S553 - Les athlètes tétraplégiques ont une capacité anaérobie au-dessus de la moyenne des athlètes paraplégiques
Les objectifs de cette étude étaient de cerner le profil physiologique des athlètes tétraplégiques britanniques et la relation entre leur aptitude aérobie et leur performance au sprint.
Huit athlètes tétraplégiques de niveau national et international britannique (4 en tennis et 4 en rugby) ont participé à cette étude. La puissance maximale, le VO2max ainsi que la puissance aérobie maximale ont été mesurés à l’aide d’un ergomètre manuel. Un échauffement de 7 minutes avait lieu et était suivi de 3 sprints maximum de 5 secondes intercalés de 5 minutes de repos. Une période de repos de 90 minutes était observée entre les deux périodes de test. Le test aérobie avait une durée maximale de 14 minutes. Les sujets commençaient le test à 60 % de leur puissance aérobie maximale et devaient augmenter la charge de travail de 5 watts toutes les 2 minutes. Le test d’aptitude aérobie était arrêté lorsque le sujet ne pouvait plus maintenir une cadence de 60 révolutions par minute.
La variabilité du VO2max et de la fréquence cardiaque chez les sujets semble dépendre de la hauteur de la lésion ainsi que de sa gravité (complète ou incomplète). Lorsque comparés à une étude effectuée avec des athlètes paraplégiques, les résultats de la présente étude montrent que les athlètes tétraplégiques les surpassent pour ce qui est de la capacité anaérobie.
Les athlètes handicapés sont classifiés selon leur handicap et leurs capacités fonctionnelles. Pour ce qui est des quadraplégiques, la hauteur et la gravité de la lésion influent sur le VO2max et la puissance aérobie maximale. Ces athlètes ont également une capacité anaérobie plus importante que les athlètes paraplégiques. Des entraînements par intervalles selon les capacités de chaque athlète peuvent donner de bons résultats. De plus, des entraînements intensifs visant le développement de la capacité anaérobie peuvent être effectués plus fréquemment par les athlètes paraplégiques en raison de leur meilleure capacité anaérobie et de leur récupération plus rapide.
Source primaire
Goosey-Tolfrey V, Castle P et Webborn N (2006) Aerobic capacity and peak power output of elite quadriplegic games players. Br J Sports Med 40:684-87.
www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/16611721?
Rédacteur
Marie-Pierre Arsenault
M.Sc.
Éditeur
Guy Thibault
Ph. D., Direction du sport et de l’activité physique, gouvernement du Québec; Département de kinésiologie de l’Université de Montréal; et INS Québec