S860 - Récupération : le bain à contraste n’est pas plus efficace pour réduire les courbatures que les autres formules couramment utilisées
Afin de réduire la fatigue, les courbatures et les autres effets négatifs d’efforts physiques intenses sur le système musculaire, les athlètes ont recours à différentes stratégies de récupération. Dans cette revue de littérature, on a comparé les effets du bain à contraste (alternance bain froid, bain chaud) et ceux obtenus par d’autres méthodes, dont la récupération active, la cryothérapie, le bain chaud, la compression et les étirements.
Les 18 études retenues incluaient un groupe assigné à une formule de bain à contraste dont les modalités étaient comprises à l’intérieur des marges suivantes :
- durée des séances de bain à contraste : 6 à 24 minutes;
- température du bain chaud : 35,5 °C à 45 °C;
- température du bain froid : 8 °C à 15 °C;
- durée du bain chaud : 1 à 3 minutes;
- durée du bain froid : 1 minute (sauf une étude).
Résultats
Comparé à la récupération passive, le bain à contraste diminue significativement les courbatures et la réduction de la force musculaire. Ces améliorations ont été observées à 5 moments, soit < 6, 24, 48, 72 et 96 heures après l’effort et la séance de récupération.
Le bain à contraste accélère la récupération, mais ses effets ne sont pas supérieurs à ceux des formules auxquelles il a été comparé dans cette revue, hormis la récupération passive. Quand vient le temps de sélectionner une méthode pour améliorer la récupération, les athlètes peuvent donc choisir en fonction de leurs préférences personnelles et des installations disponibles.
Il faut toutefois noter que les températures du bain à contraste variaient grandement d’une étude à une autre. Il faudra mener d’autres études pour déterminer quelles seraient les températures optimales, et pour vérifier si le bain à contraste peut donner des résultats supérieurs aux autres méthodes.
Source primaire
Bieuzen F, CM Bleakley et JT Costello (2013) Contrast water therapy and exercise induced muscle damage: A systematic review and meta-analysis PLoS One 8(4):e62356.
www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23626806
Rédacteur
Xavier Bonacorsi
étudiant en kinésiologie, Université Laval
Éditeur
Guy Thibault
Ph. D., Direction du sport et de l’activité physique, gouvernement du Québec; Département de kinésiologie de l’Université de Montréal; et INS Québec
Mots-clés
récupération, bain à contraste, Courbatures
Lectures suggérées
Versey NG, SL Halson et B Dawson (2011) Effect of contrast water therapy duration on recovery of cycling performance Eur J Appl Physiol 111(1):37-46.
www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/20809231
Versey NG, SL Halson et BT Dawson (2012) Effect of contrast water therapy duration on recovery of running performance Int J Sports Physiol Perform 7(2):130-40.
www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22173197