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S873 - Quel est l’apport idéal en glucides pendant l’effort?

Dans cet article, Asker E. Jeukendrup – un spécialiste du métabolisme des glucides pendant l’effort prolongé – fait le point sur les connaissances actuelles et les recherches en cours quant aux effets ergogènes de l’apport en glucides pendant l’effort.

On sait depuis longtemps qu’ingérer des glucides pendant un effort de deux heures ou plus améliore l’endurance (durée pendant laquelle on peut tenir une intensité donnée). Plusieurs organisations ont d’ailleurs émis des avis indiquant qu’un apport accru en glucides avant et pendant les épreuves de longue durée améliore la performance, notamment le Comité international olympique, l’American College of Sports Medicine, l’American Dietetic Association et Les diététistes du Canada.

Le mécanisme physiologique généralement invoqué pour expliquer l’amélioration de l’endurance est le maintien d’un taux élevé d’oxydation des glucides et la prévention de l’hypoglycémie. Néanmoins, dans certaines conditions, d'autres mécanismes peuvent aussi jouer un rôle. En effet, des recherches plus récentes révèlent que les glucides peuvent également avoir un effet ergogène pendant un exercice court de haute intensité (ex. : moins d’une heure).

Le mécanisme expliquant l’amélioration de la performance au cours d’un exercice d'intensité très élevée est moins bien connu. Certaines recherches indiquent toutefois que les glucides peuvent avoir des effets « centraux ».

Au cours des dernières années, plusieurs chercheurs ont tenté de cerner les moyens d’augmenter la biodisponibilité des glucides pendant l’effort. Le dépouillement des rapports de recherche révèle que même avec un apport très élevé en un type donné de glucides, leur taux d’oxydation ne dépasse généralement pas 1,0 à 1,2 g/min. Cela suggère que les entraîneurs auraient intérêt à recommander aux athlètes d’ingérer ni plus ni moins que 60 à 70 g de glucides par heure.

Plusieurs équipes de recherche tentent de cerner les moyens qui permettraient d’augmenter davantage l’oxydation des glucides pendant l’effort, sans toutefois surcharger le tractus gastro-intestinal. On sait maintenant qu’en ingérant des glucides de plus d’un type (ex. : à la fois du fructose et du glucose) on peut augmenter de 20 % à 50 % leur taux d'oxydation. On sait aussi que certains glucides sont oxydés à un taux plus élevé (maltose, sucrose et les polymères du glucose) que d’autres (ex. fructose et galactose).

Aussi les athlètes des sports d’endurance auraient-ils avantage à consommer des boissons sportives renfermant plus d’un type de glucides, comme le maltose et le sucrose. Soulignons qu’il importe peu que les glucides soient sous forme liquide ou solide ; leur effet sur l’endurance est la même.

Source primaire

Jeukendrup AE (2004) Carbohydrate intake during exercise and performance Nutrition 20(7-8):669-77.
www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/15212750

Rédacteur

Xavier Bonacorsi
étudiant en kinésiologie, Université Laval

Éditeur

Jonathan Tremblay
Professeur au Département de kinésiologie, Université de Montréal

Mots-clés

glucides, hydrates de carbone

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Cermak NM et LJ van Loon (2013) The use of carbohydrates during exercise as an ergogenic aid Sports Med 43(11):1139-55.
www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23846824

McLellan TM, SM Pasiakos et HR Lieberman (2014) Effects of protein in combination with carbohydrate supplements on acute or repeat endurance exercise performance: A systematic review Sports Med 44(4):535-50.
www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24343835

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