP et CB Cooke The effects of sprint running training on sloping surfaces. J Strength Cond Res 20:767–77, 2006.

Byrnes WC et coll. Delayed onset muscle soreness following repeated bouts of downhill running. J Appl Physiol 59(3):710-5, 1985.

Sports ciblés

Tous les sports où il y a des sprints en course à pied : athlétisme, soccer, football, handball, ultimate frisbee, etc.

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