T30 - Le discours interne des joueurs de tennis d’élite en compétition : Une étude à cas multiple
Alors que les études ont démontré l’efficacité du discours interne en tant que stratégie cognitive pour améliorer la performance sportive, l’influence des pensées spontanées des athlètes d’élite en compétition a reçu moins d’attention de la part des chercheurs. L’objectif de cette étude était d’explorer le contenu du discours interne de joueurs de tennis d’élite en contexte de compétition et son influence sur les émotions et les comportements. Selon une étude de cas multiple, des entretiens semi-structurés ont été réalisés auprès de six joueurs de tennis d’élite en compétition. Les participants ont été interrogés en profondeur sur leur expérience dans les trente minutes suivant un tournoi important. Les analyses, réalisées à la fois de façon inductive et déductive, ont permis l’identification de sept principales catégories de discours interne rapportée par les joueurs durant leur match : (1) motivationnel, (2) cognitif, (3) inquiétudes, (4) ruminations, (5) pression de performance, (6) désengagement et (7) contrôle émotionnel. L’influence de ces types de discours interne sur les émotions et les comportements des joueurs semblent déprendre notamment de la capacité des joueurs à gérer leurs émotions et maintenir un état de concentration optimal. D’un point de vue appliqué, ces résultats témoignent de l’importance d’aider les athlètes à prendre conscience du contenu de leur discours interne en compétition et de son influence sur leurs émotions et leurs comportements. Les résultats suggèrent également que lorsqu’utilisé judicieusement (p.ex., mot-clé précis ciblant l’objectif), le discours interne peut être employé sous la forme d’une stratégie mentale pour aider l’athlète à gérer les distractions et maintenir sa concentration. Les résultats indiquent aussi qu’il existe des différences entre les joueurs en ce qui concerne l’interprétation qu’ils font de leur discours interne, suggérant qu’il est important de s’intéresser aux caractéristiques et aux préférences de l’athlète pour intervenir.
Boudreault, V., Trottier, C., & Provencher, M. D. (2016). Discours interne en contexte sportif: synthèse critique des connaissances. Revue Internationale des Sciences du Sport et de l'Éducation Physique, 111(1), 43-64. doi: 10.3917/sta.111.0045
Hardy, J. (2006). Speaking clearly: A critical review of the self-talk literature. Psychology of Sport and Exercise, 7, 81-97. doi: 10.1016/j.psychsport.2005.04.002
Hatzigeorgiadis, A., Zourbanos, N., Galanis, E., & Theodorakis, Y. (2011). Self-Talk and Sports Performance. Perspectives on Psychological Science, 6(4), 348-356. doi: 10.1177/1745691611413136
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Van Raalte, J. L., Vincent, A., & Brewer, B. W. (2016b). Self-talk interventions for athletes: A theoretically grounded approach. Journal of Sport Psychology in Action, 1-11. doi: 10.1080/21520704.2016.1233921
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