S858 - Durant la période de transition précédant la saison de compétitions, une séance d’entraînement par intervalles (EPI) tous les 7 à 10 jours améliore la condition physique
En cyclisme, la période hors-saison est habituellement divisée en deux : transition et préparation. Afin de maximiser la récupération après la saison de compétitions, les entraînements durant la période de transition se font généralement à intensité modérée. Ce qui s’accompagne inévitablement d’une diminution de la performance.
Afin de remédier à cette situation, les auteurs de cette étude ont examiné les effets de l’ajout de quelques séances d’entraînement par intervalles (EPI) durant la période de transition, à raison d’une séance tous les 7 à 10 jours. Treize cyclistes très entraînés y ont participé :
• sept ont ajouté, à leur entraînement habituel de transition de huit semaines, une séance d’EPI comportant 5 répétitions de 6 min ou de 6 répétitions de 5 min, à 88-100 % de la fréquence cardiaque maximale (groupe expérimental);
• les six autres ont poursuivi leur entraînement de transition habituel, sans séances d’EPI (groupe témoin).
L’entraînement, durant la période préparatoire de 16 semaines qui a suivi, fut similaire pour les deux groupes. Les cyclistes ont été évalués trois fois à l’aide d’un test d’effort maximal de 40 minutes : à la fin de la saison de compétitions et après les périodes de transition et de préparation.
Résultats
À la fin de la période de transition, les cyclistes du groupe expérimental avaient maintenu les mêmes niveaux de VO2max, de puissance maximale et de puissance moyenne qu’à la fin de la saison précédente de compétitions. De plus, ils avaient augmenté de 5,4 % leur puissance à une lactatémie de 4 mmol/l et de 5,1 % leur puissance au test d’effort maximal. Chez les cyclistes du groupe témoin, les chercheurs ont constaté ont connu des diminutions de 3 % du VO2max, de 4,7 % de la puissance à une lactatémie de 4 mmol/l, et de 6,4 % de la puissance au test d’effort maximal.
À la fin de la période de préparation, si les différences entre les deux groupes se soient amoindries, les cyclistes du groupe expérimental affichaient toujours, au test d’effort maximal de 40 min, une performance 6 % supérieure à celle des cyclistes du groupe témoin.
Ces résultats indiquent que les cyclistes peuvent éviter la diminution de la performance qui survient habituellement lors de la période de transition, en insérant à leur entraînement une séance d’EPI tous les 7 à 10 jours.
Reste à savoir si des séances d’EPI avec un plus grand nombre de répétitions plus courtes n’auraient pas de meilleurs effets, et si certains cyclistes auraient plutôt besoin de ne plus faire de séances intensives pendant la période hors-saison.
Source primaire
Rønnestad BR, A Askestad et J Hansen (2014) HIT maintains performance during the transition period and improves next season performance in well-trained cyclists Eur J Appl Physiol 114(9):1831-9.
www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24878691
Rédacteur
Xavier Bonacorsi
étudiant en kinésiologie, Université Laval
Éditeur
Guy Thibault
Ph. D., Direction du sport et de l’activité physique, gouvernement du Québec; Département de kinésiologie de l’Université de Montréal; et INS Québec
Mots-clés
transition, Désentraînement, Entraînement par intervalles
Lectures suggérées
Rønnestad BR, J Hansen et S Ellefsen (2014) Block periodization of high-intensity aerobic intervals provides superior training effects in trained cyclists Scand J Med Sci Sports 24(1):34-42.
www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22646668
Rønnestad BR et coll. (2014) Effects of 12 weeks of block periodization on performance and performance indices in well-trained cyclists Scand J Med Sci Sports 24(2):327-35.
www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23134196